Il faut faire des candidatures, même s’il n’y a rien en face. Même si on est « hors cadre ». Même si c’est peu payé, on pourra peut être négocier une rallonge parce que parce que je le vaux bien et qu’il faut pas se faire de cheveux – ni se faire mousser.
Parfois on tombe sur des CAS. Pas celui qui reçoit en retard. Pas le touriste impoli qui découvre votre C.V (« ah bon z’avez fait ça ? ».
Pas celui qui vous fait déplacer en TGV, oublie l’entretien, et vous envoie un courrier vous reprochant d’avoir pas anticipé qu’ils pourraient être absents (comme quoi on fait un algorithme de moteur de recherche mais on n’est pas foutus d’avoir un agenda papier et un crayon !).
Je parle du GROS CAS. Le pervers narcissique, qui haut de son CDI, va vouloir casser un demandeur d’emploi.
Curieux hasard, j’ai bossé avec des responsabilités chez le n°1. J’ai postulé pour un job bien en dessous chez le n°6. Je connais le secteur et serais opérationnel de suite. Je n'ai pas trop d'illusions, étant trop expérimenté pour ce job. Surprise on me contacte.
1er entretien concluant avec un des chefs de ce groupe que j’appellerai le BON : discussion constructive, enrichissante, entrevue qui dure et qui est très intéressante: nous sommes d’accord.
2ème entretien avec « l’opérationnel ». Là le ton change. Il affiche un profond mépris. Je sens pas ce type, son sourire est faux, le sourire figé avec l’œil fixe qui toise. Florilège
C’est un poste débutant, j’ai de l’expérience (+ du double).mais pour lui « ça reste pas terrible ».

J’ai bossé chez le leader mondial. Au chômage je postule chez un concurrent 6ème mondial seulement « mais le classement ça compte pas ».

Il faut tel niveau de diplôme, je suis au dessus (« mais après tout on s’en fiche »).

Il faut un diplôme, j’en ai plusieurs (« mais on s’en fout »).

Etc etc. Tout est prétexte à casser.

En pervers ce mythomane commence à ne plus se sentir.
Il me balance qu’il a fait HEC. Que lui et son réseau d’HEC peut tout savoir de moi.
Qu’il ne faut pas se mentir (ah tiens un confessionnal ? ^^

Sentant le MALHONNETE je tapote sur ma chemise et mes documents. Je prépare la riposte. Je glisse que j’ai + d’expérience et surtout je lui apprends ce qu'il ignorait que j’ai déjà mené de A à Z le projet décrit dans l’offre. Et je tapote ma pochette. Et lui jubile.
Se sentant plus il annonce d’un ton péremptoire qu’étant au chômage, le salaire de l’annonce sera revu à la baisse (un croûton et une gamelle de flotte, je vous l’emballe ??) mais que mes documents l’intéressent.
En souriant, je lui ai sorti « je ne mange pas de ce pain là » et j’ai l'ai laissé en plan sur son fauteuil tout seul.
Aujourd’hui j’ai tapé son nom.



Il n’a pas fait HEC mais une école bien moins côtée: procédé minable car avec internet, les listings de diplômés existent..
Il ne parle qu’anglais. Son C.V est constellé de fautes basiques.

Il est au chômage depuis plus d’un an.





Ce pervers narcissique côtoie maintenant le chômage. Lui qui humiliait les demandeurs d’emploi du haut de son CDI.
Cette nouvelle a ensoleillé ma journée. Pourvu que ça dure * ^^
(* comprenne qui pourra).