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la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 07 nov. 2014
par Invité
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Front de gauche, a qualifié vendredi l’interview de François Hollande sur TF1 d'«étape supplémentaire de riquiquisation de sa fonction, de sa personne et de notre patrie»
http://www.liberation.fr/politiques/201 ... on_1138518
2 extraits :
«Il a improvisé devant nous le rôle de conseiller de Pôle emploi.../...
«Face à la crise, il a trouvé comme solution 15.000 emplois d’avenir déjà votés par l’Assemblée nationale, une aide aux chômeurs seniors à qui il propose d’acquérir une bonne formation professionnelle avant de partir à la retraite, et enfin une invention de dernière minute, le travail forcé gratuit pendant trois mois rebaptisé service universel», a dit Jean-Luc Mélenchon.
Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 07 nov. 2014
par Yves
On n'a pas attendu cette conférence de presse pour constater la riquiquisation de la fonction de président et de la fonction de "dirigeant" dans son ensemble.
Aucune idée novatrice, aucune vision, voilà ce qui caractérise l'establishment français, à la tête de l'État et du patronat.
Ce qui est frappant (et très inquiétant) est l'impuissance d'Hollande qui paie aussi les pots cassés par Sarkozy. Car il faut le rappeler : L'augmentation spectaculaire du chômage depuis l'entame de son mandat est très liée aux plans antisociaux qui ont été différés à l'approche des élections présidentielles de 2012. Nous avons souvent évoqué ce sujet ici.
En solidarité avec Sarkozy, une partie du patronat a "retardé" de quelques mois l'annonce ou la mise en œuvre de plans de licenciements. Hollande en a hérité dès les premiers mois de son quinquennat.
Je ne suis pas un de ses supporters, mais on peut dire qu'il s'en prend plein la gueule depuis 2 ans et demi (tant sur le plan professionnel que personnel).
Pourtant, on devrait tous souhaiter qu'il réussite alors que bcp se réjouissent de ses échecs. On oublie trop souvent que quand un président échoue, c'est la France qui prend l'eau.
Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 07 nov. 2014
par bebert
Je ne suis pas un de ses supporters, mais on peut dire qu'il s'en prend plein la gueule depuis 2 ans et demi (tant sur le plan professionnel que personnel).
Personne ne l'a poussé à se présenter... Et force est de reconnaitre qu'il n'a pas les moyens de ses ambitions.
Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 07 nov. 2014
par carreau
A chaque fois que je le vois, je repense à son interview chez Bourdin
Hollande chez Bourdin: "Les Français ne m'ont pas élu parce que j'avais un programme étincelant!"
Sarkozy aurait été moins arrogant, il aurait jamais eu le job
Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 07 nov. 2014
par Chiz
Sarkozy aurait été moins arrogant,
Alors maintenant qu'il a changé, il pourrait être élu ? J'aimerais autant pas

Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 09 nov. 2014
par Chiz
Cependant je n'ai rien demandé au secrétaire général de l'Elysée

Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 09 nov. 2014
par betman2014
Bonsoir,
Ce phénomène se constate avec tous: le premier ministre, tous les présidentiables à l'UDF etc ...
L'affaiblissement est surtout dû aux développements des moyens de communication et à la surdiffusion des informations (chaines TNT en boucle).
Avant il y a avait plus de théatralisation et les journalistes ne pouvaient pas interrompre un président comme on le fait maintenant: par exemple du temps Mitterrand ou de Giscard c'était beaucoup plus emphatique.
C'est l'époque. On va bientôt avoir des politiques poubelles: on pourrait imaginer des villes entièrement technologiques avec des logements pots de yaourts entièrement standardisés et le soir on cliquerait sur son écran pour éjecter un député comme on clique au mac do pour choisir un hamburger.
J'ai décidé de terminer ma vie sans plus me battre. Hier Veolia menaçait de couper l'eau de l'immeuble: il s'agissait d'un problème banal de syndic mais dans la plus grande vulgarité Veolia prend les locataires en otage.
Mais au fait pourquoi on me parle aujourd'hui de Veolia, qui a décidé de privatiser ? qui a fait le choix de ce nouveau monde ?
Visiblement il est efficace.
Moi je m'en fiche, je n'ai pas d'enfants. Je ne voulais pas qu'ils revivent tout ça.
A+
Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 09 nov. 2014
par Yves
La théâtralisation de la vie politique n'explique pas tout.
Pour construire un individu, une personnalité, un tempérament, il faut un parcours de vie riche en rebondissements, en événements, en crises et difficultés.
La génération de politiques susceptibles "d'incarner" le pouvoir en France (les Sarko, Hollande, Bayrou, Royal… et consorts) ont connu des parcours pépères, bourgeois, conformistes… sans aucune prise de risque, sans grandes difficultés.
Ce sont des enfants gâtés. Et les enfants gâtés font rarement de grands hommes.
Il en est de même dans les affaires, dans le business, où toute une génération "de fils de… et de filles de…" sont aux commandes de notre économie.
C'est particulièrement emblématique au Medef où Gattaz a succédé à Parisot. Un "fils de…" a pris la succession d'une "fille de…".
Nos dirigeants manquent d'audace, d'idées, de vision… tout simplement parce qu'ils n'ont rien vécu d'autre que la facilité.
On ne cherche pas quelque chose à manger quand on n'a pas faim.
Re: la riquiquisation de la fonction de président
Publié : 10 nov. 2014
par betman2014
Salut,
Il y aussi une faiblesse dans la capacité à prendre des mesures nouvelles: on continue à utiliser les vieilles ficelles: emplois jeunes, etc ...
Quant à nos économistes on a de bons mais ils ne sont pas écoutés ou c'est mal appliqué: par exemple on nous reparle du contrat unique (fusion CDI/CDD) mais les économistes ont bien précisé qu'il y a un prérequis; ça ne peut s'appliquer qu'en période de prospérité.
Lors des subprimes les mathématiques ont également été mises en causes mais en réalité tout le monde fait fi des hypothèses. On utilise les maths ou l'économie en se limitant à des formules alors que la magie n'existe pas.
Sans travail de fond et une analyse vraie en prospective économique, une modification vraie des enseignements et non pas du remarketing de filières là on s'orientera pas vers le monde de demain.
On se croirait à la foire-fouille quand on regarde les débats d'aujourd'hui. Et ne parlons pas du microcosme et des relations entre les politiques et les journalistes (sentimales, etc...) qui ne contribuent pas à l'ouverture et à la réduction des clichés.
A+