La casse du système d'assurance chômage

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Modérateurs : superuser, Yves

Chris64

La casse du système d'assurance chômage

Message par Chris64 »

Dans quelques décennies, les élèves des écoles liront dans leur cours d'histoire que Macron 1er aura permis le retour en France de la Corvée ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Corv%C3%A9e

https://www.politis.fr/articles/2021/04 ... age-43079/

La casse du système d’assurance chômage

Le système a pourtant joué son rôle de stabilisateur durant la crise sanitaire

La nouvelle réforme de l’indemnisation chômage constitue une rupture radicale avec le système d’assurance sociale créé en 1958. Elle aura des effets de long terme sur une grande proportion d’allocataires : 1,15 million sur 2,8 millions d’indemnisés seraient touchés la première année par la réforme du calcul du salaire journalier de référence (SJR), soit 40 % des allocataires. Près de 500 000 chômeurs pourraient ne pas ouvrir de droits ou n’être indemnisés que bien plus tard en raison de l’allongement à six mois de la durée minimale d’affiliation, tandis que ceux ayant perdu un salaire net supérieur à 3 500 euros subiront une dégressivité de leur allocation.

Les intermittents de l’emploi – ceux qui ont enchaîné des périodes d’emploi et de chômage – seront les premiers touchés, mais aussi tous ceux ayant eu deux périodes d’emploi non contiguës, qui verront leur indemnité réduite. Cette baisse pourra atteindre 43 %. Le nouveau mode de calcul se fonde sur la moyenne des salaires perçus au cours de la période comprise entre le premier et le dernier jour d’emploi dans les 24 derniers mois. Non seulement les jours travaillés sont pris en compte, mais également les jours non travaillés, les périodes de congé maladie, de maternité ou d’activité partielle. Ainsi, si la période de référence inclut des périodes non travaillées, le SJR sera réduit par rapport au calcul actuel, et donc aussi l’indemnité journalière qui représente entre 57 % et 75 % du SJR. Ainsi, un salarié au Smic ayant enchaîné 1 mois de travail à temps plein, puis 16 mois de chômage, et de nouveau 7 mois de travail à temps plein, verra son allocation ramenée à 650 euros, contre 985 euros aujourd’hui. La double peine pour les chômeurs, qui, en plus d’avoir perdu leur emploi, se retrouveront avec une allocation extrêmement faible, dont ils auront du mal à se défaire.

L’allongement de la durée des droits pour les salariés ayant connu des périodes non travaillées est l’argument avancé par les tenants de la réforme. Or cette prolongation constituera le plus souvent un fardeau pour les allocataires : contraints d’épuiser un droit très faible, alors qu’auparavant la reprise d’un autre emploi pouvait leur permettre d’ouvrir de nouveaux droits avec des montants plus élevés. Quant aux 40 % d’allocataires qui cumulent leur indemnisation avec une activité réduite, ils verront leur allocation diminuer drastiquement ou se réduire à néant. En effet, la rémunération issue d’une activité ne peut excéder le montant mensuel du SJR, or si ce dernier diminue, nombre d’allocataires dépasseront ce seuil.

Cette réforme risque de mettre à mal notre système d’assurance chômage, qui a pourtant joué pleinement son rôle de stabilisateur automatique durant la crise sanitaire, en prenant en charge un tiers du coût de l’activité partielle. Elle va rendre plus difficile l’accès à l’indemnisation chômage et diminuer sévèrement le montant des allocations. Il n’y a qu’un pas pour que l’État, qui a déjà pris la main sur le régime, transforme l’assurance chômage en une allocation forfaitaire minimale.

Par Sabina Issehnane Membre des économistes atterrés.
Sabina Issehnane
par Sabina Issehnane
publié le 21 avril 2021

accès libre

par Sabina Issehnane

L'économie à contre-courant

Couverture de l'Hebdo Politis N°1650

Article paru
dans l'hebdo N° 1650
Du 2021-04-21 17:00:16

Crédit : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Pili

Manif contre la reforme de l'assurance chomage

Message par Pili »

Hello les camarades d'Ile de France
Demain, rassemblement contre la réforme de l'assurance chômage
Manifestation vendredi 23 avril à 14h à partir de place d’Italie contre cette réforme !

https://paris-luttes.info/contre-la-ref ... ance-14941

Contre la réforme de l’assurance chômage : manifestation le 23 avril !
Publié le 21 avril 2021

La réforme de l’assurance chômage va entrer en vigueur en juillet, cela aura notamment pour conséquence que des centaines de milliers de chômeur·euse·s parmi les plus précaires verront leurs indemnités baisser drastiquement. Manifestation vendredi 23 avril à 14h à partir de place d’Italie contre cette réforme !
Tract de l’occupation du théâtre de l’Odéon :

