Flexibilité du travail : ce que prépare le gouvernement

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Modérateurs : superuser, Yves

carl

Flexibilité du travail : ce que prépare le gouvernement

Message par carl »

Pas de coup de barre à gauche, mais une accélération des réformes du marché du travail. Au lendemain du second tour des élections départementales, l'exécutif est prêt à accorder plus de souplesse aux entreprises en contrepartie du maintien de l'emploi.

Imposer une baisse des salaires et augmenter le temps de travail, plutôt qu'envoyer les gens au chômage... C'est désormais la doxa gouvernementale en matière sociale. Alors que la hausse quasi continue du chômage n'en finit pas de compromettre l'engagement présidentiel d'une inversion de la courbe, l'exécutif va accélérer le chantier de la réforme du marché du travail ouvert il y a deux ans.


Après des discussions menées en coulisse ces derniers jours, selon nos informations, le gouvernement s'apprête à poser la première pierre d'un nouveau compromis avec les syndicats... réformistes. Objectif : lâcher la bride aux entreprises en difficulté en leur donnant plus de souplesse (aménagement du temps de travail, modération salariale) le temps que la tempête passe. Une demande du Medef. A une condition : le maintien des emplois. Les partenaires sociaux doivent se rencontrer aujourd'hui pour en discuter avant une rencontre au sommet le 3 avril.

Depuis deux ans, les « accords de maintien de l'emploi » permettent déjà cette sorte de flexisécurité à la française. En cas de graves difficultés économiques, par un accord majoritaire avec les syndicats, l'entreprise peut imposer aux salariés de sauvegarder l'emploi en échange de contreparties en termes de salaire ou de temps de travail. Sauf que le dispositif n'a jamais décollé : seulement quelques dizaines d'accords ont été signés. Cette mesure négociée en 2013 par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC « doit être améliorée car, de l'avis des experts, y compris les moins ultralibéraux, elle est quasi inapplicable », indique une source gouvernementale.

Coup de barre libéral ?

Parmi les pistes envisagées selon nos informations, l'exécutif souhaite augmenter le délai pendant lequel un employeur peut imposer baisses de salaire et plus d'heures de travail. Actuellement limitée à deux ans au maximum, cette durée pourrait être portée à trois ou quatre ans. Autre assouplissement : jusqu'ici il était impossible de diminuer la rémunération des salariés touchant moins de 1,2 smic, ni de descendre en dessous de ce seuil pour tous les autres. Ce verrou pourrait sauter. Autre modification en vue : les salariés refusant ces modalités bénéficient actuellement d'un droit au licenciement économique, plus avantageux en termes de formation et d'allocations. A l'avenir, ce serait un licenciement simple. Enfin, il est envisagé de revoir la définition jugée trop vague et trop restrictive des difficultés économiques qu'une entreprise doit démontrer pour bénéficier de cette mesure. Syndicats et patronat auront apparemment beaucoup de choses à se dire... Le gouvernement, lui, devra s'assurer que sa majorité accepte ce coup de barre libéral.

Source : Le Parisien.fr

Voila la réponse du gouvernement, après sa débâcle aux départementales : plus de précarité !!! Et avec la bénédiction de certains syndicats.
J'ai la rage !!!
tenibre

Re: Flexibilité du travail : ce que prépare le gouvernement

Message par tenibre »

Quand tu vois qu'un électeur sur 2 ne se déplace pas et que ceux qui votent réélisent Mr Guérini à Marseille ou Mr Tron, le spécialiste du massage de pied à Draveil, il y a de quoi rire....
bebert

Re: Flexibilité du travail : ce que prépare le gouvernement

Message par bebert »

ça risque de devenir chiant de travailler... :lol:

Entre ceux qui ne travaillent que jusqu'à une certaine limite pour ne pas changer de tranche d'imposition et ceux qui préfèrent ne pas travailler parce qu'ils considèrent les emmerdes liés au chômage plus supportables que ceux liés au travail, ils ont du souci à se faire pour les rentrées fiscales...

Pourtant, ils n'ont qu'à jeter un coup d’œil en Grèce pour se rendre compte que l'austérité, ça ne marche pas... Les créanciers du pays ne reverront jamais leurs thunes, et même avec la misère noire qu'ils ont engendré ils ne veulent pas comprendre...
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