L'Emploi et le Chômage en Débats

je souhaite ouvrir un Forum sur les attentes des demandeurs d'emploi sur
le travail. l'objectif est de mener une enquête exploratoire dans le projet d'une rédaction d' article, voire d'une thèse. Je suis sociologue et ce sujet m'intéresse beaucoup et certains ont déjà répondu à l'une de mes
enquêtes.Pour le présent sujet, Il s'agit de répondre à la question suivante:

Qu'aimeriez vous trouvez dans le travail ? ( Je vous prie d'être le plus exhaustif possible)

Merci pour toute votre attention, jean.D

Qu'aimeriez vous trouvez dans le travail ?

On a aussi un chouette topic sur la langue Française ici...

Ce que j'aimerais trouver dans le travail ? Un salaire, un bon de préférence... Oh, et puis non, tout compte fait, je me contenterais du salaire sans le travail. J'espère avoir fait avancer ton projet de thèse.

J'aimerais surtout trouver du travail !

Je ne suis pas certain qu'Actuchomage soit le site le plus pertinent pour mener ce genre d'enquête (bien vague)… pour la raison évoquée en intro.

jeandurand a écrit :Qu'aimeriez vous trouvez dans le travail ? ( Je vous prie d'être le plus exhaustif possible)

A la façon dont est posée la question on croirait qu'aller au travail ou, être au travail, en particulier de nos jours, il ressort quantité de bienfaits pour les individus et qu'il ne serait guère intelligent, à défaut de s'en passer, de le considérer ou de l'appeler autrement que ce qu'il est ou la façon dont on le nomme aujourd'hui. Je prétends d'ailleurs que certains cherchent encore à lui attribuer de prétendues vertus d'épanouissement entre autres gains et ça, en dépit de son étymologie (torture) et de la constatation qu'il sert avant tout une forme remarquable de domination par un esclavage dissimulé. Aussi, même si j'imagine que d'autres personnes peuvent avoir un avis différent, je ne suis pas certain qu'on puisse citer, comme on pouvait le faire autrefois, tout un panel de mots, d'idées ou d'expressions qui élèvent cette occupation sociale comme modèle sur le plan de la moralité ou de la spiritualité bien que je lui reconnaisse,
- pour soi : qu'il nous donne de quoi être en mouvement, nous sentir utile et aidant tout en apprenant des choses et/ou renforçant nos connaissances comme également, dans son principe généralement admis, nous attribue le moyen de satisfaire nos besoins physiques et matériels.
- pour les autres : qu'il constitue le moyen de la collaboration et du soutien dont ils ont besoin en vue d'efficacité puisque tous seuls, ils ne peuvent....
Voilà pour la réponse à la question de jeandurand. Je sais, c'est court et assez rude. Mais j'espère qu'il comprend, en tout cas pour moi qui suis au chômage et révolté parmi les révoltés, que je ne peux faire mieux.

Sur un autre plan, sans doute celui de mon ancrage dans la lutte contre les injustices, je dirais que cet outil ''travail'' est, depuis au moins qu'on a la curieuse impression que des corporations secrètes plus ou moins corrompues ont su le détourner de sa fonction première, qu'il s'agit d'une arme (peut-être un fouet) de dissuasion massive à amener les peuples à consentir à se laisser ''employer'' comme esclaves modernes ne serait-ce parce qu'à l'autre bout dudit fouet j'y vois la main large, puissante, griffue et velue d'un être ignoble tapis dans une profonde obscurité et qui sait s'y prendre pour manipuler nos bien trop faibles esprits.

En préliminaire et pour adoucir la remarque de Bebert je précise que dans le sujet "la langue française" on n'a pas encore abordé la question du tiret entre verbe et pronom dans la forme interrogative, ni la différence entre l'infinitif et la 2ème personne du pluriel.

Qu'est-ce qu'on aimerait trouver dans le travail ?
La question est intéressante, il y a 500 ans que le mot "travailler" s'est substitué à "ouvrer", mais on nous ressort aujourd'hui le tripalium bas-latin, un dispositif formé de 3 pieux pour ferrer les chevaux, qui a probablement aussi servi à attacher les gens pour les torturer commodément.
Est-ce que ça signifie que l'ouvrage qui était une source de délices quotidiennes depuis la nuit des Temps, est devenu soudain au XVIème siècle une horrible contrainte torturante ?

Il y a toujours eu des dominants, et des dominés qui bossent pour eux.
Il y a toujours eu de l'ouvrage qui faisait plaisir, était utile, était source de rencontres, et du travail pénible, avilissant, rémunéré à peine de quoi ne pas crever de faim.

