
http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/19/i ... -99-257190
Que faut-il retenir de ces données ?
Les 10% ménages les plus riches possèdent près de la moitié du patrimoine total, plus exactement 48% du patrimoine, en 2010.
Cette tendance est légèrement en hausse, de 2 points, par rapport à 1998 et 2004 où ils ne détenaient que 46% du patrimoine. (+2,3% entre 2004 et 2010)
Les 30% des ménages les moins riches ne possèdent que 1% du patrimoine.
Entre 2004 et 2010, la part de patrimoine des ménages les plus riches a augmenté plus rapidement que celle des ménages les plus pauvres.
En fait sur cette période, les riches augmentent leur patrimoine plus vite que les pauvres en proportion :
+2,3% pour les 10% ménages les plus riches, contre seulement +0,5% pour les 50%, et seulement +0,2% pour les 70%.
De quoi largement rembourser la dette publique...De fait, quatre pays concentrent à eux seuls plus des deux tiers de la fortune nette en Europe, celle-ci se montant à 13.000 milliards d'euros en Allemagne, 9.600 milliards au Royaume Uni, 9.500 milliards en France et 8.300 milliards en Italie.
Ensuite, en reprenant les chiffres de l'Insee de 2010 (le tableau découpe les 27,8 millions de ménages français en tranches de 10%), on peut calculer que les 30% de ménages Français disposant du moins de patrimoine (un peu plus de 8,3 millions de ménages) totalisent 52,7 milliards d'euros, un chiffre inférieur de 25 milliards au total de nos cinq super-milliardaires.
La plus riche famille française, celle de Liliane Bettencourt (11e fortune mondiale selon Forbes, avec 24,8 milliards d'euros) détient à elle seule deux fois plus de patrimoine que les 20% de ménages français les plus pauvres.
Un tiers des personnes les plus riches héritent de leur patrimoine. Pour elles, il suffit de naître. Cette inégalité s’accroît au fur et à mesure que ces personnes investissent dans la finance ou l’assurance. Troisième paramètre: ils profitent de la faiblesse de la fiscalité nationale et peuvent rapatrier leurs capitaux dans des paradis fiscaux.
En 2013, les entreprises des secteurs financier et pharmaceutique ont dépensé 550 millions de dollars pour faire pression sur les responsables de l'élaboration des politiques à Washington et à Bruxelles.
Au moment où les Etats renflouent les banques, on voit les profits de celles-ci augmenter.