lucbailet a écrit :Justement, ça me fait penser aux cambrioleurs qui passent un appel sur leur mobile depuis le lieu du braquage : avec la technique, on sait qui c'est
Effectivement. D'ailleurs :
https://www.sourcesure.eu/faq.html
La divulgation d'information peut-elle être dangereuse ?
Bien sûr. Notre système rend le traçage des connexions très difficile, mais pas impossible. Les lanceurs d'alerte et les journalistes sont réputés responsables de leurs actes.
L'utilisation du réseau Tor garantit quand même que l'anonymat sera plus difficile à lever.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tor_%28r%C3%A9seau%29
Tor (acronyme de The Onion Router, littéralement « le routeur oignon ») est un réseau informatique superposé mondial et décentralisé, mise en œuvre du principe de réseau mélangé (mix network). Il est composé de routeurs organisés en couches, appelés nœuds de l’oignon, qui transmettent de manière anonyme des flux TCP. Le réseau Tor peut ainsi rendre anonymes tous les échanges internet fondés sur le protocole de communication TCP.
lucbailet a écrit :Qu'est ce qui te prouve qu'un juge ne va pas aller demander la levée de l'anonymat en allant faire une perquisition ?
La perquisition du site Internet et la récupération des adresses IP n'est pas suffisante. Mais :
La NSA a mis en place plusieurs nœuds Tor afin de collecter des informations sur le réseau. La présentation Tor: Overview of Existing Techniques, explique également qu'une des techniques consiste à détourner le trafic de certains sites consultés par les activistes vers des serveurs contrôlés par la NSA.
Le second exemple montre que, bien que Tor soit un outil efficace, il est possible de l’attaquer directement, à la condition d'avoir accès aux informations des réseaux, c'est le cas des opérateurs et des gouvernements. C'est le cas par exemple de la National Security Agency, service de renseignement des États-Unis qui a installé différents système espions sur les principaux opérateurs réseaux comme l'a divulgué Edward Snowden.
Donc, s'il y a un dispositif espion chez l'opérateur Internet auprès duquel le lanceur d'alerte se connecte, l'anonymat peut être levé. La question est de savoir dans quel cadre juridique ces informations sont accessibles. Est-ce dans le cadre d'un action juridique classique, ou seulement dans le cas de l'initiative d'un gouvernement, qui estime par exemple que la sécurité nationale est menacée ?
Ce site gagnerait à être plus clair sur la question.