Le crime de Mme Parisot, patronne du Medef

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Modérateurs : superuser, Yves

wapasha

Le crime de Mme Parisot, patronne du Medef

Message par wapasha »

altermonde.levillage- mardi 30 août 2005, Jean Dornac
Il n’aura pas fallu longtemps pour que la nouvelle patronne du Medef jette son venin sur les salariés, futurs chômeurs...

Pour cette femme, mais aussi pour tous les membres de la caste qu’elle représente, l’entreprise et, au-delà, l’économie sont un jeu... Elle affirme, dans l’édition de ce jour du Figaro : « Les règles du jeu sont mondiales, nous ne pouvons pas jouer avec d’autres règles. »

Alors, parlons un peu « jeu ».

Le jeu, notamment avec des mises d’argent, est une maladie qui mène le malheureux qui s’y laisse prendre à la ruine, la folie et de temps à autre, au suicide. Il n’y a rien de respectable dans cette manie de maniaque. Mais, au moins, ce joueur ne fait de mal qu’à lui-même s’il est célibataire ou à son entourage s’il est chargé de famille, ce qui est déjà plus grave. Les gérants de casino ont, en principe, le devoir d’interdire de jeu le malade qui va jusqu’à ces extrémités...

Lorsque Mme Parisot parle de jeu, au travers des « règles du jeu mondiales », je ne crois pas qu’il s’agisse uniquement d’une métaphore. Ces gens, qui aiment à se considérer comme des « capitaines d’industrie », agissent et pensent en joueurs. Et ces joueurs sont aussi irresponsables que ceux qui « flambent » au casino, au loto, ou autres pièges pour esprits infantiles.

Des irresponsables complets

Ce monde patronal actuel, en France comme partout ailleurs dans le monde, par dérive de l’esprit, une dérive idéologique il faut le rappeler, tente de nous faire croire que leur jeu est le cœur de la vie ; que sans lui, nul salut ! Or, comment pourrions-nous concevoir la moindre confiance en un monde de flambeurs ? Il faut être un peu sérieux et remettre les choses à leur place, ces gens en l’occurrence. Ils disent, c’est le sommet du culot et de la mauvaise foi, qu’ils prennent des risques. Allons donc ! Ils ne prennent jamais de risques pour eux-mêmes. Ceci était peut-être vrai dans le passé, mais c’est faux aujourd’hui. Les seuls qu’ils soumettent au feu du risque, ce sont leurs employés et leurs familles, soit une foule immense. Mais qu’importe, « ces sales gosses jouent » ! Et ils jouent d’autant plus fort, d’autant plus follement, qu’ils savent ne rien risquer puisque tous les dangers, toutes les conséquences néfastes reposent sur les épaules de ceux qu’ils exploitent déjà outrageusement dans leurs entreprises. Oui, ce sont des irresponsables qui deviennent des criminels au travers des conséquences de leurs jeux monstrueux. Ils gagnent ou perdent en utilisant la vie des autres, de ces pions ou jetons qu’on jette sur la roulette... Mais lorsqu’ils gagnent, les bénéfices, eux, ne reviendront jamais à leurs salariés, non, voyons, ce ne sont pas ces derniers qui jouent !...

Si l’on comprend cela, on comprend aussi que cette fonction « patronale » ne mérite pas le moindre respect de notre part, dès que nous sommes lucides sur ce qu’est ou devrait être la vie. Cette fonction est devenue profondément méprisable.

La vie des pions

A l’exemple des pions manipulés dans les salles de jeux, chaque joueur en achète ou en vend selon son humeur ou son inspiration du moment, selon qu’il gagne ou qu’il perd. Etre le pion est aujourd’hui le rôle des salariés dans l’essentiel des entreprises. Mais a-t-on demandé aux pions leur avis ? Non, bien entendu ! Un pion n’a rien à dire, il se caresse, il se jette nonchalamment sur la roulette ou dans la salle sous le coup de la colère ou de l’enivrement de la victoire.

Les délocalisations qui sont causes de tant de souffrances, aussi bien pour ceux qui perdent leur emploi que pour les « bénéficiaires » (quel mot pour désigner l’esclavage !), précaires à vie, correspondent simplement au déplacement des pions d’une case à une autre. La seule chose qui passionne ces patrons, ces misérables, c’est l’idée que telle ou telle case pourra lui rapporter plus, et encore plus et toujours plus. Et tant pis si, en cours des déplacements, telle ou telle case n’aura rien rapporté, on recommence ailleurs.

C’est cette mentalité désastreuse qui explique la phrase suivante de Mme Parisot : « Plus de fluidité est nécessaire sur le marché du travail, notamment par le Contrat nouvelles embauches. » Et de fait, ça ressemble à quoi, un pion qui fait de la résistance, qui ne se laisse pas déplacer au gré des fantaisies de son « propriétaire » ? La destinée d’un pion est de se laisser faire ! Point !

La langue de vipère patronale.


