Entretien avec un psychologue du travail...
Publié : 21 mai 2014
Je me réjouissais d'avoir cet entretien que m'avait proposé ma conseillère pole-emploi, me disant qu'il me permettrait de voir mon avenir avec plus de confiance et que je pourrais me sentir moins oppressé me sachant suivi par une personne qui pourrait m'aider à trouver de nouvelles opportunités.
On a de ces idées parfois, l'optimiste ne me réussit guère.
5 minutes avant d'entrer dans le bureau de Mr P......, soudain une intuition fulgurante comme il m'arrive d'en avoir de temps à autre : "prépare-toi c'est un homme dur !"
Il vient me chercher. Je lui souris. Aucun sourire en retour. Masque froid.
Durant trente minutes, j'ai eu l'impression permanente et désagréable d'être mis en accusation. Dès le début, il me dit : "parlez-moi de votre parcours !" Je lui expose brièvement mon passé professionnel, mes difficultés...
"Comment pouvez-vous expliquer ces 6 années sans emploi ? Vous n'avez même pas occupé un poste en intérim !" J'étais l'accusé et le procureur me bombardait de questions visant clairement à me déstabiliser. Je répondais du tac au tac : "J'ai postulé à de nombreuses offres, lorsqu'il y en avait encore, j'ai envoyé de nombreuses candidatures spontanées, j'ai effectué des EMT, des stages, j'ai fait une formation...".
Il me répond sans se démonter le moins du monde : "quelqu'un que je vois dans votre situation, je me dis qu'il est responsable de ce qui lui arrive. On ne peut rester aussi longtemps sans occuper un emploi sans qu'il n'y ait un problème !"
Je lui réponds : "oui, je n'ai pas de permis ce qui m'interdis de postuler à certaines offres !" - "Eh bien voilà !" me répond-il, "c'est pour cela que vous ne trouvez pas d'emploi !"
"Non !" que je lui répond avec aplomb. Il vaut mieux en avoir face à ce type de "psychologue" qui me semble-t-il n'a pas une once de psychologie.
"Non, la totalité des offres auxquelles j'ai postulé sur ces 6 années ne nécessitaient pas de permis !" A chaque fois, la réponse était négative ou je n'obtenais aucune réponse et ce dès le début de mes recherches.
"Oui, c'est vrai ! De nombreux employeurs ne se donnent plus la peine de répondre !" me dit-il. "Et qu'attendez-vous pour repasser le permis ?"
"J'ai fait deux tentatives en septembre 2012 et début 2013 qui se sont toutes deux soldées par un échec. Faute de budget régional, j'ai dû quitter l'auto-école sociale au bout de 5 leçons de code !"
Une nouvelle torpille qui ne touche pas son objectif. Il m'en balance une autre : "et la mobilité géographique ?" "Vous n'êtes pas sans savoir que de nos jours avec les difficultés du marché de l'emploi actuelles, il faut être prêt à quitter sa région ? Il réfléchit un instant : "d'autant que l'emploi sur la région est très difficile !" Tiens ! Un point sur lequel nous sommes d'accord.
"Qu'attendez-vous pour postuler à l'extérieur et au besoin vous logez dans un hôtel un ou deux mois !"
"La mobilité géographique est un concept intéressant, mais creux sans envergure financière suffisante comment voulez-vous étant en ASS que je finance une telle démarche ?"
"Vous pouvez trouver des hôtels à des prix attractifs !" - Il avait réponse à tout...
"Je lui répond, avec mon allocation et les factures qui continuent à pleuvoir, même si je vis chez ma mère, je ne pourrais jamais y arriver. D'autant plus qu'aucun propriétaire ne me signera de bail avec un salaire au SMIC, arrivant tout juste dans un emploi !"
Il m'a dit qu'il était impossible que je bénéficie d'une formation (sauf à m'autofinancer) et m'a proposé de m'inscrire en "entreprise pédagogique" auprès du GRETA du Pays-Basque pour compléter ma formation de secrétaire avec de la comptabilité.
C'est maigre ! Mais, je n'ai pas le choix... j'attends l'appel du GRETA pour une convocation pour un entretien durant lequel ils devront déterminer mes besoins de formation.
