betman2014 a écrit :
-parce que j'ai souvenir de discours où il ne fallait pas s'en prendre aux chômeurs mais les aider. Or les propos affligeants de certains ministres ont vite mis à mal ces beaux sentiments.
T'as raison. Pour mémoire :
« Être demandeur d’emploi n’est pas un état, pas une fonction, pas une position, pas un choix. Pour l’écrasante majorité c’est une situation subie, souvent angoissante, parfois même destructrice, un moment de la vie difficile…. J’ai toujours été profondément choqué par les discours d’amalgame et de démagogie présentant les chômeurs comme des assistés et des profiteurs ».
.
C'était Michel Sapin le 3 juillet 2012 devant un parterre de cadre de Pôle-Emploi. Le changement semblait pointer son nez.
Depuis, on a eu les saillies :
- de François Rebsamen en septembre 2014 au sujet d’un contrôle (comprendre stigmatisation, culpabilisation : les deux mamelles de la guerre faite aux chômeurs) accru des demandeurs d’emploi, en prenant comme justificatif qu’il y aurait 300 000 emplois non pourvus. Un chiffre à géométrie variable qui d’ailleurs n’est jamais confirmé par un organisme officiel. Le seul chiffre disponible est donné par Eurostat site de la commission européenne, (
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statis ... statistics) qui montre que le nombre d'emploi non pourvu en France s’élève à 0,6 % soit si l'on considère 3 500 000 chômeurs, 21 000 emplois non pourvus.
-Puis celle de Manuel Valls à Londres, devant les représentants du monde des affaires qui, après avoir constaté les bienfaits de l’extrême souplesse du marché du travail britannique n’envisage ni plus ni moins qu’une nouvelle réforme du marché du travail avec rabotage garanti des prestations de l’Unedic. Et pour conclure reconnaître ne pas avoir réussi à «
changer la donne » sur le chômage
Et enfin celle de Macron qui déclare : "
Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture. L'assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d'euros; quel responsable politique peut s'en satisfaire? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante. On ne pourra pas en rester là". .
Tout est dit, non ?
Le changement, c'est pour quand ?