A défaut d'inverser durablement la courbe du chômage, le gouvernement serait sur le point de trouver un emploi à l'ancien secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon poussé à la démission en janvier 2015.
Selon Europe 1 ce jeudi matin, le gouvernement s'apprête à nommer le syndicaliste déchu après l'affaire de son appartement de fonction à la tête d'une toute nouvelle Agence de la langue française pour la cohésion sociale créée spécialement pour lui.
Depuis sa chute, l'éphémère patron de la CGT n'est pas à proprement parler au chômage : il est «toujours payé par la CGT puisque nous n'avons pas trouvé d'évolution professionnelle en ce qui le concerne», a précisé mercredi son successeur Philippe Martinez.
«C'est la tradition à la CGT, reconnaissait l'ancien secrétaire général en septembre dernier sur Europe 1. Quand un dirigeant remet ses fonctions et n'a pas trouvé de nouvelles responsabilités ou un nouveau job, on fait en sorte qu'il puisse vivre entre deux périodes de travail». Par ailleurs, «pour licencier quelqu'un, il faut qu'il fasse une faute, c'est valable aussi à la CGT. Et je n'ai pas commis de faute», insistait Thierry Lepaon.
Une Agence de la langue française créée de toute pièce
Thierry Lepaon, élu secrétaire général de la CGT en 2013, avait dû démissionner en janvier 2015 après des révélations sur le coût de la rénovation de de son bureau (62.000 euros) et son appartement de fonction (un devis de 150.000 euros, 105.000 d'après l'intéressé) et sur ses indemnités de départ de sa fédération avant son élection à la tête du premier syndicat français.
Ce serait donc pour enlever une épine du pied à la CGT que le gouvernement aurait décidé de «recaser» Thierry Lepaon, raconte Europe 1. Le syndicaliste ayant par le passé pondu un rapport sur l'illettrisme pour le compte du conseil économique et social de Normandie, il paraissait pleinement qualifié pour prendre la tête de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme. L'ennui, c'est que ce poste actuellement occupé par Marie-Thérèse Geoffroy, n'est pas rémunéré.
C'est pourquoi le gouvernement s'apprêterait à créer cette fameuse Agence de la langue française pour la cohésion sociale dont la présidence ne serait pas confiée à un banal bénévole mais à Thierry Lepaon. Merci pour ce cadeau...empoisonné.
Source : http://www.leparisien.fr/economie/le-go ... 714777.php
Pour ceux qui pensait qu'il n'avait pas de connivence entre le gouvernement et les leaders syndicaux, voila une preuve.
Le gouvernement remercie Lepaon pour sa mollesse à combattre les reculs sociaux.
Gageons que Philippe Martinez, au vu de son manque de combativité face à la loi El Khomri, soit à la fin de son mandat de secrétaire général de la CGT récompensé de la même façon.
C'est triste pour tout les militants CGT de bases, qui sont sincères dans leur démarche.
A eux de faire le ménage !
Le gouvernement cherche un emploi pour l'ex-patron de la CGT
Re: Le gouvernement cherche un emploi pour l'ex-patron de la CGT
Et donc que devient Marie-Thérèse Geoffroy, si elle perd, même bénévole, son boulot ?
On crée d'abord la structure et ensuite on cherche à quoi elle pourrait bien servir...
Pourquoi ne pas faire de même pour les 6 millions de chômeurs ? On nous crée des poste rémunérés quelque part, une fois dedans on trouvera bien quelque chose à faire (sudoku, tricot, lecture, sieste).

(Nouvel Obs)Le gouvernement s'empresse donc de créer une nouvelle structure de lutte contre l'illettrisme au sein de laquelle sont nommées plusieurs personnalités chargées de réfléchir aux missions de cette agence nouvellement née. Thierry Lepaon fait partie du casting et est même pressenti pour piloter l'agence.
On crée d'abord la structure et ensuite on cherche à quoi elle pourrait bien servir...

Pourquoi ne pas faire de même pour les 6 millions de chômeurs ? On nous crée des poste rémunérés quelque part, une fois dedans on trouvera bien quelque chose à faire (sudoku, tricot, lecture, sieste).

