La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

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Yves
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La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Yves »

Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes,

Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes.

La France n’est pas un pays comme les autres.

Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte.

Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités. Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous.

C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.

C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.

Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à prendre.

Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la nation française.

Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ?

Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n’offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d’où l’on vient. Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.

Cette impatience, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.

En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.

Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence. Je n’accepte pas, et n’ai pas le droit d’accepter la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas et n’ai pas le droit d’accepter la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !

Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.

C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain.

Depuis quelques semaines, de nombreux maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes. J’ai eu de nombreux retours que j’ai pu prendre en compte. Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l’Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l’étranger. Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l’initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.

Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l’intermédiaire légitime de l’expression des citoyens.

Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre.

Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit.

Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre. Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer. Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine. Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement. Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé.

Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées.

À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer.

Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines. C’est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d’ores et déjà exprimées. Je souhaite en formuler quelques-unes qui n’épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.

Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique. L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.

Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable. Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin.

Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?

Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique.

Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?

Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? À l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient. L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée. Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté, et pour lutter contre le chômage.

Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ?

Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’État et des collectivités publiques. Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.

Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ? Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ? À quels niveaux et pour quels services ?

Comment voudriez-vous que l’État soit organisé et comment peut-il améliorer son action ? Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ?

Comment l’État et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?

La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir. Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.

Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses contraintes des ménages en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes.

Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.

Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?

Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?

Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?

La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous.

Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?

Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu’il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté. Être citoyen, c’est contribuer à décider de l’avenir du pays par l’élection de représentants à l’échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections.

Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?

Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Économique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ?

En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d’écouter plus souvent la voix de ses citoyens.

Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?

Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?

Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?

La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble.

Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le devoir de l’asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration.

Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

La question de la laïcité est toujours en France sujet d’importants débats. La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques. Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix.

Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’État et les religions de notre pays ? Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l’avenir de notre nation. Je souhaite aussi que vous puissiez, au-delà de ces sujets que je vous propose, évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien.

Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici requise, sans distinction d’âge ni de condition sociale. C’est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens. Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.

C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions.

Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international. Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat.

Françaises, Français, je souhaite que le plus grand nombre d’entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l’avenir de notre pays.

En confiance,

Emmanuel MACRON
Yves
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Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Yves »

Macron se rappelle qu'il est français… un peu tard ! :roll:
ALBERT56

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par ALBERT56 »

C'est Macron qui décide des sujets à débattre, le temps que ça doit prendre et l'on ne sait pas ce qui en sortira (sans doute pas grand-chose.)

C'est donc le contraire d'un RIC où ce sont les citoyens qui mettent une question sur la table avec à la fin de la campagne un référendum clair et précis.
carl

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par carl »

C'est de l'enfumage ! Macron veut gagner du temps, jusqu'au aux élections européennes. Histoire de réduire la casse. Tout de façon, il a dit et redit qu'il ne changerait pas de cap. Au moins pour ça on peut lui faire confiance !
Zorro22

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Zorro22 »