Il m’a aussi dit que je pourrais éventuellement réfléchir compte tenu de mon parcours au statut d’auto-entrepreneur.
On a de ces idées parfois, l'optimiste ne me réussit guère.
5 minutes avant d'entrer dans le bureau de Mr P......, soudain une intuition fulgurante comme il m'arrive d'en avoir de temps à autre : "prépare-toi c'est un homme dur !"
Il vient me chercher. Je lui souris. Aucun sourire en retour. Masque froid.
Durant trente minutes, j'ai eu l'impression permanente et désagréable d'être mis en accusation. Dès le début, il me dit : "parlez-moi de votre parcours !" Je lui expose brièvement mon passé professionnel, mes difficultés...
"Comment pouvez-vous expliquer ces 6 années sans emploi ? Vous n'avez même pas occupé un poste en intérim !" J'étais l'accusé et le procureur me bombardait de questions visant clairement à me déstabiliser. Je répondais du tac au tac : "J'ai postulé à de nombreuses offres, lorsqu'il y en avait encore, j'ai envoyé de nombreuses candidatures spontanées, j'ai effectué des EMT, des stages, j'ai fait une formation...".
Il me répond sans se démonter le moins du monde : "quelqu'un que je vois dans votre situation, je me dis qu'il est responsable de ce qui lui arrive. On ne peut rester aussi longtemps sans occuper un emploi sans qu'il n'y ait un problème !"
Je lui réponds : "oui, je n'ai pas de permis ce qui m'interdis de postuler à certaines offres !" - "Eh bien voilà !" me répond-il, "c'est pour cela que vous ne trouvez pas d'emploi !"
"Non !" que je lui répond avec aplomb. Il vaut mieux en avoir face à ce type de "psychologue" qui me semble-t-il n'a pas une once de psychologie.
"Non, la totalité des offres auxquelles j'ai postulé sur ces 6 années ne nécessitaient pas de permis !" A chaque fois, la réponse était négative ou je n'obtenais aucune réponse et ce dès le début de mes recherches.
"Oui, c'est vrai ! De nombreux employeurs ne se donnent plus la peine de répondre !" me dit-il. "Et qu'attendez-vous pour repasser le permis ?"
"J'ai fait deux tentatives en septembre 2012 et début 2013 qui se sont toutes deux soldées par un échec. Faute de budget régional, j'ai dû quitter l'auto-école sociale au bout de 5 leçons de code !"
Une nouvelle torpille qui ne touche pas son objectif. Il m'en balance une autre : "et la mobilité géographique ?" "Vous n'êtes pas sans savoir que de nos jours avec les difficultés du marché de l'emploi actuelles, il faut être prêt à quitter sa région ? Il réfléchit un instant : "d'autant que l'emploi sur la région est très difficile !" Tiens ! Un point sur lequel nous sommes d'accord.
"Qu'attendez-vous pour postuler à l'extérieur et au besoin vous logez dans un hôtel un ou deux mois !"
"La mobilité géographique est un concept intéressant, mais creux sans envergure financière suffisante comment voulez-vous étant en ASS que je finance une telle démarche ?"
"Vous pouvez trouver des hôtels à des prix attractifs !" - Il avait réponse à tout...
"Je lui répond, avec mon allocation et les factures qui continuent à pleuvoir, même si je vis chez ma mère, je ne pourrais jamais y arriver. D'autant plus qu'aucun propriétaire ne me signera de bail avec un salaire au SMIC, arrivant tout juste dans un emploi !"
Il m'a dit qu'il était impossible que je bénéficie d'une formation (sauf à m'autofinancer) et m'a proposé de m'inscrire en "entreprise pédagogique" auprès du GRETA du Pays-Basque pour compléter ma formation de secrétaire avec de la comptabilité.
C'est maigre ! Mais, je n'ai pas le choix... j'attends l'appel du GRETA pour une convocation pour un entretien durant lequel ils devront déterminer mes besoins de formation.
Il m’a aussi dit que je pourrais éventuellement réfléchir compte tenu de mon parcours au statut d’auto-entrepreneur.