L'Emploi et le Chômage en Débats

Notre nouvelle Ministre prend ses nouvelles fonctions à bras-le-corps

Essayez de demander une formation "Cuisine" à PE....
300 000 ? et pourquoi pas 600 000 ?

Les Echos du jour

Ce que j'aime bien, c'est que l'on parle vite fait des conditions de salaire et de travail mais on n’approfondit pas alors que c'est la cause principe du manque de candidature. Sans compter la mauvaise réputation de certains de ces secteurs.

Je ne lis pas cet article… le énième sur les emplois non pourvus et les formations s'y rapportant. On se demande vraiment à quoi ils sont payés nos Sinistres du Chômage… Dix ans que j'entends le même discours, les mêmes arguments, dix ans de jérémiades gouvernementales et patronales… pour une absence TOTALE de résultats. C'en est INCROYABLE !

Pour bcp moins, on se fait licencier vite fait dans le privé !

Si un boulot ne trouve pas preneur, c'est qu'il n'est pas assez rémunéré ou que les conditions de travail sont médiocres, voire mauvaises. Et les deux généralement !

Je ne connais pas de poste non pourvu quand il y a à la clé un salaire qui permet de vivre correctement.

Pour le cas des soudeurs et chaudronniers, ça fait des années qu'on délocalise nos savoir-faire, nos usines, nos ateliers… des années que les soudeurs et chaudronniers français sont concurrencés par de très bons soudeurs et chaudronniers issus de l'Union (les Polonais notamment) qui coûtent moins chers (du fait de leur statut de travailleurs détachés rémunérés aux conditions sociales de leurs pays d'origine - soit 25 à 30% d'économies pour les patrons).

Dans ces conditions, qui conseillerait à un "jeune" (ou un plus vieux) de suivre une formation à ces métiers. À force de tout casser, en délocalisant à tour de bras, en institutionnalisant la concurrence entre travailleurs de l'Union, on dégoûte les bonnes volontés. Mais il paraît que les Syriens sont aussi de très bons soudeurs et chaudronniers… Ça tombe bien, il y en a 24.000 qui arrivent sous peu !

Yves a écrit : Je ne connais pas de poste non pourvu quand il y a à la clé un salaire qui permet de vivre correctement.

Tout a fait, une personne dans mon entourage avait eu le malheurs de me dire qu'il y a certains boulot qu'elle ne voudrait pas faire genre éboueur. J'avais dit que ça dépendait surement du salaire, il ne me croyait pas.
J'ai donc dit : pour 1500€ net ? NON, pour 2000€ net ? NON. Pour 2500€ net ? ...non. Pour 3000 € net ? pas de réponse. Pour 3500€ net ? à la rigueur.


Je me suis récemment trouvé un petit CDD. Sur l'un des postes où ils font des formations pour pourvoir aux besoins de l'entreprise, les gens refusent le CDI proposé parce qu'ils ont trouvé un CDI mieux payé dans une autre entreprise locale...

C'est l'illustration parfaite du problème sur la rigidité du salaire qui entrave le bon fonctionnement du marché du travail sauf que cette rigidité vient des entreprises elles-même (grille en fonction de la hierarchie), pas de la réglementation.
Sans compter le peu "d'avantages" liés aux CE qui ne profitent pas aux plus bas revenu de l'entreprise qui n'ont pas les moyens ou le temps (places de concert, activité de loisirs, électro-ménager assez cher...).

Éboueurs, un TRÈS BON exemple. À Paris, difficile de trouver un job d'éboueur pour le compte de la ville. Les places sont chères et appréciées (les conditions sont probablement "bonnes").

Dans les années 70/80, on avait coutume de dire : "Les Français ne veulent plus exercer certains boulots comme éboueurs", ceci pour justifier les flux migratoires. On constate à Paris que bcp d'éboueurs sont blancs, Français de souche comme on dit. Ce qui démontre que quand les boulots ingrats sont correctement rémunérés, ils trouvent preneurs.

Le paradoxe de l'Histoire est qu'aujourd'hui, une grande mixité ethnique compose les éboueurs de la Ville de Paris : Blacks, Blancs, Beurs. Dans les années 70, il n'y avait que des Beurs… et quelques Blacks. Comme quoi, quand on veut… 

Pour être ministre, il faut avoir lu Boileau

"Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage"

Je ne lis pas cet article… le énième sur les emplois non pourvus et les formations s'y rapportant. On se demande vraiment à quoi ils sont payés nos Sinistres du Chômage…

Le problème vient peut-être du fait qu'on change souvent de ministre et que le nouveau ou la nouvelle ne connaît rien au secteur ; alors le temps qu'il ou elle assimile les données, il ou elle nous ressort le marronnier qui a déjà servi aux ministres précédents depuis 30 ans.
Quand enfin le ou la ministre commence à réaliser le bourbier dans lequel il ou elle est, il ou elle se barre...

Tout juste !

C'est comme ça que je l'analyse d'où ma proposition (sérieuse) de nommer un chômeur au ministère du Travail. Ce serait alors le premier à connaître le sujet !

Chaque ministre a des conseillers. Je pense que ces conseillers sont des jeunes de 25 à 30 ans, issus des mêmes écoles, donc qui répètent ce qu'on leur a appris, mais la théorie est la même depuis longtemps car les profs sont les mêmes depuis longtemps, et leur job c'est d'enseigner pas de remettre en cause l'enseignement non valide.
Donc on a toujours les mêmes paradigmes.