Pour l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, contre les licenciements et les suppressions de postes, contre la précarité, pour notre système de santé, pour défendre nos biens communs, le 23 avril.
Amène ton monde

Le 23 avril nous manifesterons pour l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage.
Parce que cette réforme d’une violence inouïe va immédiatement impacter la vie de plus d’un million de personnes, en baissant drastiquement leurs indemnités. Parce que l’allongement des seuils d’ouverture de droits va en toucher des centaines de milliers supplémentaires. Parce que l’État se permet des économies sur le dos des plus précaires. Parce qu’après elles et eux, les travailleur·euse·s en emploi discontinu et les intérimaires, viendra notre tour à toutes et tous.
Le 23 avril nous manifesterons contre les licenciements et les suppressions de postes.
Parce qu’il n’est pas question que nous soyons jeté·e·s à la rue par des entreprises sous perfusion d’argent public. Parce que le travail doit être réparti entre tou·te·s plutôt que de reposer sur l’exploitation toujours plus féroce de quelques un·e·s.
Le 23 avril nous manifesterons contre la précarité.
Parce que nous refusons que les contrats précaires et les bas salaires broient la vie de millions de salarié·e·set leur famille. Parce que nous refusons que des centaines de milliers d’élèves, d’étudiant·e·s, soient plongé·e·s dans la misère. Parce qu’il nous est insupportable que s’allongent chaque jour les files d’attente des distributions alimentaires.
Le 23 avril nous manifesterons pour notre système de santé.
Parce qu’il est inacceptable de faire payer à la population le coût de la crise sanitaire quand, dans le même temps, des hôpitaux sont démantelés et des lits fermés par milliers. Parce qu’il est inadmissible de maintenir le personnel soignant en sous-effectif criant, dans des conditions de travail et avec des salaires indignes. Parce qu’il est inconscient d’abandonner la production de médicaments aux quelques géants pharmaceutiques qui en tirent profit.
Le 23 avril nous manifesterons pour défendre tous nos biens communs.
PArce que nous exigeons une juste répartition des richesses. Parce que nous n’acceptons plus que les politiques d’austérité et les contre-réformes libérales démantèlent nos services publics. Parce qu’il est temps que l’intérêt général prime sur les intérêts particuliers de la classe dominante.
Le 23 avril nous manifesterons pour reprendre le contrôle de nos vies.
Parce que ce n’est qu’un début. Parce que nous sommes déterminé·e·s à gagner.
Le 23 avril nous manifesterons. Dans la rage. Mais aussi dans la joie.

Amène ton monde
Chris64

Re: Manif contre la reforme de l'assurance chomage

Message par Chris64 »

Pili a écrit :Hello les camarades d'Ile de France
Demain, rassemblement contre la réforme de l'assurance chômage
Manifestation vendredi 23 avril à 14h à partir de place d’Italie contre cette réforme !

https://paris-luttes.info/contre-la-ref ... ance-14941
Bonjour,

Connaissez-vous les manifestations prévues en province ?

Par avance merci

Chris
Chris64

Re: La casse du système d'assurance chômage

Message par Chris64 »

http://www.regards.fr/economie/mad-marx ... du-travail

Réforme de l’assurance-chômage : l’aptonymie de la ministre du Travail

Elisabeth Borne a remis sur la table une réforme indéfendable de l’assurance-chômage destinée à être appliquée par décret à partir du 1er juillet prochain. De quoi s’agit-il ? Pourquoi faire une telle réforme ? Quels seront les effets ? Et quelle réforme faut-il faire ? Mad Marx répond à tout.
Chronique, Chômage, Travail

MAD MARX. Tout le monde n’a pas, comme moi, la chance de s’appeler Marx, comme Karl, ou Groucho et, cerise sur le gâteau, de se prénommer Bernard, comme Bernard Marx le héros du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley.

En matière d’aptonymie (c’est le nom donné à l’étude de la relation entre les patronymes et les activités de celles et ceux qui les portent), les références pour la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion sont plutôt à rechercher du côté du père d’Ubu, Alfred Jarry, ou d’Alphonse Allais. On leur attribue, en effet, alternativement la sentence « Quand on passe les bornes, il n’y a plus de limites ».

