Un nouveau type de convocation à l'ANPE ?

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Modérateurs : superuser, Yves

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Un nouveau type de convocation à l'ANPE ?

Message par Stats »

Lu sur Forum AC : à méditer

Bonjour,
Ceci est un témoignage sur un incident vécu aujourd'hui dans une ANPE de la République Médefrançaise, et qui en dit long sur la dangerosité des fieffés salopards qui gouvernent le pays.
Vous pouvez bien sûr le diffuser autant que vous voulez autour de vous. Je ne sais pas si "l'incident"
ci-après raconté (totalement véridique, contrairement à ce qu'on pourrait croire) a eu des précédents dans d'autres ANPE de France et/ou s'est répété ailleurs, ou va
se répéter. Il est fort à craindre que oui, hélas. Quoiqu'il en
soit, il est important que l'information circule.

Cordialement
Chômeur de longue durée
allocataire de l'ASS (allocation spécifique de solidarité)


Aujourd'hui, mardi 13 décembre 2005, je viens d'assister à un
"spectacle" hallucinant à l'ANPE de la cité Charles Godon, Paris, 9e arrondissement.
Convoqué à 14 heures pour un entretien individuel destiné, dans le cadre du plan de reconversion villepin-machin-bidule, "à voir avec vous les modalités d'une reconversion, etc" (n'ayant pu garder la convocation, je ne me souviens plus du terme exact, mais c'était dans le style "on ne répond
pas au gentil RV? radié!), je trouve devant l'ANPE un attroupement de trente personnes environ.

Une manif? Non. Des chômeurs attendant l'ouverture des portes, tous convoqués au même "entretien individuel dans le cadre du plan de reconversion machin-bidule."

La dame de l'accueil nous invite à rejoindre la salle du 1er, où a lieu la "réunion".

Ah? une réunion? C'est vrai que pour un entretien il faut être au moins deux, et qu'à partir de deux, on peut parler de "réunion".
Cinq minutes plus tard, nous nous retrouvons à 57 chômeurs - je dis bien 57! j'ai compté! -entassés dans une salle de 30 places, pas assez de chaises, je vous passe
les détails.

Et là, surprise !!! Une autre dame de l'ANPE arrive, pas très à
l'aise (et > surtout, pas un mot de résentation!) : "Mesdames et messieurs, voilà.
Dans le cadre du plan de reconversion machin-bidule, l'ANPE vous propose de participer à un stage de 200 heures.
Une voix s'élève dans la salle : - Euh, pardon, madame, sur la
convocation, c'est écrit "entretien individuel"! C'est quoi, ce délire?
Le ton monte dans la salle. On s'aperçoit tous qu'on a reçu la même convocation pour un entretien individuel.
La dame de l'ANPE, gênée : - Non, non, c'est une erreur. Il s'agit bien d'une réunion, une réunion de préparation à un stage.

> - Mais quel stage? On n'a pas demandé de stage!
> - Un stage réservé aux bénéficiaires de l'ASS.
> - Madame, je ne suis pas allocataire de l'ASS, pourquoi ai-je été convoqué?
> - Ah, euh ! Y a-t-il d'autres personnes dans ce cas ?
> Cinq ou six personnes lèvent la main.
> - Si vous n'êtes pas bénéficiaires de l'ASS, signalez-le au dos de votre convocation et rentrez chez vous, vous ne serez pas "inquiété".

Je reprends le terme entendu : "inquiété", peut-être seulement un "lapsus" de la part de cette employée de l'ANPE qui était elle-même très très mal dans sa
peau, mais tout de même.
> Re-chahut dans la salle. Tout le monde commence à s'énerver. Ça chauffe.
> - Mais pourquoi c'est pas écrit sur la convocation! Qu'est-ce que c'est que ce stage?
> Et c'est alors suspense, suspense, que la dame de l'ANPE, de plus en plus paumée et débordée de toutes parts (et de surcroît ne parlant pas très fort), nous informe que le stage démarre le 14 décembre à 10h,
c'est-à-dire.
LE LENDEMAIN MÊME!!!
> Chez les chômeurs, c'est l'escalade.
> - Scandaleux! Inadmissible!
> - Et qu'est-ce qui se passe si on ne peut pas aller au stage?