Re: Le gouvernement cherche un emploi pour l'ex-patron de la CGT
Maintenant on apprend que Thierry Lepaon perçois (depuis sa démission) de la CGT 4200 € net par mois ! Plus le logement gratuit (2200 €) et voiture de fonction !
Tout cela à ne rien faire !
C'est écœurant ! Ces gens là font du mal à la démocratie sociale.
Après cela, comment avoir envie de se syndiquer et payer sa cotisation pour financer des gens comme Lepaon.
Tout cela à ne rien faire !
C'est écœurant ! Ces gens là font du mal à la démocratie sociale.
Après cela, comment avoir envie de se syndiquer et payer sa cotisation pour financer des gens comme Lepaon.
Source : http://www.leparisien.fr/economie/cgt-l ... 717577.phpCGT : le feuilleton Lepaon continue
L'information selon laquelle le gouvernement s'apprêterait à recaser l'ex-patron de la centrale provoque un tollé.
À quatre jours de l'ouverture du congrès de la CGT, le fantôme de Thierry Lepaon rôde toujours. Voilà un rebondissement du feuilleton sur l'ancien numéro un de la CGT, dont Philippe Martinez, l'actuel secrétaire général élu en catastrophe il y a un an et aujourd'hui candidat à sa propre succession, se serait bien passé.
Les militants aussi d'ailleurs, qui s'apprêtaient, réunis à partir de lundi à Marseille, à tourner définitivement cette sombre page. Après un peu moins de deux ans de mandat, celui que certains ont surnommé alors le patron « bling-bling », avait dû démissionner, contraint et forcé, à la suite des révélations sur le montant des travaux de son appartement et de son bureau.
Depuis plusieurs jours, la rumeur bruisse du parachutage par le gouvernement du camarade Lepaon à la tête de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (Ancli). Ce que l'agence a démenti en bloc, affirmant qu'« aucun poste n'est actuellement vacant ». Quoi qu'il en soit, ce point de chute serait beaucoup plus honorifique que rémunérateur : selon nos informations il n'y a aucun salaire à la clé mais des défraiements d'un montant de 1 500 € mensuels.
150 000 € payés par le syndicat depuis son départ
Cette nouvelle vie professionnelle au service de l'illettrisme — un sujet que Lepaon connaît bien pour avoir été l'auteur d'un rapport en 1996 —, l'Elysée la lui avait déjà proposée il y a un an, en mars 2015. Et Thierry Lepaon avait alors refusé la proposition faute de rémunération. Et la porte s'était depuis refermée, obligeant la centrale CGT à continuer de lui verser, toujours selon nos informations, la somme de 4 200 € net par mois, auxquels il faut ajouter les 2 200 € de loyer pris en charge pour son appartement de fonction. Sans compter une voiture flambant neuve « de ministre » de marque française, ironise un ancien responsable cégétiste. Soit au total -- charges sociales comprises côté salaires, et frais divers (téléphone, électricité...) côté logement — 150 000 € acquittés par la centrale de Montreuil depuis son départ, le 3 février 2015. « Lepaon a quitté son appartement en février 2016 », a fait savoir Philippe Martinez mais « il est toujours payé par la CGT parce que nous n'avons pas trouvé d'évolution professionnelle en ce qui le concerne ».
Que l'exécutif recase les leadeurs syndicaux dans des instances à caractère social, rien de nouveau. Cela se fait depuis que la Ve République existe, en toute transparence. Mais dans le cas Lepaon, l'Elysée et Matignon avaient vu rouge avec la sortie de son livre « La vie continue » en septembre dernier. Dans un passage consacré à Manuel Valls, l'ancien patron de la CGT étrille l'exécutif et règle ses comptes avec le Premier ministre.
L'Elysée a-t-il décidé de passer l'éponge ? Il semblerait bien. Selon une source bien informée, la bénévole qui préside l'Ancli aurait pris la mouche en apprenant l'arrivée du trublion et en découvrant la création d'une agence jumelle (Agence de la langue française et de la cohésion sociale) avec à sa tête le fameux Thierry Lepaon et la décision du gouvernement de rémunérer le président.