Ça c'est gentillet !

Ça compte pour du beurre… quelques jeunes désœuvrés. Un grand classique. Qu'is soient blancs, noirs, jaunes… C'est l'écume des choses.
L'africanisation (tu connais le sujet Carl puisqu'on en a déjà souvent parlé), c'est prendre le RER B un dimanche soir à 21h00, constater que tu es le seul blanc (ou quasiment) dans le wagon et SURTOUT,
j'écris bien SURTOUT, ne pas entendre parler français autour de toi.
Parce que c'est ça l'africanisation. Ce n'est pas la proportion de noirs dans une population donnée. Ça échappe à cette notion (pourtant importante) de couleur de peau.
Quand tu arrives au Brésil par exemple (que je connais un peu), tu peux te retrouver dans un bus où tu es le seul blanc, mais les noirs, les marrons, les métis… autour de toi, ILS PARLENT TOUS le portugais, enfin le brésilien. Ils parlent TOUS la même langue entre eux, la langue de leur pays.
Et c'est la raison pour laquelle, on ne peut pas me taxer de "raciste", de faire une différence entre telle ou telle origine ethnique. Je ne m'en tiens qu'aux caractéristiques fondamentales qui forgent une identité commune, donc un destin commun, donc une aspiration à vivre ensemble. Et bien évidemment, la langue est le premier lien entre des populations disparates.
Le communautarisme se développant (en proportion de l'afflux de migrants), les gens parlent de plus en plus entre eux leur langue ou dialecte d'origine. Et beaucoup - après 5 ou 10 ans de présence en France - ne font que baragouiner le français.
Le niveau général de maîtrise s'effondre, y compris chez jeunes scolarisés (nés en France), parce qu'à la maison, les parents parlent dans leur dialecte, et les jeunes entre eux parlent souvent dans la langue des pays d'origine.
Ça c'est l'africanisation : Le déclin de la pratique du français que tout à chacun peut observer objectivement et pour cause. Il y a 100 ans en France, 90 ou 95% des gens parlaient uniquement le français et quelques langues régionales (breton, corse, alsacien).
Aujourd'hui, une part grandissante de la population maîtrise très imparfaitement le français et s'exprime au quotidien (en famille, avec les potes issus d'une même communauté) dans des langues extra-européennes.
En ouvrant ma fenêtre, en écoutant les gens parler dans ma rue (j'habite au premier étage), il peut se passer une heure sans que j'entende quelques mots de français. Je suis sérieux. Et quand tu entends quelqu'un parler le français, c'est rarement un langage châtié.
Cette évolution est incontestable. Comme parallèlement, notre conversation au quotidien s'enrichit de plus en plus d'anglicismes, il y a déstructuration volontaire d'une langue considérée dans le monde entier comme une des plus subtiles et une des plus précises.
Quand on détruit une langue, on ne détruit pas qu'un pilier identitaire, on détruit l'intellect collectif et ses capacités de raisonnements partagés. En déstructurant une langue, on déstructure une société.