Ils ont gagné…
Question (posée par Ambre sur nos forums) : Est-ce que la Chine est l'arme économique du pouvoir profond contre l'Occident en général et l'Europe en particulier ou bien l'élève Chine a-t-il dépassé le maître et va se retourner contre lui ?
Éléments de réponse : L’hyperclasse, le 0,1% et même le 0,01% de la population mondiale qui contrôle la finance et les principaux fonds d'investissement, a gagné depuis longtemps. Deux guerres mondiales ont assis et renforcé son hégémonisme. Et s'il en faut une troisième pour le parachever, tout est aujourd'hui réuni pour l'apothéose.
La Chine ne s'est pas développée par elle-même à l'entame de son industrialisation. L'hyperclasse mondiale, essentiellement occidentale, a fait de la Chine l'usine du monde par les délocalisations industrielles massives et les transferts de technologies. La Chine a rattrapé son retard (entre 1980 et 2000) avant d’accéder à l'autonomie. Elle est maintenant en capacité de fixer elle-même ses axes de développements.
L'hyperclasse occidentale a donc accouché d'une hyperclasse chinoise (inexistante sous l'ère communiste maoïste), après avoir parrainé l’émergence d'une hyperclasse dans les pays du Golfe (depuis une quarantaine d'années). Les nationalités sont différentes mais les intérêts sont partagés.
Le milliardaire Warren Buffet a commenté cette prise de pouvoir absolue en ces termes (ou approchant) : «Il existe bien une lutte des classes. Ce sont les riches qui l'ont gagnée».
En effet, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le pouvoir était encore «partagé» entre syndicats et patronat, entre bourgeoisie et prolétariat… Les tensions politiques et sociales pouvaient basculer en faveur d’un camp ou de l'autre. Depuis 45 ans, c'est bien fini !
L'hyperclasse s'est aujourd'hui totalement affranchie de toutes les contingences matérielles, géographiques et financières. Elle utilise des jets privés pour passer d'un continent à l'autre en quelques heures. Elle possède des résidences de luxe (des bunkers parfois) dans les destinations paradisiaques à l'autre bout du monde. En un clic de souris, elle transfert 50 milliards de dollars d'une place financière à l'autre.
En 2024, on gère ses usines chinoises et indiennes, ses comptes en Suisse et aux Bermudes, ses placements à Dubaï et à Singapour, de son ordinateur, assis au bord d'une piscine sur l'île de Saint-Martin ou de Bora-Bora. En un aller-retour en Falcon 900 LX (Dassault Aviation), on parcourt 30.000 kilomètres en 36 heures.
Tout cela était inenvisageable avant le développement du WEB, à partir de 1990, il y a moins de 40 ans. Jusqu'à cette date, les patrons devaient résider à proximité de leurs usines. Ils confiaient la gestion de leurs actifs (actions, participations, or, achats immobiliers…) à des courtiers et des agents de change. Pour transférer des fonds, il leur fallait le plus souvent se déplacer, prendre rendez-vous, signer des documents… La révolution de la dématérialisation a rendu toutes ces démarches et obligations héritées du XIXe siècle totalement obsolètes.
Bientôt, cette hyperclasse pourra même s'installer sur la Lune ou sur Mars. Elon Musk y travaille.
Quelles que soient la portée et l'ampleur du pouvoir d'un dirigeant chinois, russe, indonésien… et plus encore français, britannique, allemand, états-unien, il est pieds et poings liés aux intérêts EXCLUSIFS de l'hyperclasse. François Pinault, Bernard Arnault, Martin Bouygues… ont bien plus de pouvoir qu'Emmanuel Macron qui n'est qu'un petit employé de banque, un sous-fifre. C'est à l'acceptation de cette réalité qu'on mesure la profondeur du fossé. Et que dire d'Elon Musk, l'homme le plus riche au monde avec 440 milliards de fortune ? Ou Larry Fink qui gère 10.000 milliards de dollars d'actifs à la tête de BlackRock ?
À l’aune de ses données financières qui donnent le tournis, on mesure les enjeux. Les milliards de Donald Trump ne pèsent rien face à la puissance de frappe de l'oligarchie financière états-unienne. Le rapport de force est de 1 à 1.000 ou 10.000.
Et la Chine dans tout cela ? Elle fera ce que l'hyperclasse chinoise lui dira de faire. Mais il se peut aussi que cette hyperclasse veuille un jour s'accaparer le leadership mondial. Nous assisterions alors à une bataille de titans entre super-riches, dont les peuples fourniront - comme toujours - la chair à canon. Car les hyperclasses ne sont motivées que par leurs seuls intérêts… à tout prix.
