Tourisme : Fram vers le dépôt de bilan, 670 emplois menacés
Après le retrait d'une offre de reprise chinoise, Fram devrait déposer son bilan. Quelque 670 salariés sont concernés. Le groupe français Karavel-Promovacances serait intéressé mais après le dépôt de bilan
Le voyagiste français Fram ne passera pas sous pavillon chinois comme le Club Med. Le conglomérat chinois HNA a retiré son offre de reprise. Le dépôt de bilan semble désormais inévitable pour ce voyagiste qui emploie quelque 670 salariés, la seule autre proposition émanant d'un groupe français exigeant de passer le dépôt de bilan.
Fram bientôt sous pavillon chinois ?
Un mois après avoir demandé un audit des comptes de Fram, le conglomérat chinois HNA - qui s'était associé à un partenaire minoritaire français, le réseau d'agences de voyage Selectour Afat - avait déposé le 12 octobre une offre de reprise «ferme» et «in bonis», c'est-à-dire sans passer par une procédure de cessation de paiement. Mais une semaine après, soit ce lundi, HNA a retiré son offre, ont indiqué mardi deux sources proches du dossier, confirmant une information des «Échos».
«L'offre a été retirée lundi et HNA l'a signifié aux actionnaires de Fram. A priori le groupe chinois ne formulera pas d'autre offre», a précisé une de ces sources. Une seule offre reste à présent sur la table, celle du français Karavel-Promovacances, mais qui prévoit une reprise du voyagiste toulousain seulement après son dépôt de bilan.
Créé en 2000 et spécialisé dans la vente de séjours sur internet, Karavel est détenu à 75% par le fonds LBO France depuis mai 2011. Il avait racheté en 2001 Promovacances, qui est sa marque phare. Il n'a pour l'instant pas dévoilé son projet de reprise de Fram, sa stratégie tout comme le montant qu'il souhaite y consacrer restant inconnus.
«Les actionnaires de Fram vont sans doute procéder à présent au dépôt de bilan, ce sera ensuite au tribunal de commerce de Toulouse d'opter pour un plan de cession ou un plan de continuation», a indiqué une des deux sources. La direction de Fram, jointe par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaires à ce stade.
Affecté par le Printemps arabe
Créé en 1949, fort d'une cinquantaine d'agences en propre et employant un total de 670 salariés, Fram reste un des plus gros voyagistes nationaux et a transporté plus de 50.000 personnes cet été. Très implanté dans le bassin méditerranéen, il avait subi de plein fouet le Printemps arabe et tente depuis de se redresser. En juin, il avait rappelé qu'«afin d'assurer sa pérennité», il poursuivait «le processus d'ouverture de son capital dans l'objectif d'accueillir un investisseur de référence reconnu permettant d'aborder sereinement l'avenir».
Le capital de Fram est détenu à 80% par les deux branches de la famille fondatrice, profondément divisée depuis des années: Marie-Christine Chaubet (fille du patron historique Philippe Polderman décédé en 2006) et sa fille en détiennent un peu moins de 40%, tout comme Georges Colson, ancien président du directoire, qui est aussi le demi-frère de Christine Chaubet. Air France détient pour sa part près de 9%, le restant du capital (soit quelque 12%) étant réparti entre des actionnaires individuels, qui sont des proches de la famille.
L'offre des Chinois «ne comportait aucune stratégie industrielle»
«Certes l'entreprise ne va pas bien du tout financièrement, mais Fram est une marque très connue du grand public qui fait voyager environ 300.000 clients par an. Donc il semble évident qu'il y aura un repreneur : Karavel a un dossier sérieux et s'il y a un plan de continuation, les clients de Fram ne se rendront compte de rien», a commenté à l'AFP un acteur du secteur.
Pour un autre expert du tourisme, qui souhaite également garder l'anonymat, «le retrait des Chinois est une très bonne nouvelle, car leur offre ne comportait aucune stratégie industrielle, alors que c'est le cas pour Karavel. Il y aura sans doute un plan social important, mais il y en aurait eu un aussi avec HNA». Aucun responsable syndical du groupe Fram n'était joignable mardi à la mi-journée.
Il y a bien une année à venir où ça baissera un peu
On pourrait logiquement penser qu'un jour, même sans croissance, il ne sera plus possible de détruire des postes, mais chaque année arrive sur le marché une quantité de jeunes qui finissent leurs études. Sans parler de l'âge de la retraite qui ne cesse de grimper. Donc je ne vois pas pourquoi le nombre de chômeurs pourrait baisser un jour...
Par contre les chiffres baisseront, parce qu'ils tricheront de plus en plus.
Il y a bien une année à venir où ça baissera un peu
Vu que le Medef veut qu'on travaille 39 heures (puis 40, puis 50 pourquoi pas ) et jusqu'à 65 ans, puis 67, puis 70 ou 75 pourquoi pas ... et que par ailleurs tout le monde veut avoir toujours plus de biens, toujours moins chers et même gratuits, je ne vois vraiment pas comment le chômage pourrait diminuer.
Par contre j'imagine assez bien le développement d'une économie parallèle entre personnes qui consomment peu, et ne mettent pas la possession et l'hyperactivité permanente au premier plan de leur vie.