On est radiés des listes? Vous rouvrez Cayenne?
> Pas besoin d'être grand-clerc pour deviner que ces messieurs du gouvernement vont profiter de cette sinistre plaisanterie vous radier quelques chômeurs de plus.

Multiplions 57 par le nombre d'agences locales pour
l'emploi - à supposer que ce scandaleux abus de pouvoir de
l'administration
se soit reproduit le même jour dans toutes les autres ANPE de la MédeFrance, et je ne vois objectivement aucune raison pour que cet incident fâcheux ait été circonscrit au 9eme arrondissement de Paris.
> La dame de l'ANPE, de plus en plus gênée, essaie de reprendre la parole.
> - Euh, les gens qui n'ont rien à faire à ce stage peuvent nous l'écrire au dos de convocation, et repartir!
> Les questions fusent.
> - Et quand on a un travail à temps partiel? Et quand on a un rendez-vous professionnel? Vous pourriez nous parler un peu du contenu de ce stage?

> Vous vous foutez de nous, là! Vous pensez qu'on peut se libérer comme ça du jour au lendemain! C'est honteux!
> Un chômeur très excité prend la salle à témoin et se met à crier.
> - Ce genre de procédé ressemble à une rafle, madame!. Chômeurs, vous avez 12 heures pour préparer vos bagages. C'est de la basse-politique!
> Et voilà comment l'on traite les gueux dans la France de M. de Galouzeau de Villepin. Pour ma part, j'ai eu de la "chance" : dans un mois, je crée mon entreprise (et mon propre emploi) et vais par conséquent pouvoir
échapper au jeu de massacre en m'autoradiant des listes de l'ANPE/ASSEDIC. Dix minutes plus tard, dans un bordel indescriptible, je quitte la salle après avoir indiqué que je n'avais rien à faire dans ce stage, suivi ou précédé
par quelques autres.
> Mais que vont devenir mes collègues les 57 pékins? Que va-t-il arriver à tous les chômeurs qui, pour une raison ou une autre, ne pourront être présents LE LENDEMAIN MATIN à Montrouge ou à Pétaouchnok, pour commencer un
stage-poubelle-flicage de 200 heures (vous avez bien lu : deux cents!)
> parce qu'ils sont déjà un rendez-vous ailleurs, parce qu'ils ont un môme à garder, ou pour toute autre raison?

Combien, de guerre lasse, écoeurés par l'attitude despotique d'une administration aux ordres de l'homme-qui-voudrait-le-scalp-de-Sarkofacho et dont le seul but est de dégonfler les statistiques des chômeurs, vont se retrouver sur la
touche, devenir RMIstes (Ah, si seulement tous ces chômeurs pouvaient avoir la bonnede laisser broyer par leur désespoir et se jeter sous le métro,c'est ça qui serait chouette! On a eu les vieux il y a 2 ans : bientôt les chômeurs?

La méthode utilisée ce 13 décembre 2006 me paraît annoncer les prémices du néo-fascisme sarkozo-libéral en train de s'enraciner dans la République Médefrançaise.

> Quelques minutes plus tard, je profite de mon passage à l'ANPE pour caser un autre entretien, un vrai, cette fois, avec une employée que je tiens informée de l'état d'avancement de ma création d'entreprise et à qui j'apprends la chose, comme quoi il y a un début de "soulèvement".
(j'exagère à peine, j'ai quand même vu une femme pleurer, beaucoup de visages livides, de poings serrés, et je pense sincèrement que si, au moment où la dame de l'ANPE empêtrée dans son rôle d'agent/bouc émissaire
nous a appris que nous étions attendus LE LENDEMAIN MATIN pour une stage-poubelle-flicage, sinon, radiés, mes cocos! un joyeux lutin nous avait mis à chacun un cocktail Molotov entre les mains, je n'aurais pas été
le seul à le fracasser contre le mur de l'Institution).

L'employée de l'ANPE me répond alors d'un air consterné : "Et ça ne fait que commencer, monsieur !

Les politiques mettent de plus en plus le nez dans nos dossiers.
C'est effarant. C'est l'horreur. On ne sait plus quoi faire." Je compatis (un comble, c'est tout de même moi le chômeur. même si grâce à un an de travail obstiné je ne le serai plus dans un mois.)
TTM_FR

Message par TTM_FR »

Bonjour,

Chuis scandalisé par ce témoignage mais au fond, ça ne m'étonne pas trop, je me permets d'émettre 5 remarques :

1) Le service public de notre pays est toujours bordélique comme je le pense.

