Rappelons que les travailleurs détachés, travailleurs employés par une entreprise européenne mais travaillant en France payés au minimum le SMIC mais avec les cotisations en vigueur dans leur pays d'origine, c'est l'occasion pour des entreprises françaises de faire bosser des gens au noir, de payer moins cher leur travail, de faire une concurrence déloyale aux travailleurs français.
La loi Macron a prévu une carte d'identification professionnelle (mais décret pas sorti), la loi Khomri prévoit une contribution que l'Etat prélèverait pour "« compenser les coûts administratifs engendrés par le détachement en France » (traitement administratif de la demande et « nécessité du contrôle du respect de la réglementation ») "
http://www.lesechos.fr/economie-france/ ... 202364.php
Enfin en Charente l'adjoint au maire d'Angoulême a trouvé le moyen de limiter le nombre de travailleurs détachés :
Et c'est là que c'est malin : si les entreprises se trouvent obligées de payer un interprète elles ne gagnent plus rien à utiliser des travailleurs qui ne parlent pas français.Lors de la construction d'un hôpital l'an dernier, il s'est aperçu que les PME locales employaient beaucoup de travailleurs détachés. Pour les travaux de rénovation de l'Ephad dont il a la gestion à Confolens , il a donc placé dans le contrat une clause, stipulant que, pour des raisons de sécurité, les travailleurs devaient parler et comprendre le français sur le chantier. La clause est formulée ainsi: «Afin de garantir la sécurité des travailleurs et visiteurs sur le chantier, ainsi qu'une parfaite compréhension des directives de la direction technique des travaux, l'ensemble des ouvriers présents sur le chantier devra comprendre et s'exprimer en français.» Si tel n'était pas le cas, l'entreprise devrait prendre à sa charge les services d'un interprète.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... taches.php
Ce serait plus simple si l'Europe imposait aux entreprises de payer les cotisations sociales au tarif du pays d'accueil, et de faire travailler dans la limite du temps de travail légal.