Les patrons du Cac 40, et ceux qui veulent leur ressembler, ne seraient pas de bons néolibéraux s’ils n’inversaient pas le sens des mots et si, sans cesse, il n’usaient pas d’une épaisse et lourde hypocrisie. Ainsi, lorsque Mme Parisot affirme : « Regardez à quels excès peut conduire l’obligation de reclassement, quand une entreprise en vient à proposer des reclassements en Roumanie à un salaire de misère ».

Il faut donc rappeler à la patronne du Medef que les délocalisations dans les pays les plus pauvres est le fait de la volonté patronale, financière et boursière. Les délocalisations sont voulues par leur monde ; les délocalisations sont un outil d’enrichissement plus rapide, plus complet par la suppression du travail dans un pays « réputé » cher, hé oui, le Smic coûte une fortune, les pleureuses de l’Ocde ne cessent de nous le rappeler ; et elles sont un outil d’enrichissement très rapide par l’exploitation monstrueuse des pauvres, le plus souvent illettrés, donc peu capables de se défendre, dans les pays envahis. Là, c’est faire œuvre de vampires ! Alors, lorsque je lis que Mme Parisot « pleure » sur les excès de certains de ses collègues, j’ai envie de lui dire : « Fermez-là Madame, vous êtes odieuse ! »

L’hypocrisie est tout aussi abjecte lorsque cette pauvre femme affirme encore à propos du « contrat nouvelles embauche » de Dominique de Villepin : « Les syndicats ont raison, il y a une forme d’instabilité,.. »

Du bout des lèvres, elle avoue, timidement, que le CNE est l’ouverture sur une précarité garantie. Oui, M. de Villepin, Mme Parisot, votre collègue (ou patronne ?) le confirme, vous jetez les salariés dans la misère de la précarité par votre ordonnance inique. Apprenez à concevoir la honte lorsque vos actes sont inhumains. Ce serait peut-être le début d’un peu de sagesse...

Cette femme, nouvellement élue à la tête du syndicat des patrons, de plus en plus synonyme de « syndicat du crime », se sert, pour justifier la faute de Dominique de Villepin, de la précarité générale de la vie. Oui, nous ne quittons pas l’abject... « Mais c’est inhérent à la vie. Beaucoup de choses dans la vie sont précaires, la santé c’est précaire, l’amour c’est précaire, la vie d’une entreprise c’est précaire, et le travail peut avoir une forme de précarité. »

Des gens responsables, s’ils savaient ce que signifie ce terme, s’ils s’intéressaient à la valeur de ce mot, ne s’abriteraient pas derrière la précarité de la vie pour justifier l’abandon dans la misère de tous ceux qu’ils veulent exploiter jusqu’à la dernière goutte de sang ! Un humain responsable, depuis toujours, se bat pour faire reculer la précarité de la vie. Et c’est d’autant plus vrai et nécessaire lorsque certains ont reçu ou pris, la responsabilité de la vie des autres. Le fond d’irresponsabilité extraordinaire contenu dans cette phrase de Mme Parisot montre à quel point les pouvoirs ont dérivé, ont dérapé depuis quelques décennies. Au lieu de servir ceux dont ils sont en charge, c’est-à-dire de les éloigner de la précarité, ce qui est le seul sens valable d’un pouvoir, ils se font servir en accentuant la précarité de ceux dont ils volent le sens de vie.

Il faut piller tous les humains, tous les pays.

Rendre la vie impossible à leurs salariés, ici mais aussi la vie de leurs victimes dans les pays pauvres, ne suffit pas à ces joueurs vampiriques. Pour Mme Parisot en effet, il faut mettre en place le puissant système de pillage des économies étrangères : « Nous ferions mieux de créer un vrai système de fonds de pension pour aider les entreprises à avoir des fonds propres plus solides et concurrencer les fonds étrangers. »

Voilà la solution pour s’enrichir sans se fatiguer comme le font si bien les fonds de pension américains. Ah le bel exemple ! Pour que les retraités deviennent des rentiers, avec la mentalité des rentiers, il faut « pomper », « assécher » les ressources des entreprises du monde entier y compris des pays pauvres. Le vol doit être total, absolu, sans rémission possible.

Les fonds de pension, les actionnaires de ce système proprement mafieux, sont en bonne partie responsables du chômage, chez nous et ailleurs. La rapacité de ces gens est telle qu’ils exigent des licenciements en masse juste pour que leurs placements rapportent plus gros...

En France nous avons connu, il y a de nombreux siècles, des bandes de pillards qui semaient mort et désolation partout où ils passaient. Et ce sera ma conclusion :
- J’accuse Mme Parisot et tous ses complices des différents pouvoirs, financiers, économiques, politiques et médiatiques, de s’être constitués en bande de pillards.
- Je l’accuse de préparer la misère de plus grand nombre, sans état d’âme, sans cœur et sans conscience.
- Je les accuse tous de semer la haine et de préparer les prisons à venir pour enfermer leurs innombrables victimes d’un futur très proche.

