Yves a écrit :...il existe bien des marges de manœuvre . . . les gens n'y croient pas. . . . sans doute ne sont-ils pas trop "mécontents" de leur situation. Je ne vois que cette explication.
Pas mécontents ou alors leur, du moins, notre principale attente est beaucoup plus subtile et inconsciente qu'on ne le croit; qui fait que, ne la voyant pas venir, même des aménagements sociaux sérieux et intéressants obtenus, nous ne voyons pas globalement en quoi la situation s'améliore qui pour les chômeurs, les précaires et d'autres qui ont un emploi où ont cessé toute activité comme les retraités.
Le système nous a fait croire et continue d'ailleurs, d'une certaine façon et avec une relative efficacité, de nous faire croire qu'être heureux c'était et c'est, soi-disant : d'avoir un emploi, de rechercher le meilleur salaire possible, d'accumuler de l'argent, d'être en couple, de fonder une famille, d'avoir un jolie voiture, de se construire une belle maison, de partir en vacance, de voir ses enfants grandir et qu'ils fassent de grandes et belles études pour devenir quelqu'un (ce fameux ''réussir'') etc, etc.... et tout ça au beau milieu d'un fatras de corporations, de petits groupes de gens plus ou moins puissants, influents, riches et corrompus qui non seulement ne laissent aucun répit à la société dans son ensemble mais en plus donnent la direction du précipice, là où justement tout le monde est conduit pourtant contre son gré. Sans compter que, malgré nos miettes arrachées, ces gens l'emportent toujours puisque le monde est à l'image de ce qu'ils souhaitent.
Mais nous sommes-nous dit que si nous n'avions pas le monde sain que nous espérions et que nous ne nous battons pas suffisamment pour l'avoir, c'était avant tout parce qu'on nous forçait à accepter des dogmes mensongers. Que par manque d'intelligence, de sagesse, de temps passé à réfléchir, nous limitions par erreur et à cause de la tromperie perpétuelle la définition du bonheur à : ''Posséder'', ''le soi-même'' et ''notre entourage proche''.
Essayons d'ouvrir notre esprit et soyons imaginatifs.
A notre gauche le système présent qui prétend que Les Lumières, la grandeur, le savoir, la science, la technologie, la laïcité, la compétitivité donc, l'individualisme etc, sont la vérité et sont ce qu'il y a de meilleur pour continuer sur ce chemin vers un monde où tout ne sera que plus beau et plus profitable à tous.
A notre droite - et parce que tout ce qui est cité au-dessus ne sont pas la garantie des promesses - une espèce d'intuition qui nous laisse voir de temps à autre, de manière très furtive, quand on a le bleu à l'âme et qu'on se met à penser enfin, qu'un autre monde est possible; là où auraient tout leur sens le véritable amour, les réelles compassions et d'authentiques égards pour notre planète qu'on ne doit pas oublier.
A faire cette comparaison et à condition qu'on se donne le temps de faire cette comparaison, on finit par admettre qu'on ne pourra ni être satisfait mais non plus, ni se défaire de ceux qui nous imposent de vivre dans leur monde au lieu de celui bénéfique à toute l'humanité.
Et c'est qu'on est un peu fainéant du bulbe.
On veut d'un autre monde mais on ne veut pas faire les sacrifices nécessaires.
On sait que le système est face à ses propres contradictions, qu'il jongle et a les fesses entre deux chaises. Grossièrement, qu'il ne peut pas nous donner ce qu'il nous promet. Il n'empêche, tels des êtres dépourvus de cerveau, on lui demande la(les) chose(s) qu'il ne peut et ne veut nous donner.
Aussi, l'homme aura le monde qu'il souhaite dès l'instant où il fera vivre assez son intuition que ce monde n'est pas le bon pour le pousser à agir plus qu'il ne le fait. Mais pas en dehors de ce compromis-là.