«Nous nous battrons en Ukraine jusqu'au dernier Ukrainien». Telle est la stratégie revendiquée (jusqu'à maintenant) par l'hyperclasse occidentale qui s'est déjà emparée des terres les plus fertiles d'Ukraine et travaille au démantèlement de la Russie, avec en ligne de mire le pillage de ses ressources naturelles.
Comment les hyper-riches et leurs inféodés sont devenus invulnérables, intouchables ?
Re: Le fil d'infos complotistes 2 [Histoire & Actualité]
Erina a écrit :
Le train et le télégraphe ont joué le même rôle que le web et avant cela pareil pour l'imprimerie ; ce sont d'abord des affaires de riches.
Ce n'est pas pour rien que : Article R212-10 du code rural ; En cas de circonstances graves touchant à l'ordre public, la fédération colombophile française communique la liste nominative des colombophiles au ministre de l'intérieur et au ministre de la défense.
En attendant, les ZFE interdisent la circulation aux plus pauvres !
Les différences de moyens de communication entre les riches et les pauvres ont toujours existé. Quand bien même elles ne consistaient qu'en la possession d'un cheval, d'un navire ou d'un homme de main capable de transmettre des documents.Tout cela était inenvisageable avant le développement du World Wide Web (WEB), à partir de 1990, il y a moins de 40 ans.
Le train et le télégraphe ont joué le même rôle que le web et avant cela pareil pour l'imprimerie ; ce sont d'abord des affaires de riches.
Ce n'est pas pour rien que : Article R212-10 du code rural ; En cas de circonstances graves touchant à l'ordre public, la fédération colombophile française communique la liste nominative des colombophiles au ministre de l'intérieur et au ministre de la défense.
En attendant, les ZFE interdisent la circulation aux plus pauvres !
Re: Le fil d'infos complotistes 2 [Histoire & Actualité]
Yves a écrit :
Par ailleurs, les "hyper riches", les hommes politiques, les souverains… vivaient dans des quartiers huppés mais localisés à quelques encablures des quartiers populaires.
Je suis originaire d'une région industrielle (la Lorraine) où les directeurs d'usine vivaient à proximité de leurs établissements, et à deux pas des cités ouvrières. Et les super grands patrons, eux, résidaient dans les quartiers bourgeois des grandes métropoles régionales (Nancy, Metz, Strasbourg…) ou, pour les plus puissants, à Paris. Ils n'habitaient pas à New York ou Hong Kong.
Les ouvriers et employés avaient l'occasion de croiser leurs dirigeants et parfois même leurs actionnaires.
Aujourd'hui, les patrons peuvent vivre à des milliers de kilomètres des unités de production, elles-mêmes détenues par des fonds d'investissement US, coréens, saoudiens…
Nous ne vivons plus du tout dans les mêmes sphères. Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, les "hyperclasses" étaient encore "vulnérables". Elles ont eu par moment à rendre des comptes. Aujourd'hui, elles sont intouchables, même par quelqu'un de très déterminé. Essayez "d'attraper" un Bill Gates, un Albert Bourla… pour lui demander de rendre des comptes sur telle ou telle malversation. Bon courage !
Sans compter que ces gens-là disposent à présent de moyens de protection considérables. Les temps où un Ravaillac pouvait poignarder un roi (Henri IV) dans une rue commerçante ou, plus récemment, un Aldo Moro était assassiné par les Brigades Rouges (1) ou un Georges Besse, PDG de Renault, assassiné par Action Directe (2), ces temps-là sont révolus.
Beaucoup s'en réjouiront. Mais ceci démontre surtout que l'hyperclasse (politique, industrielle, financière) est quasiment invulnérable.
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldo_Moro
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Besse
Certes mais il y a 50 ans, il était inconcevable de consulter ses comptes, de les transférer d'un pays à l'autre, d'effectuer des virements et retraits, d'acheter des parts sociales, tout cela en un clic de souris… à 10.000 ou 20.000 kilomètres des lieux de transactions.
Par ailleurs, les "hyper riches", les hommes politiques, les souverains… vivaient dans des quartiers huppés mais localisés à quelques encablures des quartiers populaires.
Je suis originaire d'une région industrielle (la Lorraine) où les directeurs d'usine vivaient à proximité de leurs établissements, et à deux pas des cités ouvrières. Et les super grands patrons, eux, résidaient dans les quartiers bourgeois des grandes métropoles régionales (Nancy, Metz, Strasbourg…) ou, pour les plus puissants, à Paris. Ils n'habitaient pas à New York ou Hong Kong.
Les ouvriers et employés avaient l'occasion de croiser leurs dirigeants et parfois même leurs actionnaires.