Il me semble que j'ai toujours cherché un boulot seulement pour avoir de quoi vivre. Et parfois j'y ai trouvé en plus le plaisir de bien faire, un enrichissement intellectuel, des amis. Quand je suis entrée dans la vie professionnelle c'était déjà difficile de trouver quelque chose, alors j'ai toujours pris ce que je trouvais.
La remarque d'Yves est claire là-dessus, avant de chercher quelque chose dans le travail, on cherche du travail. On fera les difficiles quand le marché sera achalandé.

Je ne cherche plus dans le travail rémunéré que la rémunération, et le moins de temps perdu possible. C'est pourquoi je bosse, quand je trouve, en usine pas trop loin. On y travaille très vite, très mal et on est mal payé.
Et je trouve dans le travail non rémunéré de bricolage, de coups de main divers, le plaisir, les rencontres, la reconnaissance pour le travail bien fait.

jeandurand a écrit :Qu'aimeriez vous trouvez dans le travail ? ( Je vous prie d'être le plus exhaustif possible)

Après avoir trouvé un travail ?

- Que mon chef, manager, patron, comptable ... arrête de me dissuader de remplir correctement les feuilles d'heures à la minute près.
- Que je puisse récupérer des journées entière au lieu de récupérer quelques minutes par jours parce qu'on me fait travailler au "forfait"
- Que l'on tienne compte de ma charge réelle de travail ce qui implique que le temps de travail soit correctement mesuré (voir le point au-dessus) et que la liste de mon travail soit noté afin de savoir si ma charge s'accroit ou diminue
- Que l'on engage suffisamment de monde pour que l'absence d'une personne ne se répercute pas sur les autres.
- Que l'on engage suffisamment de monde pour que la charge de travail réelle soit inférieure à 100% afin d'avoir un peu de temps pour faire de la qualité au lieu d'accumuler les problèmes que l'on a jamais le temps de traiter.
- Arrêter les fausses économies qui nous font économiser 1000€ à court terme et nous en font dépenser 5000 ...
- Arrêter d'arrondir à l'inférieur les besoins. Si l'on a besoin de 2.7 machines ou 2.7 personnes, il faut en mettre 3 et non pas 2 ...
- Ne pas être payé en pseudo "avantages" que je ne peut utiliser comme j'en ai envie, donc pas de chèque vacance, pas de chèque cadeaux, pas de chèque cinéma, pas de 13ème mois, pas de mutuelle obligatoire à moitié "offerte" par l'entreprise, pas d'abondement dans des pseudo-épargnes salarial et plan retraite.
Je veux juste les sommes équivalente en espèce sonnante et trébuchante pour avoir le CHOIX de comment en disposer.
- Ne pas être poussé systématiquement à courir comme à un 100m alors que l'on fait un marathon.
- Que l'on arrête de tirer des plans sur la comète sur des prévisions de marché sur 3 ou 4 ans alors que l'on est incapable d'annoncer les chantiers ou la production demandé pour la semaine suivante.
- En corrélation, que l'on arrête de changer les plans tout les trimestres (voir le point ci-dessus). On va agrandir, on va licencier, on va agrandir ....
- Que l'on arrête de demander de la réactivité pour "satisfaire les marchés" alors que le but est d'éviter aux gestionnaires de passer pour des idiots parce qu'ils ont tellement diminué les stocks nécessaire au fonctionnement normal que le moindre incident d'approvisionnement ou que la moindre commande imprévue devient une catastrophe à gérer et coûtent plus cher que les économies réalisée sur les frais de stockage et sur la perte de quelques produit de temps en temps.
- Que les employeurs se rendent compte que la loyauté doit fonctionner à double sens et arrêter d'être en colère lorsqu'un collègue se tire parce qu'il a trouver mieux payé pour le même travail dans une autre entreprise à cause d'une grille de salaire qui ne tient pas compte des "métiers en tension"...

Je pense que tu as déjà de quoi méditer pendant un moment.

Si l'on a besoin de 2.7 machines ou 2.7 personnes, il faut en mettre 3 et non pas 2 ...

Ou alors embaucher un unijambiste ou un manchot.

une source de délices quotidiennes

Ouah... Amour, délice et orgue si j'ai bonne mémoire... J'avoue que je me serais fait avoir...

En préliminaire et pour adoucir la remarque de Bebert je précise que dans le sujet "la langue française" on n'a pas encore abordé la question du tiret entre verbe et pronom dans la forme interrogative, ni la différence entre l'infinitif et la 2ème personne du pluriel

C'est ce que tu appelles adoucir ?

C'est ce que tu appelles adoucir ?

...dit le monsieur qui avance masqué, avec sa remarque anodine mais d'une sournoiserie abominable...