Et c’est ainsi, effectivement, qu’Elisabeth Borne a remis sur la table une réforme indéfendable de l’assurance-chômage destinée à être appliquée par décret à partir du 1er juillet prochain. Une réforme tellement indéfendable que même Dominique Seux ne l’a pas fait, face à Thomas Piketty vendredi 5 mars sur les antennes de France Inter. Et histoire de bien confirmer cette aptonymie, la ministre Elisabeth Borne a tiré en rafale, affirmant : « Je suis une femme de gauche et la justice sociale et l’égalité des chances sont les combats de ma vie. Et c’est en Emmanuel Macron que j’ai trouvé leur meilleur défenseur ». Et aussi : « Le gouvernement n’a de leçons à recevoir de personne sur la protection des plus fragiles ». Et encore : « La réforme que j’ai présentée hier est le fruit de six mois d’échanges ininterrompus avec les partenaires sociaux. Cette réforme veut lutter contre la précarité et assurer plus d’équité ».

Côté partenaires sociaux, justement, les cinq confédérations syndicales représentant les salariés ont publié un communiqué commun dans lequel ils affirment leur « profond désaccord » avec une réforme que l’un des dirigeants syndicaux qui n’est pas le plus radical, Laurent Berger, a qualifié « d’injuste, anachronique, incohérente et déséquilibrée ».

Mais regardons les choses de plus près. Et essayons de répondre aux questions basiques : de quoi s’agit-il ? Pourquoi faire une telle réforme ? Quels seront les effets ? Et quelle réforme faut-il faire ?
De quoi s’agit-il ?

Tout simplement de mettre en œuvre, à partir du 1er juillet de nouvelles règles restrictives de l’assurance-chômage, dans le droit fil de celles décidées par décret en juillet 2019.

Celui-ci contenait trois dispositifs de diminution des allocations :

Une réforme du calcul de l’allocation (mensualisation du salaire journalier de référence) pénalisant considérablement les travailleurs précaires et sur contrats courts renouvelés plus ou moins régulièrement.

Un allongement de 4 à 6 mois de travail pour l’ouverture des droits à une allocation et pour leur rechargement.

Une dégressivité de 30% des allocations chômage pour les salaires supérieurs à 4500 euros bruts.

Plus une disposition de bonus-malus sur les cotisations supposée inciter les employeurs à moins recourir au travail précaire et aux contrats courts.

Les dispositions concernant les modalités de calcul de l’allocation et l’instauration d’un bonus- malus sur les cotisations chômage avaient été retoquées par le Conseil d’État. Le gouvernement a suspendu les autres dispositions notamment celle concernant l’allongement des droits mais sans effet rétroactif et avec déjà des dégâts considérables constatés pour des dizaines de milliers de salariés précaires.

Et voici donc que le gouvernement décide de repasser ce plat pourri. À commencer, dès le 1er juillet, par le nouveau mode de calcul de l’indemnisation des demandeurs d’emploi, en fixant seulement une limite à la baisse. La dégressivité de 30% de l’allocation pour les rémunérations au-dessus de 4500 euros sera elle aussi enclenchée à compter du 1er juillet au bout de huit mois d’indemnisation (et donc effective à partir de mars 2022). L’allongement de la durée de travail conditionnant l’ouverture des droits à l’assurance-chômage pourra prendre effet dès le 1er octobre tout en restant soumise à des critères d’amélioration de la situation de l’emploi. Quant à la fausse fenêtre du bonus-malus… elle restera pour sa part fermée plus longtemps, au moins jusqu’en septembre 2022.
Quels seront les effets ?

Selon la CFDT, le nombre de perdants dans cette réforme (estimé en 2019 à 830.000 par l’Unedic) restera colossal. Certains demandeurs d’emploi dont les plus précaires risquant toujours de voir leur allocation baisser de 250 euros par mois en moyenne. Alors que la réforme de 2019 visait officiellement un objectif d’économie sur les prestations de 1 à 1,3 milliard d’euros, celle-ci devrait en réaliser le triple : de 3 à 4 milliards d’euros.

En pleine crise sanitaire, commente la CFDT, le gouvernement fait le choix de faire peser les efforts exclusivement sur les demandeurs d’emploi et qui plus est, sur celles et ceux dont la situation d’emploi est la plus précaire.
« Aie confiance » !

