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"Stimuler la concurrence" nouveau mot d'ordre de Pôle emploi

Publié : 22 juil. 2009
par naejjm

Faire sous-traiter le suivi de 320 000 dossiers .

Publié : 22 juil. 2009
par naejjm

Appel aux opérateurs privés

Publié : 22 juil. 2009
par naejjm

Re: "Stimuler la concurrence" nouveau mot d'ordre de Pôle emploi

Publié : 22 juil. 2009
par maguy
C'est vraiment injurieux pour les popauls :evil:

En quoi opposer ces services créera des emplois ?

Je sens qu'il va y avoir du sport...

Re: "Stimuler la concurrence" nouveau mot d'ordre de Pôle emploi

Publié : 22 juil. 2009
par renaud21
Je rappelle que la sous-traitance de l'abbatage d'une partie du bétail n'est pas toute récente : depuis plusieurs années déjà, une partie des bêtes sont envoyées vers des petites structures dites d'insertion dont les agents sont en statue privé, payés par divers moyens (fse, région, ville ...).

Re: "Stimuler la concurrence" nouveau mot d'ordre de Pôle emploi

Publié : 22 juil. 2009
par renaud21
maguy a écrit :En quoi opposer ces services créera des emplois ?
Le but n'a jamais été de créer des emplois, mais au contraire de faire des économies, et donc finalement empêcher la création d'emplois. Les agences privés qui vont faire le boulot ne vont pratiquement pas embaucher, alors que si pôle emploi avait eu tout ce boulot, il aurait été obliger d'embaucher (de part le statut publique moins exploiteur, et grâce au léger poids syndical).
Il faut continuer à expliquer que la concurrence détruit des emplois. Mais comme toujours, le chantage au coût financier fait passer la solution ultra-libérale.

Re: "Stimuler la concurrence" nouveau mot d'ordre de Pôle emploi

Publié : 26 juil. 2009
par naejjm
Pôle emploi : les Mariannautes contre le recours au privé

Face à la décision de Laurent Wauquiez d'en appeler à des entreprises privées pour aider le Pôle emploi, incapable de faire face aux licenciements, les Mariannautes s'insurgent contre un échec cuisant qui ouvre la voix à un démantèlement des services publics.
«Mettre Laurent Wauquiez au chômage, voilà la solution !», suggère Roubar. Pas sûr qu'à l'extérieur il soit bien plus efficace qu'au ministère... Relayée par le blogueur SuperNo, la décision du ministre de l'Emploi de confier certains dossiers du Pôle du même nom à des entreprises privées a déchaîné la colère des Mariannautes.
«La réforme des ASSEDIC et ANPE a abouti à un fiasco intégral : le Pôle-Emploi, résume Movil. Il faut dire que Sarkozy avait choisi son moment comme pour toutes les autres mesures qui sont venues se cogner contre la réalité de la crise.»

La privatisation : une solution prévisible !
«Doit-on voir dans cette réaction un aveux d'incompétence», s'interroge Lemmy76. Bégé, formateur en insertion, relève que «ce n'est pas nouveau de confier au privé le soin d'assurer la gestion de différents dispositifs publics.» En revanche, et comme le remarquai t également Dominique Seux, éditorialiste aux Echos, c'est le nombre de dossiers traités qui explose : une vraie révolution d'échelle !

Mais rares sont ceux qui sont surpris de cette décision : «Quel est au fond l'objectif de Sarkozy et de ses acolytes ? Demande Isabelle 78. Offrir toute la richesse de ce pays au secteur privé.» Pour Manu, «Sarko est là pour liquider le social», et d'évoquer Thatcher ou Reagan, pendant que Kalos s'amuse à imaginer qu'un jour, le bon roi Sarkozy privatise... la Police !

«Même du temps de l'ANPE, on ne peut pas dire que ça marchait bien !», observe 24 heures de travail par semaine qui plaide pour... la semaine de trois jours ! Delespaul fait lui carrément les louages d'Ingeus : «un vrai suivi, une vraie écoute» qui ont permis au Mariannaute de trouver du boulot...

...contrairement à Paul Muad Dib qui a un souvenir très houleux des trois mois de suivi privé qui n'ont abouti à aucune embauche, malgré des rendez-vous quotidiens avec «un pov gars qui en connaissait beaucoup moins sur tous les sujets, y compris le fonctionnement d'un ordinateur». «Public ou privé, quand on cherche du boulot, on fait tout ce qu'on peut pour en trouver», juge Jean.

