Pas faux ! (référence aux guerres).
L'Europe n'est pas le problème. Le problème, c'est la manière dont elle s'est construite… souvent contre l'avis des peuples. Preuve en est que les euro-sceptiques (comme la Grande-Bretagne), ceux qui y adhèrent sur le fond mais pas sur la forme (mode de gouvernance, monnaie unique, ouverture à tout va…) s'en sortent aussi bien que les autres, voire mieux parfois.
Les étapes de la construction européenne ont été bâclées, notamment son élargissement. Et on a échappé au pire avec l'adhésion de l'Ukraine (envisagée un moment) et de la Turquie. Sur les migrants, par exemple, les centaines de milliers (millions) qui sont en Turquie seraient de fait admis dans l'espace européen.
L'Europe s'est élargie en dépit du bon sens (notamment par l'adhésion de pays comme la Roumanie), laissant croire à certains qu'ils appartenaient à une zone de forte prospérité, comme la Grèce… alors que leurs économies étaient fragiles.
Il aurait fallu fixer des règles bcp plus strictes pour construire un espace cohérent. À cette incohérence, nos politiques ont ajouté une "déréglementation" généralisée : concurrence non faussée (donc privatisations), libre circulation des biens et des personnes (donc travailleurs détachés, flux migratoires non souhaités, comme les Roms), organisant un dumping économique et social entre pays qui, effectivement, donne le sentiment que l'Europe ne protège pas… au contraire.
Vouloir faire vivre en bonne intelligence des peuples aussi variés et différents est un leurre, surtout quand on ne tient pas compte de leur avis (comme le NON à la Constitution européenne). La première étape n'a même pas été tranchée (elle m'apparaît pourtant primordiale pour bien se comprendre entre Européens) : celle de la langue.
Tous les Européens de la Communauté devraient parler la même langue, en plus de leur langue d'origine.
Il suffisait pour cela d'organiser un référendum où les pays auraient eu à se prononcer sur le choix d'une langue (sans pouvoir voter pour leur langue d'origine). Il n'est pas certain que l'anglais aurait été la langue européenne. Peut-être le français ou l'espagnol.
Cela aurait créé une formidable dynamique… mais il aurait fallu l'envisager il y a 40 ou 50 ans.
Une zone où les gens ne partagent ni langue, ni armée, ni règles économiques ET SOCIALES communes… ne peut véritablement parler et œuvrer d'une même voix.
L'Europe unie reste une belle idée. Disons que les fondamentaux n'ont pas été respectés. Les fondations sont branlantes donc, forcément, l'édifice l'est tout autant. La question n'est pas de quitter l'Europe, mais de la reconstruire.