2) Les allemands chassaient les juifs, notre gouvernement ne peut pas grandchose pour lutter contre le chômage, il se contente de chasser les pauvres chômeurs. Chuis plutôt d'accord avec le terme raffle employé par Stats. La politique d'accompagnement des chômeurs vers la porte, c'est une première en France.

3) Une melée ouverte en rugby = 30 joueurs, une melée ouverte dans une ANPE du 9ème, 57 chercheurs, aucun essai certes mais 57 pénalités face aux poteaux, il faut le faire! :x
Stats

Un nouveau type de convocation à l'ANPE ?

Message par Stats »

Attention, je n'ai fais que relayer le texte qui n'est pas de moi.

Sur le forum AC , il y avait le nom et l'adresse e-mail de la personne qui témoigne.
Je me suis permis de les supprimer ainsi que la fin du texte.
Il me semblait qu'avec tous les autres détails sur l'agence , on pouvait aisément retrouver les acteurs de cette histoire édifiante.

Non pas que je cherche à protéger qui que ce soit.

Communiquons, faisons savoir sans faire de dégats.
Invité

Je manque d'imagination ...

Message par Invité »

Bonjour,
Et c'est alors suspense, suspense, que la dame de l'ANPE, de plus en plus paumée et débordée de toutes parts (et de surcroît ne parlant pas très fort), nous informe que le stage démarre le 14 décembre à 10h,
c'est-à-dire.
LE LENDEMAIN MÊME!!!
> Chez les chômeurs, c'est l'escalade.
> - Scandaleux! Inadmissible!
> - Et qu'est-ce qui se passe si on ne peut pas aller au stage?
Je manque d'imagination.
En quoi est-ce "scandaleux" ou "inadmissible" d'être prévenu le jour pour le lendemain ???

Je considère que les demandeurs d'emploi sont des adultes capable de réactivité. :roll:

Si un demandeur d'emploi a un impératif incontournable lié à la santé ou à l'emploi (entretien d'embauche), rien ne l'empêche d'être présent le 2ème jour ? ou le 3ième ?.


D'autre part, en quoi est-ce consternant de participer à une information collective au lieu d'un entretien individuel comme précisé sur la convocation ???

Loin de moi l'envie de généraliser. Mais j'ai souvent constaté que les demandeurs d'emploi qui "gueulent" le plus sont ceux qui ne font aucune démarche ( ou qui travaillent au black ) !
L'attaque est parfois la meilleure des défenses :wink:
poussin006

Message par poussin006 »

mon denrier boulot à la caf, on m'a appelé à 16H45 pour commencer le lendemain matin entre 8H et 9H. J'ai une petite fille et à cette époque ma compagne travaillait. J'ai répondu ok, me dist qu'on se démerderait toujours pour la pèque (voisine, soeur, baby-sitter) au moins 2 ou 3 jours, le temps de mettre en place une solution.
Là, vendredi je suis allé voir un chantier (rien à voir comme métier mais je connais aussi). J'ai commencé lundi matin.
je serais donc resté 2 jours "chômeur"...
Il y a longtemps que je ne compte plus sur l'anpe pour me trouver un taf, le meilleur moyen que j'ai trouvé, c'est le réseau :
dès que j'ai su que mon cdd ne serait pas renouvelé ni transformé en cdi, j'ai activé mes relations et fait savoir au plus grand nombre que je suis dispo. Et hop, un chantier par ci, un autre prévu pour le printemps, bref, 6 ou 7 mois de boulot devant le nez, en attendant un emploi stable.
victorine83

Message par victorine83 »