Quelques commantaires à chaud :
Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés
Pas par tous, et c'est un problème : certains français se font littéralement licencier de leur pays.
la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.
Et la marmotte... tout ça, c'est du pipeau : l'aide sociale, en France, et hors CMU-C, est l'une des moins généreuses du monde occidental.
Il y a une telle croyance chez les français que cela est vrai : mais c'est faux !
Même les anglais ont un droit au logement efficace (ce qui n'existe que sur papier en France).
Et le chômeur américain a parfois (ou souvent ?) droit à une formation (comme cela dépend des états américains, c'est toutefois peu lisible de l'étranger).
En Corée du Sud, il suffit de choisir sa formation sur catalogue : il suffit de demander.
etc.
Quant à la fraternité, même les pétitions les plus en vue se rapportant au RSA ne dépassent pas 1000 signatures,
alors qu'un médor martyrisé en obtient 100 000 à titre posthume. :twisted: :twisted: :twisted:
(certes, j'en signe aussi, mais là n'est pas le propos).
chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.
Ah bon. Et par qui ? Vu les délais légaux et la difficulté d'accès à la justice au sens large, je ne pense pas
que ce soit l'opinion des français. Encore des "droits de papier".
Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à prendre.
Pas de véritable libre-arbitre pour l'électeur français quand la presse et les télés appartiennent à une poignée de milliardaires.
La liberté d'expression dans les médias a fortement reculé en France depuis vingt ans, tout l'atteste.
Et le peu d'expression utile est noyé sous un torrent de propagande (l'un des exemples emblématique étant la pénurie imaginaire de compétences en informatique).
Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !
Lucide.... quand ça le concerne lui. Venant de celui qui a permis que les chômeurs se fassent radier encore plus, quelle hypocrisie.
Sinon, le propos en lui-même est parfait, c'est d'ailleurs ce que j'écris souvent dans ce forum, que la violence est l'un des problèmes
principaux de ce pays (et je parle de toutes les violences, pas des "stigmatisés d'office" : au travail, etc.)
nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté.
Le choix des thèmes indique déjà le sens des réponses. Aucun débat de civilisation (santé et toit pour tous, par exemple), juste du micro-bricolage à la centriste.
Comme le dit @Albert56, ce serait plutôt aux français de choisir les sujets et aux députés de travailler dessus.
il faut rendre à la France sa prospérité
Elle est tout de même en croissance depuis une décennie environ...
Encore ce cliché des caisses qui sont vides, et ce sous-entendu qu'il faut que les riches s'enrichissent encore plus en premier.
Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ?
Oui : il faut supprimer les Conseils Départementaux, et remonter le tout au niveau régional.
Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ?
Surtout pas : on a vu la catastrophe avec le RSA.
Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?
Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?
Vraies questions. Je crois qu'il ne faut pas museler les français dans un monde qui va si vite aujourd'hui.
Et leur permettre d'entendre des voix discordantes, autres que "média officiel"(tm).
Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?
La phrase démago de son discours. A contre-courant, je soutiens le travail des sénateurs. Le contrôle des lois est si important :
une loi mal ficelée, et ce sont des années de galères juridiques pour entreprises, justiciables, etc.
Les élus de terrain, et expérimentés, sont bien placés pour savoir ce qui marche et ce qui ne fonctionne pas.
En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Je ne crois qu'aux quotas, et à l'obligation des patrons de justifier, chiffres et preuves à l'appui, des prétendues pénuries de main d'oeuvre sectorielles.
Il faut retirer du pouvoir politique aux grands patrons français, ça pour sûr. Trop d'arrangements entre Medef et politiques dans le dos des français.
musique

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par musique »

Zorro22 a écrit :Quelques commantaires à chaud :
Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés
Pas par tous, et c'est un problème : certains français se font littéralement licencier de leur pays.
la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires.
Et la marmotte... tout ça, c'est du pipeau : l'aide sociale, en France, et hors CMU-C, est l'une des moins généreuses du monde occidental.
Il y a une telle croyance chez les français que cela est vrai : mais c'est faux !
En effet, contrairement à ce que l'on entend souvent, les français ne sont pas les mieux lotis concernant les aides sociales quand on compare avec d'autres pays européens. Par exemple en Belgique:

- en 2019, le "RSA Belge" (appelé RIS) est de 910 €/mois pour les personnes vivant seules, y compris les moins de 25 ans. En France, une personne seule propriétaire de son logement ne touche que 485 euros

- le minimum vieillesse Belge (appelé GRAPA) est de 1 118 € /mois pour une personne vivant seule. Donc tous les retraités Belges ont droit à une retraite digne contrairement à ce qui se passe en France où le minimum vieillesse (ASPA) n'est que de 833 € et doit, en plus, être remboursé par les descendants!
Yves
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Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Yves »

