Et c'est pas tout ! Je ne sais pas si ce brave Macron a été au contact de ce monde du travail dur, mal payé, qu'il ne connaît sans doute pas ; s'il a vu de près des femmes trop grosses, avec des grosses mains rouges parce qu'elles bossent depuis toutes jeunes dans un milieu froid et humide, la peau abîmée, le dos tordu. Illettrées et moches en plus... Fi ! quel monde, mon cher, et votre grand fils Gaëtan, toujours aux States je croâ...?
Moi je ne travaille pas dans un abattoir mais dans des usines de fabrication de bouffe (saucisses, viandes préparées, salades, galettes etc.) ; les conditions de travail y sont moins dures je pense, pourtant les femmes qui y bossent depuis 15 ou 20 ans sont dans un sale état aussi. (c'est aussi pour ça que je préfère l'intérim, pour éviter d'y laisser ma santé)
Ces usines se trouvent en pleine campagne et font les deux huit ou les trois huit. Et si Macron n'était pas si con, il réaliserait qu'il est impossible de rentrer chez soi à 4h ou de partir bosser à 5h du matin sans disposer d'un véhicule. Eh oui, il n'y a pas de transports en commun à la campagne, ou si peu. Les gens ils l'ont leur permis, ils font du covoiturage quand c'est possible, pour économiser parce que les salaires sont bas et pour laisser la voiture au conjoint qui n'a pas les mêmes horaires.
Et même si Macron payait le permis à ceux qui ne l'ont pas, ils feraient comment pour se payer une voiture et le carburant ? Un couple de salariés de l'agro-alimentaire peut se payer une voiture mais pas deux, les salaires sont trop bas et c'est surtout de l'intérim, donc des salaires partiels.
De toutes façons quand tu as bossé 7 heures dans une usine à 4 °, tu risques l'accident en rentrant chez toi si le trajet dure plus d'un quart d'heure, parce que tu t'endors au volant.
La solution n'est sûrement pas d'envoyer les gens bosser à 60 kms.
La solution réside à mon avis dans la multiplication de petites entreprises qui feraient de la qualité, et qui seraient réparties sur le territoire. Mais c'est le contraire qui se fait : des entreprises qui grossissent en tuant les autres, et font du bas de gamme. Exemple : le site de Kermené en Centre Bretagne (abattoir et transformation) s'étend sur 10 hectares et produit du pas cher bas bon.
Gad aussi est dans le tréfonds du bas de gamme, et coûte cher en subventions.
Allez, l'activité de Gad n'est pas perdue pour tout le monde... Au fait combien de kms entre ces deux boîtes ? Une soixantaine...
Au fait s'il y a des illettrés dans ces boîtes est-ce que ce n'est pas la faute de notre enseignement démocratique et républicain ? normalement non élitiste...
Emmanuel Macron en est conscient apparemment : " Parce que ce qui est inacceptable, c'est le quotidien que vivent ces femmes et ces hommes, Madame, c'est précisément de ne pas avoir l'éducation primaire à laquelle ils ont droit", a-t-il crié (à l'Assemblée Nationale).