Il s'agit, à mon avis, des "Mesures gouvernementales de lutte... contre les chômeurs" que j'avais décrites sur un autre post.
Les DELD sont convoqués, puis dirigés sur un stage, une formation... mais il s'agit, en réalité, d'un accompagnement bidon où il ne se passe rien de constructif (recherches sur Internet, démarchages dans les entreprises pour stages gratuits ou observation de postes et des journées entières à ne rien faire et attendre que passe le temps).
En fait, cet accompagnement a pour but de déstabiliser, de culpabiliser et de dévaloriser les DE afin de les obliger à accepter les emplois en tension (métiers du bâtiment, restauration, services à domicile... ) et dans le meilleur des cas, pour l'objectif du gouvernement, à radier un maximum de DELD qui sont considérés comme des fainéants et se complaisent dans leur situation de chômeurs.
Ces mesures décidées pour le dernier trimestre 2005 ont été reconduites pour 2006.
A n'en pas douter, le taux de chômage va encore baisser et Villepin pourra se rejouir de sa politique contre le chômage !!!
Si quelques uns pouvaient avoir la bonne idée de se suicider, ce serait encore mieux.
Pour répondre à poussin, tant mieux pour lui s'il a la possibilité de trouver du travail et de pouvoir se libérer facilement.
Je peux aussi être disponible pour un emploi, un vrai avec un vrai salaire mais je ne suis pas d'accord pour être em... pour rien comme cela m'est arrivé au mois d'octobre.
Etre au chômage ne veut pas dire que l'on doit être dispo pour faire n'importe quoi et encore moins être puni de ne pas avoir un emploi.
Cependant, il faut absolument répondre à ces convocations et participer à ce qui est imposé pour ne pas être radié.
Monolecte

Message par Monolecte »

La bonne nouvelle, dans l'histoire, c'est que les chômeurs se sont mis en colère, au bord de la révolte.
C'est une très bonne nouvelle, car on ne peut écraser une personne qui refuse de se soumettre! :twisted:
poussin006

Message par poussin006 »

et si odémontait les agence anpe ? après tout, les alter mondialiste n'ont pas pris cher pour un restaurant rapide...
Monolecte

Message par Monolecte »

Non, les syndicats, qui nous ont d'ors et déjà vendus!

par contre, il faut lancer l'union sacré avec les agents ANPE, parce qu'eux aussi, il vont morfler!
poussin006

Message par poussin006 »

arf mono, avec un peu de cul j'en serais bientôt sauf si on me juge pas assez commercial....

mais je ne me fais pas de souis, je ne serais pas retenu, trop "logique" et trop "terrain"....

j'ai un passé de patron, de chômeur, d'employé de merde au smic, je suis atypique qu'ils me disent quand j'y vais à l'anpe....
Stats

Message par Stats »

Pour poussin006
Il y a longtemps que je ne compte plus sur l'anpe pour me trouver un taf
Je ne crois pas que les chômeurs convoqués se faisaient beaucoup d'illusions non plus :

Citation : "Et quand on a un travail à temps partiel? Et quand on a un rendez-vous professionnel? Vous pourriez nous parler un peu du contenu de ce stage? "


Tout le monde sait que c'est bidon.
Certaines personnes travaillent et complètent avec des allocations, d'autres reçoivent l'ASS et travaillent peut-être au noir ?

Qui peut faire des reproches ou donner des leçons dans des situations qui sont devenues parfois si difficiles?
victorine83

Message par victorine83 »

La bonne nouvelle, dans l'histoire, c'est que les chômeurs se sont mis en colère, au bord de la révolte.
Oui, c'est vrai et l'effet de groupe a certainement joué pour se révolter.
C'est une très bonne nouvelle, car on ne peut écraser une personne qui refuse de se soumettre!
Le gros problème, à ce niveau, c'est que ne pas se soumettre conduit direct à la radiation ce que recherche Villepin.
poussin006

Message par poussin006 »

le vient qu'on ne tient compte que de la cat 1 (et l'autre je sais plus) dans les chiffres.
donc : a grand coups de subventions, on finance des organismes de formation/bilan de compétences/truc machin bidule pour caser des chômeurs pendant un temps. comme on gère une trésorerie d'entreprise. histoire que le max soit hors des catégories qui comptent dans le score mensuel... on en radie moulte au passage, ca coûte moins cher et hop le tour est joué, le chômage baisse de manière hallucinante !!!
corto.maltese

Message par corto.maltese »

Un truc que je trouve hallucinant dans cette histoire de formation à l'afpa pour les DELD c'est la durée : 5 semaines!

Toute cette énergie et ce fric sont dépensés pour faire sortir les DE -5 semaines- des stats!!

Ca fait un ratio coût/résultat totalement ridicule! Ca en dit long sur l'incurie de ceux qui pondent ces trucs.
La CRP a été du même tonneau : moins de 10% des prévisions d'inscriptions réalisées.

De toute façon il faudra qu'on m'explique pourquoi ils s'affolent autant en mesures pour faire baisser le chômage. Il va baisser mécaniquement dans les mois
/années à venir du seul fait de la courbe démographique : le départ à la retraite de la génération baby boom, c'est en route.