Aujourd'hui, les patrons peuvent vivre à des milliers de kilomètres des unités de production, elles-mêmes détenues par des fonds d'investissement US, coréens, saoudiens…
Nous ne vivons plus du tout dans les mêmes sphères. Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, les "hyperclasses" étaient encore "vulnérables". Elles ont eu par moment à rendre des comptes. Aujourd'hui, elles sont intouchables, même par quelqu'un de très déterminé. Essayez "d'attraper" un Bill Gates, un Albert Bourla… pour lui demander de rendre des comptes sur telle ou telle malversation. Bon courage !
Sans compter que ces gens-là disposent à présent de moyens de protection considérables. Les temps où un Ravaillac pouvait poignarder un roi (Henri IV) dans une rue commerçante ou, plus récemment, un Aldo Moro était assassiné par les Brigades Rouges (1) ou un Georges Besse, PDG de Renault, assassiné par Action Directe (2), ces temps-là sont révolus.
Beaucoup s'en réjouiront. Mais ceci démontre surtout que l'hyperclasse (politique, industrielle, financière) est quasiment invulnérable.
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldo_Moro
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Besse
Re: Le fil d'infos complotistes 2 [Histoire & Actualité]
Erina a écrit :
Je vous trouve bien défaitiste.
Il y a quantité de gens qui approchent les ultra-riches. A commencer par leurs serviteurs, leurs sous-fifres (avocats, banquiers, informaticiens), leurs milices personnelles et autres fournisseurs de mangeailles diverses, sans compter leurs médecins. Il serait donc facile d'en éliminer l'un ou l'autre et d'ailleurs entre-eux ils ne se gènent pas (voir Demargerie, Epstein, Fahim Saleh et autres milliardaires russes).
A moins que, comme vous le décrivez, ils ne vivent que derrière leurs écrans, voir confinés, et dans ce cas être typiquement associaux.
En faits pour être hyper riche mieux vaut éviter d'être paranoïaque.
Ce que je veux dire c'est que fondamentalement peu importe le niveau de dévelloppement d'une société, peu importe les individus qui la dirigent, peu importe la technicité des moyens de communication, ce qui compte c'est son mode de gestion (la lutte des classes) et de cela on ne parle jamais.
En cela nous sommes bien depuis toujours dans le même et unique sphère et du fait que les moyens de communication sont démocratisés tout un chacun peut en user de la même manière que les riches.
De fait, à ce niveau les riches et les pauvres disposent des mêmes moyens sauf que les pauvres n'en usent que pour se soumettre à l'administration en ligne. Des fois on se demande s'ils ne méritent pas un peu leur condition.
C'est donc par les mêmes moyens législatifs diffusés par la technologie qui sert à soumettre les pauvres que l'hyper-classe devient vulnérable.
Le problème c'est surtout que trop de gens rêvent d'être "calife à la place du calife" et que pas un n'est prêt à détruire son rêve.
Je vous trouve bien défaitiste.
Il y a quantité de gens qui approchent les ultra-riches. A commencer par leurs serviteurs, leurs sous-fifres (avocats, banquiers, informaticiens), leurs milices personnelles et autres fournisseurs de mangeailles diverses, sans compter leurs médecins. Il serait donc facile d'en éliminer l'un ou l'autre et d'ailleurs entre-eux ils ne se gènent pas (voir Demargerie, Epstein, Fahim Saleh et autres milliardaires russes).
A moins que, comme vous le décrivez, ils ne vivent que derrière leurs écrans, voir confinés, et dans ce cas être typiquement associaux.
En faits pour être hyper riche mieux vaut éviter d'être paranoïaque.
Ce que je veux dire c'est que fondamentalement peu importe le niveau de dévelloppement d'une société, peu importe les individus qui la dirigent, peu importe la technicité des moyens de communication, ce qui compte c'est son mode de gestion (la lutte des classes) et de cela on ne parle jamais.
En cela nous sommes bien depuis toujours dans le même et unique sphère et du fait que les moyens de communication sont démocratisés tout un chacun peut en user de la même manière que les riches.
De fait, à ce niveau les riches et les pauvres disposent des mêmes moyens sauf que les pauvres n'en usent que pour se soumettre à l'administration en ligne. Des fois on se demande s'ils ne méritent pas un peu leur condition.
C'est donc par les mêmes moyens législatifs diffusés par la technologie qui sert à soumettre les pauvres que l'hyper-classe devient vulnérable.
Le problème c'est surtout que trop de gens rêvent d'être "calife à la place du calife" et que pas un n'est prêt à détruire son rêve.
