la position des syndicats en France est incompréhensible soit ils veulent surfer sur la vague de mécontentement en étant opposés a tout changement soit ils sont d'accord pour réformer en douceur.
Quant à la représentativité ils ne représent qu'une infiime partie des étudiants et travailleurs,quant aux chômeurs zéro. l'article de la CFDT est un élément d'appréciation sur la loi travail .
Mercredi 9 mars, alors que des milliers de lycéens et d’étudiants étaient dans la rue pour exiger le retrait du projet de loi El Khomri, Laurent Berger a tout fait pour calmer le jeu. « Cette loi imparfaite, que je conteste aujourd’hui, fait-elle empirer la situation des jeunes ? La réponse est non », a estimé le secrétaire général de la CFDT, invité de l’émission « Questions d’info » sur LCP en partenariat avec Le Monde, l’AFP et France Info. « Il n’y a pas de mesures antijeunes dedans, alors qu’en 2005 le contrat première embauche (CPE) était clairement ciblé sur les jeunes. Cela ne rend pas pour autant la précarité qu’ils subissent supportable », a-t-il ajouté, en réclamant pour eux des droits nouveaux dans le compte personnel d’activité que le gouvernement s’apprête à créer.
Concrètement, Laurent Berger demande, avec de bonnes chances d’être entendu, des droits accrus pour tout salarié en contrat à durée déterminée de quelques mois : « On peut imaginer, a-t-il précisé, que les étudiants qui travaillent pendant leurs études voient leur droit à la formation renforcé, qu’ils puissent même bénéficier de la couverture chômage. On peut aussi imaginer que les contrats courts soient davantage taxés afin que les contrats longs soient encouragés, c’est ce qu’on appelle la cotisation dégressive. »
Depuis que les organisations syndicales et les syndicats étudiants comme l’UNEF et l’UNL ont appelé à manifester contre la loi El Khomri, le rôle de la CFDT est crucial. Contrairement à la CGT et à FO, ce syndicat n’a pas appelé au retrait du projet de loi. Il veut des aménagements. De lui dépend le sort du texte. Laurent Berger prévient : « le rôle d’une organisation syndicale, c’est de peser. Donc je ne me laisserai pas instrumentaliser », mais il se montre d’autant plus disposé à négocier qu’il pense que cette loi « peut être une grande loi, une loi qui relance la négociation collective et nous fasse passer dans une voie médiane qui n’est ni le statu quo revendiqué par certains, ni la déréglementation libérale voulue par d’autres. »
En accord avec la philosophie du texte
Sur le fond, le secrétaire général de la CFDT est d’accord avec la philosophie du texte : « D’un côté, renforcer la négociation collective qui, dans les branches et les entreprises, permet de concilier les souplesses nécessaires et les protections négociées, et de l’autre côté, développer le compte personnel d’activité qui permet aux salariés d’avoir des protections attachées à leur personne et non pas à leur statut tout au long de leur parcours professionnel. »
Ce qu’il combat, ce sont, dit-il, les « verrues » qui sont venues se greffer après coup sur le texte au premier rang desquelles figure la barémisation des indemnités prud’homales. Laurent Berger continue d’exiger la suppression du barème obligatoire, mais n’est pas hostile à un « barème indicatif », qui permettrait au salarié de savoir combien il pourrait obtenir de réparation au titre de tel ou tel préjudice, mais « cela ne devra pas être obligatoire ni contraignant », prévient-il. Voilà qui devrait faciliter les discussions avec le gouvernement.
Laurent Berger se bat aussi pour une délimitation plus stricte du licenciement économique. Il entend notamment lutter conte la tentation que pourraient avoir « certaines entreprises européennes ou mondiales de vider d’une “certaine forme de rentabilité’’ un site français pour expliquer qu’on peut le fermer ». Enfin, s’il est prêt au renforcement de la négociation collective dans l’entreprise et dans les branches, il y met une condition : que le droit actuel s’applique lorsqu’il n’y a pas d’accord. « Je continue de me battre pour que la durée légale du travail dans ce pays soit de 35 heures, a-t-il prévenu, et je veux que la majoration qui s’applique aux heures supplémentaires soit de 25 % » – et non de 10 % comme prévu dans le projet de loi.
Avertissement à la droite
Dans une démocratie qu’il décrit « en difficulté », le leader syndical défend sa méthode : « Ecouter, ce n’est pas reculer. Notre pays n’avancera jamais autrement que par les voies du compromis, sinon cela voudra dire qu’on a basculé dans un régime autoritaire », a-t-il fait valoir, en lançant un avertissement à la droite. « Dans l’état de fatigue démocratique dans lequel nous nous trouvons plongés, je ne crois pas que des politiques puissent se passer des corps intermédiaires ni de la société civile, qu’ils puissent faire l’économie de concertations, de négociations, de débats collectifs. »
Selon lui, le pays paie un manque d’anticipation : « La France a mis quinze ans à intégrer la mondialisation et à réaliser que nous étions engagés dans de profondes mutations économiques et écologiques. Du coup, nous n’avons pas suffisamment anticipé ni débattu », a-t-il déploré, en pointant le manque de pédagogie de François Hollande : « On ne fait pas rêver un pays avec des chiffres. Les gens veulent du sens. »
Rappelant que le pays a été frappé en 2015 par deux chocs fondamentaux : « Les attaques terroristes, qui sont une attaque de notre modèle de vie, et la montée extrêmement forte du Front national. » Laurent Berger a conclu : « Si on ne redonne pas du sens, si on ne dit pas ce qu’est le vivre ensemble, si on ne parvient pas à construire des droits adaptés au fonctionnement de l’économie sans laisser de gens au bord de la route, cela peut aboutir à de la radicalisation dans tous les sens. »
E
la manif du 9 mars 2016
Re: la manif du 9 mars 2016
Voir aussi notre vidéo avec Philippe Martinez de la CGT : www.youtube.com/watch?v=HjBFdakqBnI
Re: la manif du 9 mars 2016
S'il n'y avait pas un monde fou dans les différentes manifs c'est déjà parce qu'il faisait un temps de cochon, un vent mouillé et glacial, et d'autre part que beaucoup de gens ne peuvent venir en semaine en début d'après midi. En plus il y avait des perturbations dans les transports en commun. Ça manque de stratégie, je trouve.