En fait le seul travail des politiques est de faire croire que cette baisse mécanique est le résultat de leur efforts. Que de la communication en fait.

Il est donc urgent de communniquer en retour sur l'évolution mécanique des chiffres du chômage, sur l'absence de pertinence du "taux de chômage" comme indicateur; et de proposer un autre indicateur :
Le premier qui vient à l'esprit est le "taux d'emploi", avec comme principal défaut d'ancrer encore plus le travail comme valeur fondamentale de la société.

D'autres pistes ??

Corto
Stats

Message par Stats »

Pour Corto
De toute façon il faudra qu'on m'explique pourquoi ils s'affolent autant en mesures pour faire baisser le chômage. Il va baisser mécaniquement dans les mois
/années à venir du seul fait de la courbe démographique : le départ à la retraite de la génération baby boom, c'est en route.
En fait le seul travail des politiques est de faire croire que cette baisse mécanique est le résultat de leur efforts. Que de la communication en fait.
C'est en effet très pertinent, je n'y avais pas pensé.
Il n'en demeure pas moins des actions curieuses dans les ANPE comme celle décrite dans mon post au début.

Quelques compléments :
Les raisons de la baisse programmée du chômage selon Martine Aubry ici :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 387,0.html
Extrait :
"La baisse continue du chômage enregistrée depuis le mois d'avril ne doit rien à une embellie économique, mais s'explique par trois raisons, chiffres du ministère à l'appui.
La première concerne les radiations administratives, particulièrement fortes durant l'été. Mais Martine Aubry, qui a déjà avancé cet argument, reconnaît qu'il ne suffit pas. La deuxième raison tient, selon elle, à la réduction de la durée d'indemnisation passée, pour la principale catégorie de chômeurs, de 30 à 23 mois, entraînant un découragement et un basculement des demandeurs d'emploi en fin de droits dans les minima sociaux. Le nombre de bénéficiaires du RMI a ainsi augmenté de 40 000 au cours des six derniers mois, pour atteindre un effectif global supérieur à 1,1 million. Mais, là encore, cela n'explique pas tout. Martine Aubry a donc fini par trouver une troisième justification, découverte en regardant dans d'autres courbes statistiques.
BABY-BOOMERS
L'ancienne ministre met aujourd'hui en avant la décroissance de la population active liée aux départs à la retraite. La réforme qui permet aux salariés ayant commencé à travailler tôt de cesser leur activité avant 60 ans, avec une retraite à taux plein, dès lors qu'ils ont atteint 40 ans de cotisations, a joué à plein en 2005, avec le départ de 140 000 personnes, contre 110 000 en 2004. "Cela, on l'avait oublié", observe Mme Aubry. Et ce n'est pas fini. 2006, période sensible pour la désignation des candidats à l'élection présidentielle, sera une année charnière, annonce-t-elle, avec le départ à la retraite des baby-boomers. La proportion de ces départs augmentera alors brutalement de 30 %, passant de 600 000 par an à 800 000, au bas mot. Du coup, alors que la population active avait encore augmenté de 215 000 en 2002, de 78 000 en 2003 et de 21 000 en 2004, la courbe est devenue pour la première fois négative en 2005 (— 47 000)."

Il est donc urgent de communniquer en retour sur l'évolution mécanique des chiffres du chômage, sur l'absence de pertinence du "taux de chômage" comme indicateur; et de proposer un autre indicateur :
Le premier qui vient à l'esprit est le "taux d'emploi", avec comme principal défaut d'ancrer encore plus le travail comme valeur fondamentale de la société.

D'autres pistes ??





Je pense aussi à la qualité des emplois? Sont-ils précaires ou pas ?A temps partiel ?

Peut-être que le taux d'emploi que vous proposez pourrait être mesuré globalement en nombre d'heures par an (ou années /homme) et non en terme d'individu.
Pourquoi pas chercher une unité de mesure dans ce goût là !
Ainsi impossible de tricher :
10 heures de travail /semaine n'est pas un emploi.


Malgré toutes les annonces mirobolantes de l'INSEE, comme quoi l'emploi repart, il n'en reste pas moins que l'emploi industriel (le seul vraiment stable) est en décroissance alarmante depuis au moins 2001.
Verrouillé