Un vague sujet ne conduit qu'à de vagues échanges… pour en arriver à de vagues propositions qui ne feront pas de vagues.
Salariés du privé et chômeurs portent une (grosse) part de responsabilité dans le "manque de protections" qui les menace (si tel est le cas). Je ne parle évidemment pas ici des précaires, mais des MILLIONS de travailleurs toujours en CDI dans de grosses, moyennes et petites boites. Le choix des organisations syndicales (et des associations de défense des droits des chômeurs et précaires) est pourtant large : de l'anarchiste CNT à la pragmatique CFE-CGC (cadres), en passant par tous les niveaux de revendications et contestations plus ou moins radicales : SUD, CGT, FO, CFDT, CFTC… Chacun peut trouver sa voie (et sa voix).
Si on prend les cadres du privé, ils ne sont pas tellement plus nombreux à adhérer à la CGC (Confédération générale des Cadres) que les ouvriers à la CGT ou FO. On ne peut pourtant pas soupçonner la CGC de radicalisme syndical, de dogmatisme idéologique ou politique. Pourtant, moins de 8% des cadres du privé sont syndiqués !!!
Si les travailleurs du privé (et les chômeurs) ne se sentent pas protégés, qu'ils ne jouent pas les étonnés. Avec des taux de syndicalisation compris entre 4 et 8% suivant les catégories socio-professionnelles, on ne peut pas s'attendre à des miracles.
Pourtant, je ne vois pas ce qui empêche tout ouvrier, employé, cadre… à se syndiquer. Je suis originaire d'une famille de travailleurs syndiqués qui n'ont jamais connu le chômage (même encore aujourd'hui où mon frère est représentant CFE-CGC dans son entreprise).
Comme je pense que tout chômeur de longue durée devrait rejoindre une association et/ou un collectif. Ils ne sont que 0,01% à le faire.
Forcément, là encore, il ne faut pas s'attendre à des miracles !
Les travailleurs veulent être protégés, défendus, garder leurs avantages, gagner des droits, mais ils ne veulent pas s'investir dans l'action syndicale (ou à défaut lui donner les moyens d'exister).
Le taux de syndicalisation était de 30% en 1945 ! Moins de 7% aujourd'hui toutes catégories et tous secteurs confondus.
À croire que, finalement, la situation de l'emploi en France (conditions de travail, salaires, protections sociales…) est plutôt bonne. CE QUE JE CROIS !