Encore ne s’agit-il ici que des effets les plus directs et les plus immédiats. En fait, l’acharnement gouvernemental a, au moins, deux dimensions :

D’une part, il fait franchir un pas supplémentaire dans la prise de contrôle de l’assurance-chômage par l’État et la technocratie, au détriment de la négociation et de la gestion paritaire par les organisations patronales et syndicales. Cela figurerait du reste explicitement dans le programme du candidat Macron. L’offensive est menée depuis des années. La suppression de la cotisation chômage des salariés remplacée par la CSG a mis en cause la légitimité des syndicats à participer à la gestion. En 2019, le gouvernement a fixé un cadre inacceptable à la négociation sociale pour mieux reprendre les choses en main et décider unilatéralement par décret. Aujourd’hui il décide à nouveau à la place des organisations sociales. En attendant d’autres étapes encore plus définitives comme celle préconisée par trois économistes influents et néolibéraux du Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre [1]. Ceux -ci recommandent une emprise totale de l’État sur l’Unédic et l’assurance-chômage par son intégration dans la loi de Finance de la Sécurité sociale. On en connait les effets sur le système hospitalier. Comme l’explique l’économiste atterré Henri Sterdyniak, « ils prétendent rationaliser le système de prestations sociales, c’est-à-dire en fait supprimer la spécificité de l’assurance chômage en tant qu’assurance sociale ».

En second lieu, le gouvernement signe clairement l’ambition de revenir aussi vite que possible à la politique sociale et d’emploi d’avant la crise Covid. Celle des ordonnances Macron sur le code du Travail complétant la loi El Khomri, celle de la réforme des APL, de la réforme des retraites. Bref, celle de la politique de compétitivité par la « modération salariale », la baisse des cotisations sociales, la flexibilité de l’emploi et l’affaiblissement des pouvoirs de négociation des organisations syndicales. On était sur le bon chemin, explique ainsi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, « indépendant » et en même temps entièrement d’accord avec le cap économique et social macronien. « La bonne nouvelle, explique-t-il dans le livre Retrouver la confiance en l’économie publié en février [2], c’est que globalement ces réformes ont porté des fruits : un million d’emplois nets supplémentaire créés entre 2016 et 2019. Un quart, soit autour de 250.000 emplois, est attribuable à l’effet des réformes selon les estimations de la Banque de France. Avec la baisse du coût du travail via les mesures fiscales et la simplification du droit du travail, les entrepreneurs avaient retrouvé l’envie d’embaucher. Il est essentiel, par- delà le rude choc Covid, de garder le fil de ces progrès collectifs ». Tout un programme que le gouvernement s’attache donc dès maintenant à mettre en œuvre. Quant à vouloir faire croire que c’est ainsi que l’on retrouvera la confiance perdue en l’économie, c’est un peu nous chanter la chanson du serpent Kaa du Livre de la Jungle.



La crise de la Covid n’est pas simplement une parenthèse extrêmement douloureuse. Elle a montré les dégâts qu’avaient produits cette politique sur les services publics, la capacité d’organisation de la puissance publique et sur l’économie en général. Certains parlent de déclassement de notre économie et d’impuissance de l’État. Ils sont aussi le fruit de cette politique effectivement aggravée ces dernières années.

Vouloir repartir sur la même voie, c’est-à-dire comme si de rien n’était, c’est pire qu’une erreur, c’est une faute majeure de politique économique. La priorité ne peut pas être la restauration des profits par la baisse des salaires « grâce » à la pression d’une dégradation de l’assurance-chômage et sa régression en un système d’assistance. C’est vouloir à la fois le beurre et l’argent du beurre : les profits et les débouchés. Et ceci d’autant plus que des secteurs particulièrement moteurs à l’échelle nationale (aéronautique, automobile, tourisme) font face à une remise en cause profonde de leur modèle productif. Comme l’affirme à juste titre l’économiste atterré Michel Husson, « il n’y aura pas de redémarrage de l’économie, ni de retour à une vie "normale" si ne sont pas effacées les cicatrices de la crise sur l’emploi et les conditions d’existence des salariés. Ce sont les pertes d’emplois qu’il faut récupérer, avant les pertes de profit ».

Ailleurs, aux États-Unis et en Asie, on mise prioritairement sur l’impulsion d’un plan de relance par la consommation massive. Comme l’explique le directeur de la recherche du groupe Xerfi, Olivier Passet. C’est une histoire que l’on a déjà connu après la crise de 2008-2009 : celle d’un retard à l’allumage même lorsque les vents sont porteurs. Et cela mine plus surement la croissance potentielle de l’Europe, dit-il, « que les réformes qu’elle n’aurait pas faite ».
Que faire ?

« Hier, aujourd’hui ou demain, pour vous, ce n’est jamais le moment de réformer l’assurance-chômage », a lancé la ministre du Travail au député Stéphane Peu qui osait critiquer son projet.

Au contraire, a commenté l’économiste Michael Zemmour spécialiste de la protection sociale sur Twitter : « Par exemple, ce serait le moment 1) d’étendre largement l’éligibilité, 2) d’allonger la durée d’indemnisation effective au vu du contexte, 3) de donner des vrais droits aux indépendant.e.s comme proposé dans le programme du candidat Macron ».