Nous, nous n’avons pas d’autre choix que de résister si nous voulons échapper aux pièges des joueurs-pillards.
source : http://altermonde.levillage.org/article ... ticle=3509

@+
resistances_

Le travail est précaire, la santé ou l'amour aussi

Message par resistances_ »

La nouvelle présidente du Medef fait ses premières armes à l'occasion de l'université d'été du mouvement à Jouy-en-Josas et en profite pour délivrer son message. Travailler davantage, accepter la précarité, inhérente à la vie et remettre la politesse au goût du jour.

L’université d’été du Medef qui a débuté lundi à Jouy-en-Josas est l’occasion pour sa nouvelle présidente de se faire connaître et d’imprimer sa patte. Celle qui a succédé à Ernest-Antoine Seillière avait été jusqu’à présent assez discrète. Son style discret tranche résolument avec le panache du baron. La « patronne des patrons » l’affirme dans un entretien au Figaro de mardi, elle veut « réhabiliter la bienveillance, la politesse, la courtoisie, la générosité, le respect, le pragmatisme ». Et avant tout, apaiser les esprits. Avant de rencontrer l’ensemble des organisations syndicales très remontées à l’orée de cette rentrée, Laurence Parisot souhaite « rétablir un peu de confiance, des relations plus normales, un peu moins de tension ».

Sur le fond aussi, elle invoque le pragmatisme. A propos du contrat nouvelle embauche qui suscite de vives polémiques du côté syndical, la présidente de l'Ifop estime que la précarité induite par ce nouveau type de contrat de travail est inhérente à la vie elle-même : « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ». Laurence Parisot invite à évaluer les effets de cette mesure dans quelques mois mais affirme avoir rencontré beaucoup de chefs d’entreprises très intéressés par ce dispositif.

"Travailler plus"

Face à la mondialisation et à la concurrence de pays comme la Chine, la présidente du Medef va « proposer que soit créé un observatoire national des métiers » afin d’être « plus rapide dans l’appréhension des évolutions pour mieux prévoir et organiser les formations ». Et d’ajouter « le seul moteur possible de la croissance, c’est que la France travaille plus ». La présidente du mouvement patronal souhaite donc renforcer l’écart entre les revenus du travail et les aides sociales en augmentant la prime pour l’emploi.

Sur le dossier fiscal, la présidente du Medef souhaite une clarification et une « fiscalité qui ne pénalise pas le travail et l’investissement ». Interrogée sur la montée d’un patriotisme industriel qui viserait à protéger les fleurons français de prédateurs étrangers, la présidente estime qu’il faut être cohérent. « On ne peut pas se féliciter que nos entreprises fassent des conquêtes à l’étranger et refuser la réciprocité ». Laurence Parisot en profite pour réclamer à nouveau la possibilité de créer des fonds de pension français, seul moyen de combattre à armes égales et de doter les entreprises « de fonds propres plus solides ».
superuser
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le vrai visage de Laurence Parisot

Message par superuser »

Eh ben voilà : on sait à quoi s'attendre !!!

D'apparence inoffensives, les femmes qui évoluent dans un contexte de concurrence/compétitivité et de machisme se dépassent, et font parfois pire que les hommes !!!

Voyez Margaret Thatcher, ou les nouvelles collègues de l'ex patron de Maryflo délocalisé au Maroc (si vous avez regardé le dernier Strip-tease sur France 3)...

Mais je ne crois pas que Laurence Parisot connaisse le vrai sens du mot précarité, elle qui est issue d'une bonne famille sans soucis financiers. La précarité vient du latin juridique precarius : "obtenu par la prière"... (merci Sylvie) Est-ce ainsi que l'on obtient la vie, l'amour et la santé ?

Laurence Parisot est bien la digne héritière d'Ernest-Antoine.
Yves
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Et Héritière… tout court !!!

Message par Yves »

SuperUser a écrit : "Laurence Parisot est bien la digne héritière d'Ernest-Antoine."

Je ne rajouterais que : "Héritière tout court", élevée avec une petite cuillière en argent (en or ou en platine !!!).

Forcément, ça modèle (nourrit) son discours…
poolpie

le vrai visage de Laurence Parisot

Message par poolpie »

superuser a écrit :Voyez Margaret Thatcher, ou les nouvelles collègues de l'ex patron de Maryflo délocalisé au Maroc (si vous avez regardé le dernier Strip-tease sur France 3)...
Consternant la profondeur de la connerie de la patronne qui préfère fermer son usine française plutôt que de virer son insupportable (pour ne pas être grossier ;) ) directeur qui ose même insulter les juges qui l'ont condamné pour harcèlement moral (même s'il n'ose pas l'avouer: quelle vermine ce type!). On voit une belle brochette de patrons et cadres à jeter dans ce dernier steap-tease, une des directrices d'usine en Tunisie ne valant pas mieux que son homologue masculin. Ca fait tout de même plaisir de voir que les ouvrières tunisiennes ne se laissent pas faire. Je suis plutôt non violent, mais des têtes de c... comme celles-là, ça me donne envie de les envoyer à l'hosto :oops: bien que je sache qu'elles ne comprendraient pas pourquoi ça leur arrive tellement elles sont humainement irrécupérables! :evil:
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