Ce qu'il faut retenir c'est tout de même qu'il y a plus de 1 250 000 signatures contre cette loi travail, à ce jour, et qu'un sondage récent a montré que 70% des français trouvent beaucoup à redire à cette loi.
Signez, faites signer la pétition :
https://www.change.org/p/loi-travail-no ... ilnonmerci
Alors bien sûr on peut prétendre que le nombre de signatures est faux (dans ce cas, celui de la pétition "pour" aussi...) et que les sondages sont faux (dans ce cas tous les sondages sont faux, et peut-être que F. Hollande n'a plus que 3 points de popularité au lieu de 30).
Personnellement je trouve positif le compte personnel d'activité, mais il faudrait y joindre des droits selon les stages effectués, (je pense aux étudiants qui sont stagiaires pendant des années), un compte des années de travail pénible (je pense aux TMS, à l'exposition à des émanations de goudron, de produits chimiques etc)...
Quand la souriante et dynamique El Khomri a annoncé qu'elle allait ré-écrire le Code du Travail j'ai pensé : OK on va enfin enlever ces trucs scandaleux que sont :
- la possibilité de bosser 60 heures par semaine à la chaîne dans un atelier à 4°C, et avec zéro supplément de salaire vu que les heures supp sont mises sur un compteur que le patron prend soin de faire décroître jusqu'à zéro pendant les dernières semaines du contrat.
- l'absence de prime de précarité pour les contrats saisonniers, l'absence de date de fin de contrat.
- etc etc...
Eh bien pas du tout, le Code du Travail qui contenait déjà tout ça, Valls-Macron-Medef, avec Khomri comme vitrine, le renforcent dans ses pires dispositions.
Par contre je trouve idiot d'interdire les contrats à moins de 24 heures, c'est inapplicable et de toutes façons il y a plein de dérogations.
Je trouve idiot de limiter le nombre de CDD, ou de missions intérim. Mais il faudrait en contrepartie inventer un accès au logement en l'absence de CDI, du moment que la personne prouve qu'elle a gagné tant en moyenne les 2 ou 3 dernières années par exemple. Il faudra bien que les banques admettent que le temps du CDI à vie c'est du passé.
Ce qu'il faut retenir c'est tout de même qu'il y a plus de 1 250 000 signatures contre cette loi travail, à ce jour, et qu'un sondage récent a montré que 70% des français trouvent beaucoup à redire à cette loi.
Signez, faites signer la pétition :
https://www.change.org/p/loi-travail-no ... ilnonmerci
Alors bien sûr on peut prétendre que le nombre de signatures est faux (dans ce cas, celui de la pétition "pour" aussi...) et que les sondages sont faux (dans ce cas tous les sondages sont faux, et peut-être que F. Hollande n'a plus que 3 points de popularité au lieu de 30).
Personnellement je trouve positif le compte personnel d'activité, mais il faudrait y joindre des droits selon les stages effectués, (je pense aux étudiants qui sont stagiaires pendant des années), un compte des années de travail pénible (je pense aux TMS, à l'exposition à des émanations de goudron, de produits chimiques etc)...
Quand la souriante et dynamique El Khomri a annoncé qu'elle allait ré-écrire le Code du Travail j'ai pensé : OK on va enfin enlever ces trucs scandaleux que sont :
- la possibilité de bosser 60 heures par semaine à la chaîne dans un atelier à 4°C, et avec zéro supplément de salaire vu que les heures supp sont mises sur un compteur que le patron prend soin de faire décroître jusqu'à zéro pendant les dernières semaines du contrat.
- l'absence de prime de précarité pour les contrats saisonniers, l'absence de date de fin de contrat.
- etc etc...
Eh bien pas du tout, le Code du Travail qui contenait déjà tout ça, Valls-Macron-Medef, avec Khomri comme vitrine, le renforcent dans ses pires dispositions.

Par contre je trouve idiot d'interdire les contrats à moins de 24 heures, c'est inapplicable et de toutes façons il y a plein de dérogations.
Je trouve idiot de limiter le nombre de CDD, ou de missions intérim. Mais il faudrait en contrepartie inventer un accès au logement en l'absence de CDI, du moment que la personne prouve qu'elle a gagné tant en moyenne les 2 ou 3 dernières années par exemple. Il faudra bien que les banques admettent que le temps du CDI à vie c'est du passé.
Re: la manif du 9 mars 2016
Il y'a aussi la peur des attentats.S'il n'y avait pas un monde fou dans les différentes manifs c'est déjà parce qu'il faisait un temps de cochon, un vent mouillé et glacial, et d'autre part que beaucoup de gens ne peuvent venir en semaine en début d'après midi. En plus il y avait des perturbations dans les transports en commun. Ça manque de stratégie, je trouve
C'est triste à dire, mais l'état d'urgence sert le gouvernement.