Re: Le fil d'infos complotistes 2 [Histoire & Actualité]
Ceux qui approchent les ultra-riches sont soit des ultra-riches, soit ceux qui travaillent au service des ultra-riches (comme vous l'écrivez : avocats, personnel de maison, conseillers fiscaux…) qui ont tout intérêt à entretenir de bonnes relations avec leurs patrons.
En revanche, ceux qui peuvent avoir des griefs et des ressentiments sont tenus à l'écart, très loin, et sont rarement (voire jamais) au contact des ultra-riches.
Ces derniers en viennent à se bâtir de somptueuses villas bunkers comme Mark Zuckerberg.
https://www.lesechos.fr/tech-medias/med ... ai-2042228
Non seulement la villa est construite sur l'île d'Hawaï, au milieu du Pacifique, mais elle dispose d'un bunker de 450 m2 (qui aurait coûté 100 millions de dollars), totalement sécurisé et autosuffisant.
Les Échos constatent la « bunkerisation » des milliardaires.
Cela confirme mes propos. Un milliardaire lambda peut piloter son groupe, ses comptes, ses investissements, ses usines, ses collaborateurs… à distance, et en cas de problème, il planque son cul dans une île perdue, dans une villa ultra-sécurisée.
Autant dire qu'il est INTOUCHABLE. Les victimes de ses possibles malversations et agissements toxiques auront du mal à l'attraper. C'est cela qui est nouveau.
Ça me rappelle un film de science-fiction avec Jodie Foster et Matt Damon, Elysium - https://www.youtube.com/watch?v=Ln7SSPfJ0No
On y va tout droit !
En revanche, ceux qui peuvent avoir des griefs et des ressentiments sont tenus à l'écart, très loin, et sont rarement (voire jamais) au contact des ultra-riches.
Ces derniers en viennent à se bâtir de somptueuses villas bunkers comme Mark Zuckerberg.
https://www.lesechos.fr/tech-medias/med ... ai-2042228
Non seulement la villa est construite sur l'île d'Hawaï, au milieu du Pacifique, mais elle dispose d'un bunker de 450 m2 (qui aurait coûté 100 millions de dollars), totalement sécurisé et autosuffisant.
Les Échos constatent la « bunkerisation » des milliardaires.
Cela confirme mes propos. Un milliardaire lambda peut piloter son groupe, ses comptes, ses investissements, ses usines, ses collaborateurs… à distance, et en cas de problème, il planque son cul dans une île perdue, dans une villa ultra-sécurisée.
Autant dire qu'il est INTOUCHABLE. Les victimes de ses possibles malversations et agissements toxiques auront du mal à l'attraper. C'est cela qui est nouveau.
Ça me rappelle un film de science-fiction avec Jodie Foster et Matt Damon, Elysium - https://www.youtube.com/watch?v=Ln7SSPfJ0No
On y va tout droit !
Re: Comment les hyper-riches et leurs inféodés sont devenus invulnérables, intouchables ?
Bunker sécurisé je veux bien mais autosuffisant j'en doute fortement.
Et ceux qui "ont tout intérêt à entretenir de bonnes relations avec leurs patrons" ont encore plus d'intérêt à prendre la place des dits patrons.
Surtout si ceux là ne sont que des pseudos derrière un ordinateur. Ce ne serait pas les premiers fossiles que l'on maintient en pseudo vie pour l'intérêt du système. Et je vois mal un monde en plein chaos continuer à fournir une île en produits de luxe.
Les "ultra-riches", de tous temps interchanchables et intouchables tant que le système fonctionne, ne sont pas le problème. Le problème c'est le système qui leur permet d'exister.
Au fait, Elysium... ça finit comment ?
Et on a le mode d'emploi.
Et ceux qui "ont tout intérêt à entretenir de bonnes relations avec leurs patrons" ont encore plus d'intérêt à prendre la place des dits patrons.
Surtout si ceux là ne sont que des pseudos derrière un ordinateur. Ce ne serait pas les premiers fossiles que l'on maintient en pseudo vie pour l'intérêt du système. Et je vois mal un monde en plein chaos continuer à fournir une île en produits de luxe.
Les "ultra-riches", de tous temps interchanchables et intouchables tant que le système fonctionne, ne sont pas le problème. Le problème c'est le système qui leur permet d'exister.
Au fait, Elysium... ça finit comment ?
Bon ! il reste de l'espoir alors !Les services de sécurité ouvrent finalement la porte mais la station entière est réinitialisée, et tous les humains sont désormais considérés comme étant des citoyens d'Elysium, faisant que les robots de sécurité refusent d'arrêter Spider. Frey voit avec joie la medbox accepter de soigner sa fille pendant que des flottes de navettes médicales s'envolent vers la Terre pour aller soigner la population.
Et on a le mode d'emploi.