Voilà un débat qui pourrait déraper sur la pente savonneuse habituelle. Dès lors qu'on parle de certains sujets, on verse dans la caricature.
Dans les années 50 à 70, l'étranger en faisait généralement les frais. "Dupont Lajoie" en fut sans doute une des plus brillantes dénonciations.
Dans les années 80 les choses s'inversèrent. On a commencé à culpabiliser les "de souche", à les rendre responsable de la trilogie culpabilisatrice : Colonisation, Collaboration, Racisme/Antisémitisme. Et on a sorti l'artillerie lourde.
Parallèlement, l'idéologie montante penchait en faveur du multiculturalisme quitte à l'imposer aux "de souche" par un enracinement de l'immigration (qui passait notamment par le regroupement familial).
Puis toute réaction "patriotique" pour certains, "nationaliste" pour d'autres, "xénophobe et raciste" pour les derniers fut mise à l'index, décrédibilisée. Et si malgré tout une tête réussissait à dépasser (avec un œil en moins, si vous voyez de qui je veux parler), un Front républicain de dressait pour écraser cette "peste brune". Ouhouhouhouh…Ça fait peur !
Tout a été mis en œuvre pendant 40 ans pour :
• Museler des mouvements taxés d'extrémistes, de fascistes…
• Culpabiliser ces salopards de Français racistes et antisémites.
• Amplifier l'édification forcée d'une société multiethnique, multiculturelle, multicultuelle
La réalité est que ce pays a considérablement changé depuis 40 ans (sans doute plus que tous les autres pays d'Europe). D'ailleurs, l'équipe de France de football en est un témoignage si on la compare à celles du Portugal, de l'Allemagne, de l'Italie et même de la Grande-Bretagne. C'est indéniable !
Effectivement, on peut se promener dans des quartiers pendant vingt minutes sans rencontrer un blanc. Et aussi, on peut constater à la sortie d'une école maternelle 10 petits noirs et arabes pour deux petits blancs. Dès que je me ballade, je le vois. C'est une évidence. Gilles le vivait dans sa banlieue, moi je le vis dans mon quartier qui n'est pas du tout défavorisé.
Que 10, 20, 30%… de la population soient d'origines africaines et asiatiques, moi je comprends que ça ne pose aucun problème à certains mais que ça en pose à d'autres qui ne sont pas racistes. Je ne le suis pas. Gilles ne l'était probablement pas. Carl non plus je pense. Sauf qu'aujourd'hui, beaucoup de problèmes viennent de là. 70 à 80% de la population carcérale seraient des musulmans. Ça veut dire quelque chose quand même.
On me dira "
Oui mais ça se comprend. Ils viennent de quartiers défavorisés, de familles ceci… Y'a du chômage". OK, mais ici aussi sur Actuchomage il y a plein de gens en galère, au RSA, sans emploi, sans perspective, parfois sans famille. Ça ne fait pas de tous les galériens des délinquants en puissance.
Tous ces attentats perpétrés par des franco-quelque-chose ou des belgo-quelque-chose, ça a un sens évident qui échappe à tout amalgame de raciste. Non ?
Tous ces débordements dans les banlieues, dans les rassemblements, ceux que j'évoquais précédemment (voitures incendiées par milliers, émeutes de 2005, provocations, jeunes qui se baladent en toutes occasions avec des drapeaux marocains, algériens… sur les épaules), ça veut dire quelque-chose, non ?
Je ne mets pas tout le monde dans le même panier. Comme tous, j'ai des copains arabes et africains. Eh bien, ces potes-là sont souvent les premiers à s'étonner de la passivité de la France et des Français. LES PREMIERS !
Il y a quelques années, mon Grand pote Pap', Sénégalais naturalisé Français, me disait mot pour mot (à propos des sans-papiers qui manifestaient dans les rues de Paris pour en obtenir) : Mais ils se croient où ceux-là ? Ils ne sont pas chez eux ici. Pourquoi ils viennent nous emmerder ! - Je vous jure que c'est vrai. Et Pap' (qui est décédé depuis) était un type instruit, Bac+5 et originaire d'une banlieue très populaire de Dakar.
J'ai un autre pote, Seïd qui connaît parfaitement les conditions d'immigration et de droit de travailler en Algérie. Il dit la même chose : En Algérie, tu es Sénégalais, Malien… tu ne travailles pas. Tu n'as aucune chance de trouver un boulot. Même pour te loger c'est quasiment impossible. Lui non plus ne saisit pas la passivité de la France.
J'ai d'autres relations qui me disent ne pas comprendre cette autoflagellation continuelle que s'infligent les Français entre eux depuis des décennies. Voilà vers quoi s'oriente systématiquement tout débat portant sur l'immigration, la démographie, la place de l'islam en France.
Moi je fais partie de ceux qui pensent qu'on prend de gros risques, de très gros risques même. Ceux d'une guerre civile sur fond de guerre de religions, comme ça existe PARTOUT où le contexte s'y prête : Inde/Pakistan, Liban, Balkans… et même Israël. Les cohabitations harmonieuses sont très rares. D'ailleurs en France, on a déjà connu ça entre catholiques et réformistes (protestants). Ces derniers ont été contraints de partir en masse.
Des populations en remplacent d'autres, une religion en remplace une autre… ce sont des constantes de l'histoire… Mais toujours sur fond d'affrontements sanglants… je précise.
Et quand on parle de grands pays de métissages et de melting-pot, comme les USA ou le Brésil, ce sont des pays où 90-95% des habitants sont chrétiens. D'ailleurs, malgré ça, ce sont deux pays hyper-violents. Comme quoi métissage et melting-pot ne sont pas des gages d'harmonie et de paix. Bref…
Oui, on le droit d'exprimer son point de vue qu'on soit favorable à l'ouverture sans limite des frontières ou à leur fermeture.
Pour la France, perso, je m'en tape : J'ai 55 ans. Ce sujet concerne maintenant nos enfants et petits-enfants. Par ailleurs, je pense que le grand changement (d'autres l'appellent le "grand remplacement") est maintenant irréversible. Une bonne ou une mauvaise chose ? On verra. Les événements de ces derniers mois ne me rendent pas très optimiste à vrai dire.
Ce n'est plus mon problème (ce qui ne m'empêche pas d'en débattre).