Si les conseillers pouvaient être plus vieux, ils auraient plus de recul sur les cycles économiques et les comportements.
Si les conseillers pouvaient avoir eu une vie de travailleur normal (pour dire que Jacques Attali ça suffit, il conseille depuis 30 ans sans se remettre en cause et nous met dans la M. et lui se remplit les poches).
Donc les conseillers et les cabinets plein de jeunes ou de vieux n'ayant jamais travaillé en entreprise, ça suffit.

+1 quand tu vois l'intitulé de certaines filières sans le moindre débouché à la Fac, tu comprends:

"histoire de la mode" ça mène à quoi ?
"socio" mène à rien
"psycho" est une impasse

tout le monde le sait.

Elles sont archi bouchées comme filières.

A croire qu'il vaut mieux maintenir l'emploi d'un titulaire et d'un vacataire enseignant à la Fac et laisser au chômage des centaines de jeunes qui s'entassent dans des amphis bondés.

C'est sûr que la Fac gratuite, c'est chic.
mais à l'étranger les Facs sélectionnent, forment utilement en demandant aux étudiants + de fric

question de choix

Yves a écrit :Tout juste !

C'est comme ça que je l'analyse d'où ma proposition (sérieuse) de nommer un chômeur au ministère du Travail. Ce serait alors le premier à connaître le sujet !

Je serais sans doute compétent pour la question du chômage : Peu de chance que je le fasse baisser, mais je mettrais en place de vraies formations au métier de chômeur, la souffrance d'être au chômage venant pour moi en grande partie du fait que les salariés ne s'y préparent pas.

Pour la question du travail, j'aurais sans doute besoin de conseillers...

Je pense également que le prétendu problème des "emplois non pourvus" est une légende, dont le ressassement est a priori révoltant, mais qui ne me fait plus rien: il faut être magnanime, comme quand on pardonne un chien qui vous gueule aux oreilles quand vous passez près de la propriété dont il a la garde: il fait cela pour plaire à son maître, et parfois même-qui sait?- il veut jouer (même s'il faut se garder d'approfondir cette hypothèse).

Cela ne me fait plus rien, sauf un peu penser, car
-c'est une manière de dire: "bon, d'accord, nous autres administrateurs savons que le tâche est rude - X millions de chômeurs- mais ayez bien conscience, peuple de France, qu'il y a une certaine proportion de chômeurs qui ne nous facilitent pas la tâche, et qui sont ni plus ni moins que des irresponsables et des parasites". C'est un sel totalitariste que tous les partis, tous, mettent sur leurs frites.
-cela justifie les ateliers à la gomme dont le caractère infantilisant et décalé a été à juste titre dénoncé par d'autres sur cette plateforme.

Le cas des soudeurs et chaudronniers évoqué plus haut est très juste; je témoigne que n'ayant eu aucune formation de soudeurs, ni pratique, ni théorique (mais ça, ce n'est pas le plus grave), j'avais manifestement mon intérêt pour ce domaine, car on fait plein de choses utiles et à la pointe du savoir technologique, ou belles, ou les deux en même temps, avec le métal: ce fut un conseiller d'une autre région lointaine qui m'appela, et me donna finalement des coordonnées sur ma région; l'établissement dans cette dernière (désolé pour l'absence de données précises, mais depuis, je suis passé à d'autres rêves) ne m'a jamais recontacté.
Alors OK, j'aurais pu aller faire le forcing physiquement, mais qu'"on" ne vienne pas nous dire qu'"on" manque de soudeurs candidats en France.
Les employeurs veulent des gens formés ou expérimentés, et ils ont l'embarras du choix.

Pour toutes ces prétendues offres d'emplois non pourvues, il suffirait de les afficher dans les halls de PE, comme à la bonne vieille époque de l'ANPE.

Par ailleurs, je suis complètement d'accord avec l'inexactitude de l'hypothèse selon laquelle l'on refuserait en France de faire certains travaux. Et j'ajoute que ce n'est même plus une question de salaire (à condition de respecter le SMIC, et dans ce dernier cas, d'être à plein temps), car à la longue, que ne "donnerions-nous" pas pour être définitivement à l'abri d'un courrier ou d'une convocation pourri qui angoisse, gaspille le temps, n'apporte rien.

Errata
..."j'avais manifesté..."..., bien sûr

On peut revenir sur son propre message, quand on est connecté bien sûr, en cliquant sur le crayon en haut à droite du message.

Emplois non pourvus : certaines personnes sont tellement bêtes qu'elles croient les hypocrites qui sortent comme statistiques les offres secteur par secteur : bien sûr qu'il y a beaucoup d'annonces en hôtellerie-restauration car le renouvellement y est très important (conditions de travail déplorables, stress, salaires indignes) ou à l'usine (qui fonctionne surtout par missions intérim).

S'il y a une formation qui serait nécessaire pour une offre non pourvue que je continue à voir tous les jours, c'est chef d'équipe d'estampage : il faut apprendre à nettoyer, c'est simple. Je suppose que pour PE c'est de de l'estrempage.
Lavage et rinçage sont les deux mamelles du nettoyeur disait (à peu près) Sully.

(et je me paierai la tête de PE tant que l'annonce y sera)