Ça fait longtemps que les procédures d'embauche sont devenues de vrais parcours du combattant (parfois totalement absurdes).
Ça date de l'émergence des "cabinets de recrutement" dans les années 80.
D'abord, avant, ça n'existait pas ! Les entreprises (grandes ou petites) recrutaient en direct, sans intermédiaire.
Puis le recrutement est devenu un business très juteux. On y a introduit toutes sortes de "filtres à candidats" plus ou moins fantaisistes, comme la graphologie, la morphopsychologie, quantité de tests psy, l'astrologie…
Dans les années 90, les cabinets de recrutement pouvait facturer l'équivalent d'une année de salaire pour le recrutement d'un cadre sup'. Autrement dit, si le mec était payé 40.000 francs par mois, le cabinet facturait 500.000 francs pour gérer le recrutement. C'était du délire.
Et tout cela pour pas grand-chose. Même pour rien !
Mon père (né en 1930)
a fait toute sa carrière sans CV, sans entretiens à rallonges, sans cabinet de recrutement, passant d'un job à l'autre dans la même journée (c'était pendant les 30 Glorieuses il faut dire). Tout se passait simplement, même pour l'embauche d'un Directeur commercial chargé de réaliser un chiffre d'affaires de 7 milliards de francs par an.
À ce poste (forcément bien rémunéré à l'époque), mon père a été recruté en une journée, sur un salon professionnel.

Impensable aujourd'hui ! Et la plupart de mes oncles et tantes (qui avaient 30/40 ans dans les années 60/70) ont eu un parcours comparable. Je veux dire sans contraintes de recrutement… Juste sur la base d'un entretien en direct avec l'employeur.
Le plus stupide (con) dans cette histoire est que l'économie française
n'est pas plus compétitive qu'avant. Si encore la complexité des procédures se traduisait par une meilleure performance des entreprises. Mais ce n'est pas le cas ! Au contraire…
Comme partout d'ailleurs… Dans la politique, à l'Éducation nationale…