Sur le grand débat, une très bonne analyse de François Asselineau (à l'exception de son ultime conclusion qui n'est pas à la hauteur) :wink: :

https://www.youtube.com/watch?v=I7VGiFiVuTM&frags=wn
Zorro22

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Zorro22 »

La pétition "Gilets Jaunes" du moment : (ceci afin, justement, d'imposer les sujets)
http://www.change.org/p/emmanuel-macron ... s-des-elus
L'url est à copier/coller, le logiciel de gestion du forum ne supportant peut-être pas les accents dans les URL.
Yves
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Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Yves »

Zorro22 a écrit :L'url est à copier/coller, le logiciel de gestion du forum ne supportant peut-être pas les accents dans les URL.
Il semble que tu aies raison ! :wink: Donc URL à copier/coller.
ALBERT56

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par ALBERT56 »

Asselineau dit en gros que ce grand débat est une mascarade destinée à noyer le poisson, que de toutes manières aucun débat ne peut remettre en cause des politiques décidées à l'échelle de l'UE et que la seule solution est le Frexit. Nous sommes bien placés pour le savoir depuis le référendum bafoué de 2005. Même le RIC ne servirait à rien dans ces conditions sinon à créer des nouvelles frustrations et à nous faire prendre conscience que notre démocratie est un leurre. Mais si c'est une mascarade, pourquoi y participer ?
ALBERT56

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par ALBERT56 »

[RussEurope-en-Exil] La lettre du président, la question du pouvoir d’achat et celle de l’Euro, par Jacques Sapir

Le Président de la République a donc envoyé sa « lettre aux français ». Ce texte brasse large et couvre beaucoup de sujets. Dans ce texte, parfois inutilement long, il manque cependant un point important : la question du pouvoir d’achat. Cette question ne fait l’objet d’aucun des 4 points. Elle est pourtant essentielle. Plus précisément, cette question n’est envisagée, et ce de manière très partielle, que sous l’angle d’une possible baisse des impôts. Il s’agit d’un angle très réducteur. Il y a pourtant un aveu dans cette « lettre » : « parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail… ». Tel est bien, en réalité, l’une des sources de la colère qui s’exprime depuis maintenant deux mois à travers le mouvement des Gilets Jaunes à côté de revendications concernant la démocratie. On remarquera cependant que, jamais, il n’écrit les mots de « pouvoir d’achat ». Il convient donc de rafraichir la mémoire à Emmanuel Macron et aussi de comprendre quelles sont les raisons pour lesquelles il n’est pas plus précis, et plus explicite, sur ce qui est l’une des revendications majeures des Gilets Jaunes.

(…)

Lire la suite : https://www.les-crises.fr/russeurope-en ... ues-sapir/
Yves
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Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par Yves »

ALBERT56 a écrit :Mais si c'est une mascarade, pourquoi y participer ?
La réponse d'Asselineau très juste. Je précise que je n'ai jamais voté pour lui et ne suis ni sympathisant ni adhérent à l'UPR. Je constate que c'est le politique qui a le discours le plus cohérent depuis un moment.

https://www.youtube.com/watch?v=U-qkC9f ... gs=pl%2Cwn
cestpasvrai

Re: La Lettre de Macron : Qu'en pensez-vous ?

Message par cestpasvrai »

En gros, une fois tout le bla-bla, la fiction et la pommade dans cette lettre écrémés, si j'ai bien compris :
Macron n'infléchira pas sa politique.
Il ne remettra pas en cause les lois sur l'impôt, donc sur l'ISF.
Il établit lui-même les thèmes et les questions.
Il ne fournit pas des moyens physiques, numériques et procéduraux adaptés aux débats nécessaires, et rendant possible une vraie démocratie.
Cela donne l'impression d'être juste une consultation. Il n'y a aucune assurance que les résultats seront réellement pris en compte, et à la lettre.

Donc ce que j'en pense : pas crédible.
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