Voici une chronique de François Lenglet du 14 janvier 2016 qui présente une donnée clé qui permet de mieux appréhender le problème de l'emploi en France.
HALLUCINANT !
http://www.francetvinfo.fr/economie/emp ... 69283.html
le chiffre qui permet de comprendre le chômage
Re: le chiffre qui permet de comprendre le chômage
c'est très intéressant de voir sa démonstration
son discours est classiquement libéral,
il n'y a pas assez d'emplois marchands pour tirer les bouches à nourrir qui coutent,les retraites,les fonctionnaires,les chômeurs
en général l'étape suivante c'est: "il faut relancer la croissance en aidant les entreprises en supprimant les "charges" sociales pour créer des emplois marchands" et en diminuant les couts;baisse du nombre de fonctionnaire,baisse des allocations etc
ce qui fait la force de ce discours,c'est qu'il est simple à comprendre et difficile à démonter en quelques phrases
ce qu'il ne dit pas là,mais qu'il serait facile de trouver ailleurs,c'est la part de la richesse créer qui va rémunérer le capital (actionnaires) et celle qui rémunère le travail
en résumé si cette part avait été constante,les emplois marchands auraient progressés depuis 2001,ce qui les fait stagner,ce sont les gains de productivités du travail qui partent vers les actionnaires
en d'autres terme,comme il faut par exemple,15% de travail en moins pour fabriquer une voiture,l'argent qu'on ne consacre plus à payer le salaire sur ces 15% est parti,disons pour moitié vers le consommateur (baisse de prix de la voiture) et pour moitié vers l'actionnaire
La crise,c'est d'abord et avant tout le fait de l'augmentation des gains de productivités du travail qui diminuent la quantité de travail nécessaire et qui maximise les revenus du capital
son discours est classiquement libéral,
il n'y a pas assez d'emplois marchands pour tirer les bouches à nourrir qui coutent,les retraites,les fonctionnaires,les chômeurs
en général l'étape suivante c'est: "il faut relancer la croissance en aidant les entreprises en supprimant les "charges" sociales pour créer des emplois marchands" et en diminuant les couts;baisse du nombre de fonctionnaire,baisse des allocations etc
ce qui fait la force de ce discours,c'est qu'il est simple à comprendre et difficile à démonter en quelques phrases
ce qu'il ne dit pas là,mais qu'il serait facile de trouver ailleurs,c'est la part de la richesse créer qui va rémunérer le capital (actionnaires) et celle qui rémunère le travail
en résumé si cette part avait été constante,les emplois marchands auraient progressés depuis 2001,ce qui les fait stagner,ce sont les gains de productivités du travail qui partent vers les actionnaires
en d'autres terme,comme il faut par exemple,15% de travail en moins pour fabriquer une voiture,l'argent qu'on ne consacre plus à payer le salaire sur ces 15% est parti,disons pour moitié vers le consommateur (baisse de prix de la voiture) et pour moitié vers l'actionnaire
La crise,c'est d'abord et avant tout le fait de l'augmentation des gains de productivités du travail qui diminuent la quantité de travail nécessaire et qui maximise les revenus du capital
Re: le chiffre qui permet de comprendre le chômage
pour trouver des solutions il serait nécessaire
1/de ne plus taxer le travail
2/de taxer l'énergie qui entre à chaque niveau dans la création de la valeur ajoutée
3/de taxer le capital
ça aurait pour conséquence de permettre que le travail soit moins cher,(ça c'est comme la théorie libérale)
mais au lieu que la solidarité (vers tout ce qui est nécessaire mais qui coute),ne repose principalement que sur les impôts de ceux qui travaillent,elle reposerait sur la valeur ajoutée,donc un peu sur le consommateur et beaucoup plus sur le capital.
mais pour cela,il faut pouvoir contrôler les frontières pour que les marchandises qui ne respectent pas ces principes soient taxées (lutte contre le dumping social et écologique) et pour que le capital ne puissent pas se sauver au Luxembourg,en Irlande ou dans les Iles vierges,enfin partout où on lui promet la vie belle...
en gros l’Europe actuelle fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire...
1/de ne plus taxer le travail
2/de taxer l'énergie qui entre à chaque niveau dans la création de la valeur ajoutée
3/de taxer le capital
ça aurait pour conséquence de permettre que le travail soit moins cher,(ça c'est comme la théorie libérale)
mais au lieu que la solidarité (vers tout ce qui est nécessaire mais qui coute),ne repose principalement que sur les impôts de ceux qui travaillent,elle reposerait sur la valeur ajoutée,donc un peu sur le consommateur et beaucoup plus sur le capital.
mais pour cela,il faut pouvoir contrôler les frontières pour que les marchandises qui ne respectent pas ces principes soient taxées (lutte contre le dumping social et écologique) et pour que le capital ne puissent pas se sauver au Luxembourg,en Irlande ou dans les Iles vierges,enfin partout où on lui promet la vie belle...
en gros l’Europe actuelle fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire...
