En fait, un allocataire du RSA doit toujours pouvoir exprimer son point de vue : c'est le principe du contradictoire,La CAF n'aurait-elle pas du m'informer des raisons de la suspension de paiement ?
qui est prévu dans le dispositif RSA (CASF L.262-37). L'ennui, ici, c'est qu'ils n'ont pas réussi à vous joindre, disent-ils.
Voir ici : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCo ... ieLien=cid
Le point n°1 de l'article de loi indique d'ailleurs que c'est PPAE ou CER :
<< le projet personnalisé d'accès à l'emploi ou l'un des contrats mentionnés aux articles [...] >>
Notez SVP que j'abrège (CASF) le Code de l'action sociale et des familles.
Avez-vous gardé des preuves de vos démarches de septembre 2018 : contacts, demandes d'explication, etc. ?
Les demandes sur caf.fr ne sont pas gardées très longtemps en ligne, mais normalement, si vous faites auprès de votre CAF une demande
de droit d'accès à votre dossier personnel complet, vous récupérerez le tout (c'est souvent instructif : vous y verrez aussi
l'adresse qu'ils ont utilisé). La demande de droit d'accès peut se faire de manière électronique (bien garder la preuve)
ou par lettre recommandée. Sans réponse, vous pouvez porter plainte vous-même après un mois à la CNIL,
et le dossier vous parviendra sous 1 à 3 mois, normalement. Donc il est possible que des informations utiles vous parviennent
en cours de procédure au Tribunal Administratif.
Je tiens aussi à vous signaler que nous connaissons le Tribunal Administratif de Montpellier pour sa boulette
dans un dossier lié à la taxe illégale de 3 % de l'épargne sur livret dans le cadre du RSA, où messieurs les magistrats
ont réussi à tromper. L'indu incroyable (et contesté) était de plus de 100 000 euros, et les plaignants
ont dû aller jusqu'au Conseil d'Etat pour remporter la partie contre le département de l'Aude. Ils bénéficiaient de la présence d'un avocat,
qui a fait une plaidoirie compétente (mais peut-être trop longue).
Mener seule la procédure ne me paraît vraiment pas une bonne idée, un avocat ne me paraît pas de trop, ici.
Nous ne connaissions ni en bien, ni en mal le département de l'Hérault jusqu'ici, pour le RSA.
Leur dispositif FROP me paraît légal à première vue, ce sont les Conseils départementaux qui décident des mécanismes de réinsertion
(quand il y en a), les lois de retrouvent dans le CASF. Chaque département fait ce qu'il veut, ici. Sauf pour imposer des contrats supplémentaires
à signer, etc. Disons que l'on connait un département (le Haut-Rhin) qui "propose" des papiers supplémentaires à signer dans le cadre
de son "bénévolat obligatoire" : comme cela est hors du cadre légal, aucune sanction ne peut légalement être prononcée pour refus de signer ces papiers-là.
De nombreux départements font signer CER et PPAE : à mon avis, c'est surtout pour contrôler les allocataires, et / ou par ignorance des lois : les informations que leur fourni
Pôle Emploi sont très modestes : le contenu du PPAE, entre autres, mais c'est à peu près tout.
Je peux vous dire que mon département, les Côtes d'Armor, m'a demandé CER et PPAE, durant deux ans. Je n'ai compris le problème qu'ensuite.