L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonsoir à tous,
Mon état de santé n'est pas génial et, s'agissant d'une pathologie évolutive mais non reconnue (maladie de Lyme ) je ne sais absolument pas comment va évoluer mon état. Cela peut s'aggraver brusquement, au point de devoir me mettre en arrêt maladie et/ou d'être hospitalisée. Je préfère prendre les devants et me renseigner en amont. Pour le moment je "gère" , mais je ne suis pas tous les jours au top...
Je n'ai été en arrêt-maladie qu'une fois en 2011, pour 14 jours, mais je ne sais pas si depuis des choses ont changé...?
A partir de 15 jours d'arrêt on est désinscrit c'est ça? Et dans ce cas peut-on s'actualiser s'il y a une partie d'ASS dans le mois et une partie d'IJ?
En cas d'arrêt de longue durée, comment ça se passe avec la Sécu? Je sais que pour les IJ ils remontent au dernier emploi même s'il date de très loin, mais les IJ ne sont pas éternelles je pense? Jusqu'à quand peut-on retrouver son ASS en se réinscrivant après un arrêt?

Dans ma poisse généralisée, fallait bien que ça arrive depuis le temps , j'ai un entretien de suivi prévu pour dans 15 jours (vu sur mon agenda mais pas reçu de mail pour me prévenir...) avec une nouvelle conseillère que je ne connais pas... Je ne connaissais pas non plus la précédente. Mon dernier entretien remonte à mars 2012, enchaîné sur une presta intensive de 6 mois et plus rien depuis.
Il va sans dire que je suis très flippée. Mes recherches d'emploi se sont retrouvées un peu ralenties ces derniers mois, là je remets le turbo mais c'est très difficile de tout mener de front. J'ai surtout peur que ça ne suffise pas et de me faire lyncher sur place, vu mon statut de chômeuse de méga-longue durée... Tout ceci bien sûr si je ne suis pas totalement HS le jour-J du RV (c'est ça qui est bien avec cette foutue maladie, on ne peut plus rien prévoir et même pas savoir comment on va se trouver le lendemain )
Je sais qu'il est délicat de mentionner les problèmes de santé avec PE, j'ai peur qu'on me force à me mettre en maladie et je n'y tiens vraiment pas vu le bazar administratif et financier que ça représente. Je m'y contraindrai quand je ne serai vraiment plus capable de chercher du boulot.
J'ai déposé également en juillet dernier un dossier de demande d'AAH et de RQTH auprès de la MDPH, pour une autre pathologie (dos en vrac) mais il y a 6 mois de délai pour que ma demande soit étudiée. Je peux mentionner cela sans craindre les foudres de ma conseillère?
Je pense qu'il est possible aussi qu'elle veuille changer dans mon PPAE le type d'emploi recherché (CDI temps plein) et, bien que je cherche même des CUI vu que je ne peux plus espérer quoi que ce soit d'autre depuis longtemps, dois-je la laisser marquer mi-temps? Quelle conséquence?

Tous les conseils sont les bienvenus et merci d'avance pour votre aide.

Bonjour

Bon courage à toi. Je te conseille de ne pas rentrer dans les détails pour ta santé, au risque de voir PE s'engouffrer dans la brèche. Il faut toujours rester positif et optimiste même si la conjoncture est ce que l'on sait.

pour le PPAE je te conseillerai de ne pas accepter qu'on rajoute en plus "temps partiel". Sois conscient que si chaque fois ton PPAE est dégradé au delà de ce que prévoit les critères d'O.R.E au final tu ne reviendras pas en arrière et tu auras cédé alors que la Loi encadre les critères d'ORE. Il existe des limites en distance (30km ou 1h de trajet , de salaire (pas inférieur aux salaires constatés sur la région et pas inférieur à l'A.R.E).

Enfin, il ne faut jamais "tresser la corde pour se pendre" et s'en tenir au plan légal. A tes obligations de D.E. Tu respectes tes devoirs de D.E, tu fais des recherches, tu candidates. Ta santé n'a pas à être autant dévoilée. Si vraiment tu dois évoquer une "fatigue" abrite toi derrière le secret médical. Au pire, montre une ordonnance de médicaments mais ne rentre pas dans le détail d'une maladie invalidante qui risque de te mettre en position de vulnérabilité.

Tu es D.E, on, respecte tes droits, tu respectes tes engagements.

