CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
@elo : de la part des départements, encore et encore des jérémiades dans le cadre du RSA. Comme d'habitude.
Et leur rhétorique est aussi décomplexée que leurs actions : je cite :
<< Fin juin, patatras. Une majorité de départements refuse de signer le projet de contrats financiers voulus par l’État. « Par ricochet, le gouvernement est revenu le lendemain sur sa promesse. Il s’est dédit », raconte, accablé, Pierre Monzani, le président de l’association des départements de France (ADF) qui précise : « Depuis, le dialogue est rompu. »
>>
Ils pourront encore jeter les rsastes à la vindicte populaire et les stigmatiser encore plus. Aujourd'hui, si on s'en tient aux succès des pétitions en ligne,
on en déduit que mieux vaut être un chat errant (50 000 signatures garanties) qu'un gars au RSA (peut-être 100 signatures en un an ?).
Vivement que le RSA et le handicap soient retiré aux départments (mais les départements s'y opposent à chaque fois que cela leur est proposé : Valls l'a proposé,
Macron aussi).
Et leur rhétorique est aussi décomplexée que leurs actions : je cite :
<< Fin juin, patatras. Une majorité de départements refuse de signer le projet de contrats financiers voulus par l’État. « Par ricochet, le gouvernement est revenu le lendemain sur sa promesse. Il s’est dédit », raconte, accablé, Pierre Monzani, le président de l’association des départements de France (ADF) qui précise : « Depuis, le dialogue est rompu. »
>>
Ils pourront encore jeter les rsastes à la vindicte populaire et les stigmatiser encore plus. Aujourd'hui, si on s'en tient aux succès des pétitions en ligne,
on en déduit que mieux vaut être un chat errant (50 000 signatures garanties) qu'un gars au RSA (peut-être 100 signatures en un an ?).
Vivement que le RSA et le handicap soient retiré aux départments (mais les départements s'y opposent à chaque fois que cela leur est proposé : Valls l'a proposé,
Macron aussi).
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
@willemijns: merci pour l'article. C'est tout récent et cela nous apprend... que le RSA, ça risque bien de rester tout aussi nul et inefficace qu'aujourd'hui.
Pour ceux qui nous lisent, article intitulé : << La députée en charge de la refonte du RSA nous donne son diagnostic >>
Florilège :
- << grosse hétérogénéité entre les départements. >>
Ca pour sûr, mieux vaut être rsaste dans certains départements plutôt que d'autres. Idem avec le handicap. Il faut rire à quel moment, d'ailleurs ?
Je ne vois aucune proposition du député pour y remédier : ça commence très, très mal, cette révision du dispositif.
Le seule solution pertinente, c'est que l'Etat récupère le tout, au lieu de le laisser aux départements.
- << des personnes sans solution d’accompagnement et sans perspectives de retour à l’emploi, c’est exactement l’inverse d’une politique sociale efficace et légitime >>
J'ai déjà dit ce que je pensais du RSA : c'est un mouroir. Ce qui se confime encore. Pouvait être ajouté le faible montant de l'obole mensuelle versée aux demandeurs :
avec un montant pareil, qui peut monter le moindre commerce ? Ou autre ? Sans parler des frais de déplacement pour les entretiens, etc.
Quelle pudeur des députés de ne pas en parler (c'est ironique, là).
- << 13% sont encore totalement livrés à eux-mêmes au bout de deux ans et, parmi les bénéficiaires orientés, un sur deux n’a aucun contrat d’engagement et donc pas de logique de droits et devoirs engagée. >>
Le député oublie que les engagements sont réciproques, et que les départements en prennent rarement : ils seraient en effet obligés de les tenir.
J'ai été très ferme avec mon département sur le sujet. Et ils n'ont rien cédés : refus d'en prendre par écrit !
Quant à ce chiffre d'autosatisfecit de 87% d'orientés en deux ans (13% de non-orientés), croire qu'être dirigé vers Pôle Emploi amènera systématiquement quelque chose,
on croit rêver. De telles balivernes (ou errements) laissent présager le pire à l'automne. D'ailleurs, le rapport CAP 22 était vide de quoi que ce soit, sauf la fusion vers le bas
(c'est à dire le RSA) des minimas sociaux.