Et pour sa part, Henri Sterdyniak, souligne, à raison, l’actualité des propositions de réformes de l’assurance-chômage des économistes atterrés : « Rétablir les cotisations salariées à l’Unédic est la première des nécessités. La situation financière de l’Unédic serait rétablie si elle n’avait plus à financer Pôle emploi, et si l’État prenait en charge les coûts induits par le dépassement du taux de chômage d’un certain niveau (à partir de 7% par exemple). Chaque personne privée d’emploi, à la recherche effective d’un emploi à plein temps, devrait avoir droit à une prestation chômage fondée sur le salaire qu’elle touchait quand elle travaillait. Les jeunes à la recherche d’un premier emploi et les personnes en reprise d’emploi devraient avoir droit à une allocation d’insertion (permettant de cotiser pour la retraite). Les chômeurs de longue durée, sans espoir de retrouver un emploi normal, devraient avoir droit à une pension d’invalidité, à une retraite à plein temps ou à un emploi dans une collectivité locale, une association ou une entreprise à but d’emploi (en généralisant l’expérience des territoires zéro chômeur de longue durée). Le droit des syndicats à piloter l’assurance chômage devrait être pleinement assuré ».



Bernard Marx
Ugolin

Re: Manif contre la reforme de l'assurance chomage

Message par Ugolin »

D'ici fin juin, il y en aura de + en +

Hier à Cannes
Je connais pas d'intermittents pour discuter et comprendre
Ils perçoivent la suite

Image
foV3aJA679BZhvi

Re: La casse du système d'assurance chômage

Message par foV3aJA679BZhvi »

Bonjour,

"Les soignants sont au bord du burn-out, les jeunes tombent massivement dans la pauvreté, l'Amazonie rejette plus de CO2 qu'elle n'en absorbe, mais c'est sûr que la priorité du moment c'était vraiment de faire baisser l'allocation chômage de 985 à 667€..."
https://www.facebook.com/FrancoisRuffin ... 0983560764
Zorro22

Re: La casse du système d'assurance chômage

Message par Zorro22 »

Le prétexte politique visant à dire que les chômeurs optimisent leur chômage est faux pour l'essentiel, selon un rapport publié le 11 mai :
https://ceet.cnam.fr/publications/conna ... 7126380703
patrick2016z

Re: La casse du système d'assurance chômage

Message par patrick2016z »

Cette réforme ne marchera qu'à court terme. Certes les 1ères années Pole Emploi sera gagnant, mais à long terme, comme les chômeurs hésiteront à prendre des contrats courts et préfèreront rester un peu plus longtemps au chômage pour trouver un contrat long ou mieux payé, cela augmentera mécaniquement le chômage de longue durée. Je suis certain que Pole emploi ou le gouvernement n'a pas pensé à cela car niveau mathématique, statistiques et prédiction à moyen et long terme ils sont pas doués du tout... :?

Et je suis curieux de voir la réaction de nos chers conseillères quand on va leur dire que prendre du contrat court ou d'intérim est complètement suicidaire niveau financier 8) car une fois le CDD fini, et bien on touche plus rien ou beaucoup moins qu'avant. Dans tous les cas le 1er juillet c'est bientôt et il est vraiment essentiel et plus prudent de rester bien sagement au chômage que de trouver un CDD, car après le 1er juillet, ces gens là ne toucheront plus rien ou beaucoup moins qu'avant... Puis le covid c'est pas fini donc restons chez sois ne prenons pas de risque malgré les gestes barrières le risque zéro n'existe pas :wink:

Bref d'ici 2 ou 3 ans ou moins, je prévois une hausse du chômage de longue durée car c'est mathématiquement prévisible qu'une telle loi conduise à cela. Donc réduire les allocs pour forcer les gens à aller taffer, malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça, sinon ça se saurait :mrgreen:


On notera aussi la faible participation des gens à manifester contre cette loi, on dirait que les gens s'en secoue les attributs mais d'une violence :shock: ils manifesteront tous en septembre/octobre mais ça sera trop tard ... Au moins quand ça concernait la hausse des carburants, les gens étaient beaucoup plus actifs et présent pour manifester #giletjaune, alors que là, ça se bouscule pas au rond point :shock:

Bref on vie dans un pays où quand l'essence augmente on râle et quand le chômage baisse ou se durcie niveau sanction, il n'y a plus personne, c'est pitoyable. #bougezVousLeQ A croire qu'il existe une forme de complaisance dans la précarité :shock:
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