Bon courage

bonjour
tu as le droit aux IJ sans limitation de durée si arret plus de 2 ans ton medecin peux demander une invalidité cat 1 que tu peux cumuler à vie avec un autre revenu.

Tu as RV dans 15 jours, alors postule un max, à n'importe quoi, ça ne t'engage en rien. Tu n'es pas obligée d'avoir conservé la trace de tes recherches des mois précédents ; tu fais la liste des annonces avec les mails, les dates et les réponses/pas de réponse sur une feuille de papier car tu n'as pas d'imprimante.
Mentionner ton état de fatigue dû à une pathologie, t'évitera je pense qu'on te refourgue une autre prestation.
Prends soin de toi.

serabeth a écrit :Tu as RV dans 15 jours, alors postule un max, à n'importe quoi, ça ne t'engage en rien. Tu n'es pas obligée d'avoir conservé la trace de tes recherches des mois précédents ; tu fais la liste des annonces avec les mails, les dates et les réponses/pas de réponse sur une feuille de papier car tu n'as pas d'imprimante.
Mentionner ton état de fatigue dû à une pathologie, t'évitera je pense qu'on te refourgue une autre prestation.
Prends soin de toi.

Bonjour et bon courage,

Bonne question pour les IJ : ils se basent sur l'ancien salaire ? Un DE peut par hypothèse gagner plus qu'à l'ASS ?

Si le DE en maladie longue durée ne compte plus dans les stats et n'est plus payé par PE, je vois l'intérêt de PE mais d'un autre côté, il y a le secret médical
+1 pour la recherche : le conseiller n'est pas policier, il ne va pas téléphoner aux employeurs qui ont passé une annonce pour voir s'ils ont votre candidature et vous n'avez pas d'imprimante
Avec moi, il a regardé sur son écran
Il faut postuler là où PE demande d'envoyer l'annonce à un conseiller
Si ce sont des candidatures directes ou offres partenaires, il ne voit pas

Pas de risque de lynchage si vous lui parlez au préalable de la situation catastrophique du marché de l'emploi er qu'il y 1 seule offre qui vous conviendrait dans tout le département

Merci pour vos réponses et votre soutien.

Si vous avez d'autres infos sur mes questions IJ, Sécu, arrêt-maladie et Pôle... merci!

fricero a écrit : Bonne question pour les IJ : ils se basent sur l'ancien salaire ? Un DE peut par hypothèse gagner plus qu'à l'ASS ?

Oui, ça au moins c'est sûr: la Sécu peut remonter à très loin pour le calcul. En 2011 quand j'ai eu un arrêt de 14 jours ils sont remontés à mon dernier contrat de 2006 et j'avais eu un peu plus que l'ASS en IJ (malgré les 3 jours de carence).

Pour ce qui est de ma convoc, je postule un max. Surtout des candidatures spontanées vu que très peu d'offres, mais je viens au moins de balancer une télécandidature. J'évite les offres partenaires, parfois sur certains sites, à moins de faire une capture écran avant l'envoi on n'a aucune preuve de rien (et de toute façon aucune réponse).
Hasard du calendrier, ils refont le fameux salon de l'emploi virtuel (qui avait tout planté il y a 2 ans! ): http://salon-objectifemploi.com/ Pas sûre que ça fonctionne mieux mais je me suis inscrite. Une démarche de plus!

La demande de RQTH, tu as tout intérêt à en faire état.
Si tu l'obtiens, cela te protégera de différentes propositions inadaptées à ta situation, t'ouvriras des possibilités de formation.

Quant au fait qu'on ne puisse pas revenir en arrière sur un ppae. Ben si, on peut... je l'ai fait plusieurs fois. Et pour des raisons de santé ! Autant je pouvais me permettre y'a quelques années de bourlinguer même pour des cdd, autant aujourd'hui je restreins ma recherche au niveau géographique (après, vu mon boulot, je ne demande pas un poste uniquement à trois bornes de chez moi... sinon je peux attendre 20 ans. Ca c'est en fonction du secteur où tu cherches... tu es la mieux placée pour le savoir ! )
Je n'ai eu qu'une seule conseillère qui a essayé de faire pression : "vous pourriez faire du travail saisonnier, en restauration". Je l'ai arrêtée tout de suite : oui, c'est ça. Vingt minutes de station debout me provoquent des douleurs à m'empêcher de dormir. Je suis sous morphine... et je vais faire 8 h debout ? Bien sur...
Je vais faire une demande de rqth mais à l'époque je n'avais rien sauf mes arrêts de travail répétés.
Elle a essayé de jouer à l'AS : "comment vous allez payer vos charges ?"
Ca vous ne regarde pas, eh dis donc ! Et ça n'est pas allé plus loin.

