
Si Mitterrand a imposé la proportionnelle, c'était pour empêcher le RPR de détenir une majorité absolue à l'Assemblée. Il espérait ainsi sauver le PS en fragilisant le parti de Chirac sur sa droite… avec le FN.
Peine perdue !
Si on a "abandonné" la proportionnelle, c'est tout simplement parce que les deux grands blocs de droite et de gauche refusent l'émergence d'une troisième ou quatrième force à l'Assemblée. C'est tellement mieux de partager un gâteau en deux plutôt qu'en trois ou quatre.

Le rejet de la proportionnelle est AVANT TOUT dicté par une volonté de conserver le pouvoir et interdire à d'autres formations d'avoir une représentation. Car disposer d'un groupe à l'Assemblée présente beaucoup d'avantages :
• Avoir des élus.
• Bénéficier de fonds publics.
• Pouvoir déposer des propositions de lois.
• Disposer de tribunes médiatiques…
Cela fait des décennies qu'en France 40% de l'électorat n'est pas du tout représenté à l'Assemblée nationale ou sous-représenté : Un déni de démocratie !
Les électeurs qui n'ont pas voté pour Hamon, Fillon et Macron au premier tour, l'auront tous dans le baba. C'est-à-dire plus de 50% de l'électorat !

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Une précision :
• Le FN prévoyait la proportionnelle avec une prime accordée au parti arrivé en tête pour assurer une majorité.
• Macron devrait accorder une "dose de proportionnelle" (c'est dans son programme). Mais pour cela il faudra attendre… 2022 !