- << ne pas forcément les obliger à suivre un parcours d’accompagnement s’ils ne le souhaitent pas. >>
Et revoila l'abandon rebaptisé autonomie ! Comme cela, de plus, ça permet de se justifier légalement pour un Conseil Départemental et un Pôle Emploi,
s'ils ne proposent rien : monsieur a décidé de lui-même d'être en autonomie. Et hop, voila comment est monté un zéro risque légal.
Je m'attendais franchement à plus ambitieux. Ces orientations sont franchement inquiétantes, le zéro changement en matière de RSA semble se profiler à l'horizon.
J'imagine de plus au vu de ces éléments que le tout sera renforcé d'un volet "dépénalisation" en faveur des départements.
Pour écrire à Mme Pitollat : http://www2.assemblee-nationale.fr/depu ... C_PA718910
Pour ceux qui nous lisent, article intitulé : << La députée en charge de la refonte du RSA nous donne son diagnostic >>
Florilège :
- << grosse hétérogénéité entre les départements. >>
Ca pour sûr, mieux vaut être rsaste dans certains départements plutôt que d'autres. Idem avec le handicap. Il faut rire à quel moment, d'ailleurs ?
Je ne vois aucune proposition du député pour y remédier : ça commence très, très mal, cette révision du dispositif.
Le seule solution pertinente, c'est que l'Etat récupère le tout, au lieu de le laisser aux départements.
- << des personnes sans solution d’accompagnement et sans perspectives de retour à l’emploi, c’est exactement l’inverse d’une politique sociale efficace et légitime >>
J'ai déjà dit ce que je pensais du RSA : c'est un mouroir. Ce qui se confime encore. Pouvait être ajouté le faible montant de l'obole mensuelle versée aux demandeurs :
avec un montant pareil, qui peut monter le moindre commerce ? Ou autre ? Sans parler des frais de déplacement pour les entretiens, etc.
Quelle pudeur des députés de ne pas en parler (c'est ironique, là).
- << 13% sont encore totalement livrés à eux-mêmes au bout de deux ans et, parmi les bénéficiaires orientés, un sur deux n’a aucun contrat d’engagement et donc pas de logique de droits et devoirs engagée. >>
Le député oublie que les engagements sont réciproques, et que les départements en prennent rarement : ils seraient en effet obligés de les tenir.
J'ai été très ferme avec mon département sur le sujet. Et ils n'ont rien cédés : refus d'en prendre par écrit !
Quant à ce chiffre d'autosatisfecit de 87% d'orientés en deux ans (13% de non-orientés), croire qu'être dirigé vers Pôle Emploi amènera systématiquement quelque chose,
on croit rêver. De telles balivernes (ou errements) laissent présager le pire à l'automne. D'ailleurs, le rapport CAP 22 était vide de quoi que ce soit, sauf la fusion vers le bas
(c'est à dire le RSA) des minimas sociaux.
- << ne pas forcément les obliger à suivre un parcours d’accompagnement s’ils ne le souhaitent pas. >>
Et revoila l'abandon rebaptisé autonomie ! Comme cela, de plus, ça permet de se justifier légalement pour un Conseil Départemental et un Pôle Emploi,
s'ils ne proposent rien : monsieur a décidé de lui-même d'être en autonomie. Et hop, voila comment est monté un zéro risque légal.
Je m'attendais franchement à plus ambitieux. Ces orientations sont franchement inquiétantes, le zéro changement en matière de RSA semble se profiler à l'horizon.
J'imagine de plus au vu de ces éléments que le tout sera renforcé d'un volet "dépénalisation" en faveur des départements.
Pour écrire à Mme Pitollat : http://www2.assemblee-nationale.fr/depu ... C_PA718910
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
Dans la meme veine...mais plus du bon coté du salarié... pour ca c'est pas garantioe que cela se fera ^^
http://www.capital.fr/votre-carriere/tr ... ne-1300191
http://www.capital.fr/votre-carriere/tr ... ne-1300191
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
J'ai écrit à Mme Pitollat pour lui demander si son e-mail était bien lu, afin que je puisse lui livrer mon opinion... je n'ai pas reçu de réponsePour écrire à Mme Pitollat : http://www2.assemblee-nationale.fr/depu ... C_PA718910


Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
Dans la famille "quand la porte est fermée ca passe par la fenêtre"
https://www.capital.fr/economie-politiq ... ts-1301517
https://www.capital.fr/economie-politiq ... ts-1301517
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
@willemijns : ce qui est effarant, c'est que tout cela donne plus que l'impression que ce gouvernement ne comprend rien
à la précarité. Le rapport CAP 2022, par endroit, on a l'impression que c'est écrit par des stagiaires. Et pour exemple : est totalement absente du débat
la question des trimestres de retraite à récupérer suite à un accident de la vie (disons, de un an à cinq ans), alors que c'est essentiel, pour que, justement,
les gens touchent une vraie retraite plutôt que l'ASPA. Les minimas sociaux à la française, ça me fait penser aux proverbes sur la CIA, disant qu'on ne quitte
jamais vraiment la CIA - c'est un petit peu pareil avec les minimas sociaux : on n'en sort jamais (55% des gens au RSA y restent à vie, jusqu'à l'ASPA).
