Des études : pour qui et pourquoi ?
Publié : 24 oct. 2015
Pensez,
Vous avez un parcours scolaire irréprochable et avez fait de longues et belles études. Vous avez pas mal de diplômes et nourrissez la vision de votre avenir professionnel de plusieurs manières. Peu importe la voie choisie, dans le privé (à la direction d'une grosse société spécialisée dans le Hi-Tech) ou dans le public (aux hautes fonctions d'une grande administration) vous rêvez d’œuvrer pour le bien de la société et pourquoi pas, celui de toute l'humanité. En effet, vous avez le souvenir que déjà, même en primaire, l'institutrice vous demandait quel métier vous souhaiteriez faire plus grand et vous répondiez quelque chose comme docteur. Certes, vous n'êtes pas médecin mais, quand même, vous sentez que désormais vous avez la possibilité de faire quelque chose de grandiose dont l'histoire se souviendra et que les gens garderont en mémoire après vous avoir dit merci. C'est ainsi qu'aux cotés de votre équipe d'ingénieurs, vous mettez au point une invention révolutionnaire dont vous aviez esquissé les premiers croquis il y a de cela quelques temps. Ou, en tant que Directeur(trice) de la Chambre de machin truc, vos équipes ont rédigé avec vous un dossier de sept cents pages suggérant des dizaines de dispositions pour améliorer le sort des citoyens les plus mal lotis de sorte qu'ils ne soient plus la proie de situations indignes. Tout naturellement donc, inventeur(trice) de génie ou, fonctionnaire très impliqué(e), vous présentez vos idées et propositions à qui de droit. Evidemment, vous savez que ça peut mettre un certain temps avant qu'on ne vous écoute ou qu'on collabore à la commercialisation de votre trouvaille puisque d'autres, avant vous, ont essayé mais n'ont jamais percé. C'est normal vous vous dites; des fois ça passe, des fois ça ne passe pas. Mais moi et mon équipe, on tient le bon bout. On apporte quelque chose de nouveau qui va définitivement changer la face du monde et va considérablement réduire les injustices à des proportions tellement ridicules. Non, vraiment, ça ne peut que marcher vous vous répétez à tue-tête. Sauf que des mois, des années, des décennies passent et votre idée reste dans les tiroirs. Mieux, à des dîners et lors d'entrevues très très privées, l'on vous fait comprendre que le temps n'est pas encore venu pour votre projet. Qu'il valait mieux attendre encore, peut-être même l'oublier; que dans le cas contraire, vous preniez même le risque de vous mettre a dos certains désagréments, une menace à peine voilée. C'est alors qu'un soir, rentrant d'un de ces échanges, au volant de votre voiture et chemin faisant, vous vous mettez à réfléchir et arrivez à la conclusion qu'en fait, même lorsque vous êtes très intelligent, très diplômé et avez des capacités remarquables, ou vos aptitudes sont au service du système ou, ils ne sont profitable qu'à vous et à vous uniquement. Mais que, par contre, il est hors de question qu'elles soient au service des civilisations pour améliorer quoi que ce soit car elles mettraient en délicatesse le système, affranchiraient les esclaves du système. C'est alors, le regard perdu dans le vide, la bouche entrouverte vous susurrez : ''Tout ça pour ça ! Toutes ces études, autant d'espoirs et des promesses illusoires que je pourrais soi-disant aider mon prochain mais pour rien au bout du compte. ''
Eeeeh oui, bienvenue à vous dans la réalité ! Bienvenue dans cette tromperie que vous n'aviez jamais imaginée : il n'existe et ne peut exister de parcours studieux dans un but altruiste sinon purement et simplement égoïste. Ainsi est la loi des hommes.
Vous avez un parcours scolaire irréprochable et avez fait de longues et belles études. Vous avez pas mal de diplômes et nourrissez la vision de votre avenir professionnel de plusieurs manières. Peu importe la voie choisie, dans le privé (à la direction d'une grosse société spécialisée dans le Hi-Tech) ou dans le public (aux hautes fonctions d'une grande administration) vous rêvez d’œuvrer pour le bien de la société et pourquoi pas, celui de toute l'humanité. En effet, vous avez le souvenir que déjà, même en primaire, l'institutrice vous demandait quel métier vous souhaiteriez faire plus grand et vous répondiez quelque chose comme docteur. Certes, vous n'êtes pas médecin mais, quand même, vous sentez que désormais vous avez la possibilité de faire quelque chose de grandiose dont l'histoire se souviendra et que les gens garderont en mémoire après vous avoir dit merci. C'est ainsi qu'aux cotés de votre équipe d'ingénieurs, vous mettez au point une invention révolutionnaire dont vous aviez esquissé les premiers croquis il y a de cela quelques temps. Ou, en tant que Directeur(trice) de la Chambre de machin truc, vos équipes ont rédigé avec vous un dossier de sept cents pages suggérant des dizaines de dispositions pour améliorer le sort des citoyens les plus mal lotis de sorte qu'ils ne soient plus la proie de situations indignes. Tout naturellement donc, inventeur(trice) de génie ou, fonctionnaire très impliqué(e), vous présentez vos idées et propositions à qui de droit. Evidemment, vous savez que ça peut mettre un certain temps avant qu'on ne vous écoute ou qu'on collabore à la commercialisation de votre trouvaille puisque d'autres, avant vous, ont essayé mais n'ont jamais percé. C'est normal vous vous dites; des fois ça passe, des fois ça ne passe pas. Mais moi et mon équipe, on tient le bon bout. On apporte quelque chose de nouveau qui va définitivement changer la face du monde et va considérablement réduire les injustices à des proportions tellement ridicules. Non, vraiment, ça ne peut que marcher vous vous répétez à tue-tête. Sauf que des mois, des années, des décennies passent et votre idée reste dans les tiroirs. Mieux, à des dîners et lors d'entrevues très très privées, l'on vous fait comprendre que le temps n'est pas encore venu pour votre projet. Qu'il valait mieux attendre encore, peut-être même l'oublier; que dans le cas contraire, vous preniez même le risque de vous mettre a dos certains désagréments, une menace à peine voilée. C'est alors qu'un soir, rentrant d'un de ces échanges, au volant de votre voiture et chemin faisant, vous vous mettez à réfléchir et arrivez à la conclusion qu'en fait, même lorsque vous êtes très intelligent, très diplômé et avez des capacités remarquables, ou vos aptitudes sont au service du système ou, ils ne sont profitable qu'à vous et à vous uniquement. Mais que, par contre, il est hors de question qu'elles soient au service des civilisations pour améliorer quoi que ce soit car elles mettraient en délicatesse le système, affranchiraient les esclaves du système. C'est alors, le regard perdu dans le vide, la bouche entrouverte vous susurrez : ''Tout ça pour ça ! Toutes ces études, autant d'espoirs et des promesses illusoires que je pourrais soi-disant aider mon prochain mais pour rien au bout du compte. ''
Eeeeh oui, bienvenue à vous dans la réalité ! Bienvenue dans cette tromperie que vous n'aviez jamais imaginée : il n'existe et ne peut exister de parcours studieux dans un but altruiste sinon purement et simplement égoïste. Ainsi est la loi des hommes.