Il y a quelques semaines, nous étions libres de nous promener comme bon nous semblait. Là, nous sommes confinés comme 67 millions de couillons que nous sommes, alors que de l'autre côté de la planète, dans les villes les plus densément peuplées du monde, à Hong Kong, Singapour, Taïwan, Tokyo… les gens se baladent librement… avec un masque sur le nez.

Les colères montent terriblement en France (on le ressent quand on parcourt comme moi les réseaux sociaux). L'exaspération du temps des Gilets Jaunes était de la rigolade au regard de la vague qui grossit. Et qui va gonfler à mesure que le chômage partiel (4 millions de personnes aujourd'hui) se transformera en chômage total, rejoignant les 6,5 millions inscrits chez PE.
Nous sommes à la veille d'un bouleversement majeur dont on ne mesure pas l'amplitude pour l'heure. Mais on sent que les événements vont crescendo depuis l'élection de Macron. Ça, c'est une tendance IRRÉSISTIBLE.
Gilets Jaunes, traumatisme de l'incendie de Notre Dame, réforme des retraites, Codiv-19… Comment allons-nous sortir de 18 mois de crises sociales et sanitaires qui ont fait beaucoup de mal à l'économie ?
Imaginez-vous que la SNCF et la RATP (deux exemples parmi tant d'autres), qui emploient 200.000 salariés, tournent au ralenti depuis 3 mois, bientôt 4. Imaginez-vous les pertes financières abyssales qu'il faudra combler d'une manière ou d'une autre.
J'estime que si la crise sanitaire dure jusqu'en juin (les Allemands tablent sur deux ans de lourdes répercussions), nous perdrons entre 2 et 4 points de PIB, autour de 100 à 150 milliards dans un contexte déjà hyper tendu sur les questions budgétaires et d'endettement.
Comment le gouvernement va-t-il s'en sortir ? Taxer l'épargne des Français (voire les comptes courants) qui conduira à un effondrement de la consommation ? Et forcément, une exaspération plus forte encore des classes moyennes qui rejoindraient alors les classes populaires (qui se sont exprimées lors du mouvement GJ).
La situation sera potentiellement explosive, c'est la seule certitude.
Si le gouvernement gère aussi bien la sortie de crise qu'il a géré la crise, on peut craindre légitimement le pire.