Encore une fois, il n'y a aucune ambition dans ces projets, sauf celle de faire des économies sur le dos des plus pauvres et/ou des plus éclopés.
à la précarité. Le rapport CAP 2022, par endroit, on a l'impression que c'est écrit par des stagiaires. Et pour exemple : est totalement absente du débat
la question des trimestres de retraite à récupérer suite à un accident de la vie (disons, de un an à cinq ans), alors que c'est essentiel, pour que, justement,
les gens touchent une vraie retraite plutôt que l'ASPA. Les minimas sociaux à la française, ça me fait penser aux proverbes sur la CIA, disant qu'on ne quitte
jamais vraiment la CIA - c'est un petit peu pareil avec les minimas sociaux : on n'en sort jamais (55% des gens au RSA y restent à vie, jusqu'à l'ASPA).
Encore une fois, il n'y a aucune ambition dans ces projets, sauf celle de faire des économies sur le dos des plus pauvres et/ou des plus éclopés.
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
Le 30 septembre,on sera fixé avec le projet de loi de finance 2019 et quelques jours avant avec le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2019.
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
Bonjour à toutes et à tous,
que pensez-vous de la notion "mêmes paramètres" figurant dans l'article du Monde pour le calcul du versement unique ?
Pensez-vous ainsi que dès 2019, pour l'ASS, on devra déclarer son patrimoine, comme on le fait déjà pour le RSA ?
Merci par avance de vos avis.
que pensez-vous de la notion "mêmes paramètres" figurant dans l'article du Monde pour le calcul du versement unique ?
Pensez-vous ainsi que dès 2019, pour l'ASS, on devra déclarer son patrimoine, comme on le fait déjà pour le RSA ?
Merci par avance de vos avis.
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
L'ASS ne dépend pas du CASF (code de l’action sociale et des familles) mais du code du travail et n'est pas gérée par le ministère d'A.BUZYN.C'est du ressort du ministère de M.PÈNICAUD. A priori le versement unique ne concernerait que les prestations versées par la C-A-F.
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
il y aurait -148M€ pour les gens en ASS dans le budget.
Re: CAP (vers) 2022 pour économiser sur les prestations sociales
@willemijns : ça devient vraiment hallucinant, avec ce gouvernement : << le gouvernement envisage un gel de l'ensemble des minima sociaux sur deux ans, en 2019 et en 2020 [sauf AAH, ..] >> Merkel n'aurait pas fait mieux...
Alors que dépénaliser, déresponsabiliser à l'extrême le MEDEF et compagnie, ce spectacle-là se porte tristement à merveille, et est particulièrement durable.
<< Agnès Buzyn. La ministre des Solidarités et de la Santé, elle, a toujours plaidé pour une maîtrise des arrêts de travail qui pèsent sur le budget de la Sécu dont elle a la charge… « Jusqu'à quand l'assurance maladie palliera-t-elle les défaillances du management au travail ? » déclarait-elle dès octobre 2017. >>
Je me pose la même question depuis une quinzaine d'années...
Alors que dépénaliser, déresponsabiliser à l'extrême le MEDEF et compagnie, ce spectacle-là se porte tristement à merveille, et est particulièrement durable.

<< Agnès Buzyn. La ministre des Solidarités et de la Santé, elle, a toujours plaidé pour une maîtrise des arrêts de travail qui pèsent sur le budget de la Sécu dont elle a la charge… « Jusqu'à quand l'assurance maladie palliera-t-elle les défaillances du management au travail ? » déclarait-elle dès octobre 2017. >>
Je me pose la même question depuis une quinzaine d'années...