Merci pour vos réponses Yves et Statovore.
Pour l'aspect psychologique, mental, émotionnel, philosophique, de rythme de vie... Oui, je comprends qu'accepter sans scrupule infondé ou exagéré ma situation actuelle permet de rester dans une attitude positive et sereine (et probablement plus productive que la culpabilité).
La métaphore des chaises musicales est bien sentie. J'avoue tout net que d'autres personnes auront plus de plaisir à être salariées que moi-même. Je n'y vais qu'à reculons... Donc, je leur laisse volontiers la place en échange de liberté immédiate. Pour peu que je parvienne à assurer une relative stabilité matérielle dans ma vie.
Pour le court terme, car sur le long terme, je compte bien m'enrichir. Pas envie d'attendre la "retraite" pour jouir de la vie. De plus je suis célibataire. J'ai encore ma vie à construire.

Pas le temps de passer les trois quart de mon existence à boulonner pour engraisser une boîte qui profite de moi.
Oui, Yves, il est bon de préserver ses intérêts, au moins, quand on vit modestement.
Statovore, sur le plan technique, oui tu as raison de soulever le fait surprenant (et
contre intuitif) que
le contrat de travail signé est une protection pour l'employeur.
Par défaut, sans contrat, l'employé est avantagé (par présomption de CDI / temps plein et par l'exclusion de clauses souvent restrictives (mobilité, exclusivité etc). Ma navigation sur divers sites traitant du temps partiel et de l'absence de contrat de travail signé m'a confirmé cet avantage du contrat signé pour l'employeur. Je m'endormirai plus instruit ce soir!
Du coup, je me demande tout de même pourquoi mes deux derniers employeurs jouent à ce jeu dangereux. Médiocrité? Procrastination? Négligence? Je me demande s'il n'y a pas néanmoins un avantage subtil pour eux. Genre, attendre de voir le nombre d'heures effectuées pour "ajuster" le contrat à postériori...
Avec mon avant dernier employeur, j'ai effectivement fait la grossière erreur de signer un contrat antidaté, après environ deux mois de travail.

Tout à ma joie de signer enfin un CDI, je n'ai pas calculé que mon employeur pouvait ainsi mettre fin à ma période d'essai et me signifier, 5 jours après la signature de ce CDI, qu'il mettait fin à ma période d'essai.

Un peu déçu sur le coup, mais le poste n'était pas si agréable que cela... Donc bof.
Je précise que sinon, j'aurais pu signer un CDD et mon contrat se serait terminé avec une prime de précarité de 10%. Donc je me suis fait enflé sur ce coup. Mais ce n'est pas sûr, car mon employeur aurait pu invoquer le CDI "par défaut" pour mettre fin à ma période d'essai de deux mois...
Quant à mon employeur actuel, d'après mes lectures d’aujourd’hui, il a pris un gros risque en me faisant travailler sans contrat depuis plusieurs mois. Au point qu'il ne semble pas complètement irréaliste d'obtenir une double requalification de mon
CDD temps partiel en
CDI temps complet!
Et comme indiqué sur un site, un employé comme moi, qui relance QUATRE FOIS son employeur pour obtenir un contrat de travail lui rend un grand service...

Je n'ai encore reçu aucun contrat. Par contre, mon employeur vient de m'envoyer mon planning pour juin et mon nombre d'heure change encore et les jours travaillés sont irréguliers. Cela varie de 72h à 48h d'un mois sur l'autre.
Petite information au passage. On est pas obligé de viser nécessairement la requalification en temps complet (c'est un gros morceau! Et cela ne passe pas toujours aux prud'hommes).
La jurisprudence permet aussi de requalifier un temps partiel en temps partiel avec plus d'heures. Et de se faire payer la différence, de façon rétroactive.
C'est le cas pour un employé embauché en temps partiel à 82h, puis dont les heures baissent les mois qui suivent. ex: 40h, 20h, 70h. Dans ce cas, l'employé sans contrat écrit, donc sans nombre d'heures défini, peut faire valoir que l'horaire maximal est la référence. Et se faire payer les heures manquantes, même si elles n'ont pas été travaillées.
Un peu peur et un peu la flemme de me lancer dans une procédure aux prud'hommes, mais je pourrais exiger en théorie environ 2000€ de compensation (en cas de requalification CDI temps plein)... Et je pense avoir droit à l'aide juridictionnelle. Donc, rien à perdre. Je vais en parler à la syndicaliste CGT qui suit mon dossier précédent. Pour estimer mes chances.
Là encore, j'ai tout de même quelques scrupules à "mordre la main qui me nourrit".

Un peu l'impression de trahir. D'un autre côté, en infligeant cette "leçon" à mon employeur, je l'aide à se protéger pour l'avenir et à éviter un "cas" encore plus grave. Autre considération, le fait de me griller dans mon domaine...
ps: la précarité existe aussi parce que des gens comme moi ne sont pas au "taquet" pour exiger le strict respect de leurs droits sociaux et l'application de la loi... Dura lex, sed lex. Aussi dure soit elle pour l'employeur négligeant...