Par contre, faut être stratégique et faire des concessions. Perso, je n'ai jamais râlé sur les réunions, ateliers qu'on m'imposait (aussi parce que je n'ai pas d'enfants à faire garder, c'est vrai) Je garde mes forces ( et quand on est fatigué, c'est important) pour les choses qui valent le coup de se battre. Et même un atelier CV, ma foi, ça peut être pas mal du tout... J'ai appris pas mal de trucs. Bref. Et puis, ça fait rencontrer du monde !
Ca peut paraitre bete, mais ça montre votre bonne foi.

L'AAH vu la faible probabilité que vous l'ayez ( désolée...) vous avez le choix. En parler parce que si vous obtenez un un taux de 50 à 79% (le plus probable) cela ne vous empêche pas de travailler. Dans ce cas, précisez bien cela. tout le monde ne connait pas cette allloc et beaucoup la confondent avec l’invalidité. amenez de la doc pour montrez que vous êtes active dans vos démarches. Sinon... vous pouvez toujours taire cette démarche.

Donc inscrire le mi-temps sur son ppae. Ma foi, j'y réfléchirais si pour vous un plein temps est vraiment le truc que vous souhaitez éviter de toute force ( tout comme d'autres, en pleine santé, voudront au contraire éviter le temps partiel). Si vous allez mieux dans un an, vous pourrez tout à fait changer cela. Vouloir un temps partiel ne signifie pas ne pas vouloir travailler que je sache. On ne peut vous reprocher cela. Surtout quand on sait combien de temps partiels sont imposés aux femmes ! Pour une fois que cela puisse convenir aux besoins d'une personne... qui, au lieu de se la couler douce, tient à garder une activité pro même réduite, ce serait un comble !

Sauf à tomber sur un conseiller vicelard ( ce qui ne m'est jamais arrivé à part cette jeune dont je parle plus haut, mais qui s'est limitée à des essais de culpabilisation), je crois qu'il ne faut pas non plus psychoter sur le coté irréversible du ppae. Une radiation, ça ne tombe pas comme ça...
Et même dans ce cas, il reste la possibilité de changer de conseiller.
Bon, c'est vrai qu'à part une ou deux périodes de moins d'un an, où notamment j'ai eu à faire à cette conseillère, j'ai toujours réussi à avoir au moins une petite activité pro. Étant donné que cela vous sort des stats pures et dures de demandeurs d'emploi stricts, ça protège pas mal des pressions.
Et hélas, le fait d'être diplômé je crois aussi.

Enfin perso, hormis quand ça tombait sur des périodes d'emploi où je ne pouvais plus tenir ( et où il ne faut pas mettre sa santé en danger ! ) , j'ai toujours évité de me mettre en arrêt de travail. Même en pleine dépression.
J'en ai parlé ouvertement au conseiller qui me suivait avec qui je me suis sentie en confiance aussitôt.
Et j'ai bien fait. J'ai dit que j'étais en difficultés mais aussi que j'étais en recherche de solutions.
On m'a proposé de faire une prestation de bilan de compétences sur plusieurs mois. Cela m'a permis de me relancer à mon rythme. De prendre le temps de réfléchir.
Bon, je ne compare pas avec la maladie de lyme sur la durée, mais c'est pour dédramatiser la relation avec le conseiller.
Sur une dizaine de personnes qui ont du suivre mon dossier, je n'ai qu'une seule peste ( et p'tre la toute première qui m'avait marquée par son bureaucratisme, mais je débarquais à l'anpe alors ! choc culturel ! )... Les autres ont toujours été très humains, je trouve.

Bref, à vous de voir, selon la relation de confiance que vous pouvez établir avec votre conseiller.
En tout cas, montrez tout ce que vous faites pour vous en sortir. Montrez que vous en voulez malgré vos difficultés, que vous réfléchissez à l'avenir, que vous ne restez pas chez vous à vous lamenter sur votre sort. Ca compte autant que les recherches d'emploi effectives.
Perso, je n'ai jamais envoyé des dizaines et des dizaines de candidatures. Parce que dans mon secteur c'est impossible ! lol
Et on ne me l'a jamais reproché !