Re: le chiffre qui permet de comprendre le chômage
Je pense que chaque mois le gouvernement et les médias devraient en plus de donner le nombre de chômeurs en France il devraient aussi révéler le nombre d'emplois dans le secteur privé (car c'est là où se crée surtout la richesse nationale)
Ils devraient détailler ces chiffres en donnant le nombre de CDI, d'intermittents, CDD dans le secteur privé
Si, depuis 16 ans les politiques, les médias l'opinion publique, les français voyaient que le nombre d'emplois dans le secteur privé évolue peu ou pas et qu 'il reste à prés de 15.8 millions cela forcerait tout le monde à changer de méthode pour lutter contre le chômage
Ils devraient détailler ces chiffres en donnant le nombre de CDI, d'intermittents, CDD dans le secteur privé
Si, depuis 16 ans les politiques, les médias l'opinion publique, les français voyaient que le nombre d'emplois dans le secteur privé évolue peu ou pas et qu 'il reste à prés de 15.8 millions cela forcerait tout le monde à changer de méthode pour lutter contre le chômage
Re: le chiffre qui permet de comprendre le chômage
Avant de vouloir diagnostiquer, il faut avoir des indicateurs pertinents.
L'effectif du secteur marchand est-il pertinent ?
A mon sens, ce n'est pas le cas. Un hôpital privé serait dans le secteur marchand et un hôpital public ne le serait pas ? Pourtant, les deux produisent la même richesse : améliorer la santé. Seul le mode de rémunération change (directe ou indirecte)
Cela explique en partie la politique de "privatisation" des"services publique" (que l'on peux considerer comme nécessaire à la performance économique du pays) à se comporter comme des entreprises privées. C'est pour les sortir du secteur non marchand.
Ensuite, compter en nombre de personne est une idiotie.
J'ai la population "active" du pays A composée de 10 personnes : 5 font 35h par semaine, 4 font 17h par semaine, la dernière n'a pas d'emploi.
J'ai la population "active" du pays B composée de 10 personnes : 3 font 35h par semaine, 3 font 17h par semaine et les 4 dernières qui font 4h par semaine.
Si l'on considère le nombre de personne qui ont travaillé une heure durant la semaine de référence, être disponible ...(méthode BIT et Pôle Emploi Cat. "A") :
- Le pays A à 10% de chômeur
- Le pays B à un chômage nul.
Le pays B est LE super modèle économique à suivre, la preuve, il n'y a pas de chômage.
Maintenant, regardons le volume d'heure :
- Dans le pays A, 243 heures travaillées avec un plein emploi correspondant à 350h (35h/personne). Cela signifie qu'il y a 107 heures "chômées" soit 31% d'heures chômées.
- Dans le pays B, 172 heures travaillées avec un plein emploi correspondant à 350h (35h/personne). Cela signifie qu'il y a 178 heures "chômées" soit 51% d'heures chômées.
Et la, on se rend compte que le bon élève ne l'est pas forcément et que l'écart n'est pas explicable par un meilleur niveau de vie.
- la 1ere heure de travail coute moins cher que les suivantes (plus tu es demandeur de mains d'oeuvre, plus tu payes cher). On peut le faire en variant les charges sociales
- le SMIC correspondant à un secteur "en tension" augmente tant que les emplois ne sont pas "pourvu" et diminue s'il y a un surplus de main d'oeuvre (bizarrement, on entendrait plus parler d'emploi non pourvu).
L'effectif du secteur marchand est-il pertinent ?
A mon sens, ce n'est pas le cas. Un hôpital privé serait dans le secteur marchand et un hôpital public ne le serait pas ? Pourtant, les deux produisent la même richesse : améliorer la santé. Seul le mode de rémunération change (directe ou indirecte)
Cela explique en partie la politique de "privatisation" des"services publique" (que l'on peux considerer comme nécessaire à la performance économique du pays) à se comporter comme des entreprises privées. C'est pour les sortir du secteur non marchand.
Ensuite, compter en nombre de personne est une idiotie.
J'ai la population "active" du pays A composée de 10 personnes : 5 font 35h par semaine, 4 font 17h par semaine, la dernière n'a pas d'emploi.
J'ai la population "active" du pays B composée de 10 personnes : 3 font 35h par semaine, 3 font 17h par semaine et les 4 dernières qui font 4h par semaine.
Si l'on considère le nombre de personne qui ont travaillé une heure durant la semaine de référence, être disponible ...(méthode BIT et Pôle Emploi Cat. "A") :
- Le pays A à 10% de chômeur
- Le pays B à un chômage nul.
Le pays B est LE super modèle économique à suivre, la preuve, il n'y a pas de chômage.
Maintenant, regardons le volume d'heure :
- Dans le pays A, 243 heures travaillées avec un plein emploi correspondant à 350h (35h/personne). Cela signifie qu'il y a 107 heures "chômées" soit 31% d'heures chômées.
- Dans le pays B, 172 heures travaillées avec un plein emploi correspondant à 350h (35h/personne). Cela signifie qu'il y a 178 heures "chômées" soit 51% d'heures chômées.
Et la, on se rend compte que le bon élève ne l'est pas forcément et que l'écart n'est pas explicable par un meilleur niveau de vie.
Mais si l'on appliquait l'état d'esprit "libéral" au marché du travail et donc la loi de l'offre et de la demande. Il faudrait faire en sorte que :Cafcata a écrit :1/de ne plus taxer le travail
2/de taxer l'énergie qui entre à chaque niveau dans la création de la valeur ajoutée
3/de taxer le capital
ça aurait pour conséquence de permettre que le travail soit moins cher,(ça c'est comme la théorie libérale)
- la 1ere heure de travail coute moins cher que les suivantes (plus tu es demandeur de mains d'oeuvre, plus tu payes cher). On peut le faire en variant les charges sociales
- le SMIC correspondant à un secteur "en tension" augmente tant que les emplois ne sont pas "pourvu" et diminue s'il y a un surplus de main d'oeuvre (bizarrement, on entendrait plus parler d'emploi non pourvu).