«Mais à quelle prix ?», demandent Estienne et d'autres qui pensent que, pour une efficacité jamais prouvée, l'addition pourrait être bien plus salée qu'avec la bonne vieille ANPE, toute imparfaite qu'elle fut. Mr Truc évoque des chiffres qui font froid dans le dos : pour 6 fois le prix de l'ANPE, 5,7% des demandeurs d'emplois auraient trouvé du travail au bout de 9 mois, soit une performance trois fois moindre que celle de l'agence d'Etat !

«Les bosseurs, ceux qui veulent travailler, devront bientôt payer pour avoir cette chance», prophétise Jeannot14. «Qui décidera de supprimer les allocations chômage en cas de refus de poste ?», renchérit Jaguar. Las, outrés, tous pointent la responsabilité de l'Elysée et nombreux sont ceux qui restent incapable de comprendre, comme Nialab : «et dire que plus d'un Français sur deux est prêt à revoter pour le nain.» A croire que l'idée même d'alternative leur a échappé.
Sylvain Lapoix - Marianne | Dimanche 26 Juillet 2009

L'INTÉRIM RAFLE LA MISE

Publié : 30 juil. 2009
par superuser
Sodie et Manpower sont les deux principaux prestataires privés sélectionnés par Pôle Emploi pour assurer le placement de 320.000 demandeurs d'emploi. L'opération, prévue jusqu'en 2011, coûtera 466 millions d'euros.

Très prometteur, le marché du placement des chômeurs se partagera cet automne entre une poignée d'acteurs. Après avoir lancé un appel d'offres fin mars, Pôle Emploi s'apprête à publier, demain, la liste des entreprises sélectionnées pour assurer le suivi de 320.000 demandeurs d'emploi jusqu'en 2011. C'est la première fois que le service public fait appel aussi massivement aux prestataires privés : les expérimentations se limitaient, jusqu'alors, à 46.000 demandeurs d'emploi. Sans surprise, les entreprises d'intérim, qui participent aux expérimentations depuis leur lancement, raflent une grosse partie de la mise. Manpower (avec 11% de la valeur de l'appel d'offres), Vediorbis (7%), Eurydice (6%) et Adecco (5%) figurent ainsi parmi les principaux lauréats. Ils vont surtout s'occuper des chômeurs de longue durée.

A leur côté, on retrouve les cabinets de reclassement ayant participé, eux aussi, aux premières expérimentations. Sodie Emploi (groupe Alpha), qui s'était porté candidat pour 60% des lots, s'octroie près du quart du marché (22%). «Nos prix ne sont pas inférieurs à ceux de nos concurrents. C'est l'offre technique qui fait la différence», se félicite Pierre Ferracci, PDG du groupe. Altedia, en partenariat avec l'Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), capte 6% du marché. Ces acteurs vont davantage s'occuper du reclassement des licenciés économiques. Les associations locales, qui avaient tenté de glaner une partie des 66 lots proposés, ont eu du mal à s'imposer face à ces poids lourds.

Un choix peu «pertinent»

L'appel d'offres se décline, en fait, en deux prestations. La première vise à accompagner 170.000 chômeurs considérés comme «loin de l'emploi». L'autre concerne 150.000 licenciés économiques. Le coût du projet était estimé, à l'origine, à un peu moins de 100 millions d'euros cette année et à 200 millions pour chacune des deux années suivantes. La facture sera, finalement, légèrement inférieure. Compte tenu des prix proposés par les opérateurs, elle devrait atteindre 466 millions d'euros.

Les plus compétitifs ont proposé un prix de 1.580 € par dossier, dans le cas de chômeurs en difficulté, et de 2.000 € dans le cas de licenciés économiques. La facturation sera, dans tous les cas, fonction des résultats obtenus : les opérateurs privés toucheront la moitié de leur rémunération après avoir rempli une liste déterminée d'actes d'accompagnement, puis 25% en cas de retour à l'emploi, et 25% en cas de maintien six mois plus tard.

Hier, la CGT a estimé qu'il aurait été «plus pertinent» d'embaucher des personnels qualifiés dans le service public de l'emploi «plutôt que de sous-traiter» au privé. «La crise fait des heureux», ironise le syndicat.

http://www.lesechos.fr/info/france/0208 ... gnants.htm