L'Emploi et le Chômage en Débats

Pour alimenter le débat sur le chômage des seniors, l'apprentissage pour les DELD, je vous propose de voir ou revoir un "envoyé spécial" sur les retraités qui reprennent un boulot aux USA.
http://www.youtube.com/watch?v=B08NKQo9xug

Une équipe d'«Envoyé spécial» est allée aux Etats-Unis il y a quatre ans afin de mesurer l'impact de la crise sur les retraités. En 2013, alors que les signes de la reprise économique se font sentir, la condition des seniors américains s'est-elle améliorée ?

Ce reportage est vraiment intéressant, les américains ne voient pas les choses comme nous concernant le travail d'une part et les personnes âgées d'autre part ; ils les exploitent sans vergogne, mais apprécient aussi le fait que les vieux prennent leur temps.

Ce documentaire me rappelle "on achève bien les chevaux".

Bonjour,

Une gérante de ssii me disait qu'elle avait vu un couple de vieux à Détroit tenir un restaurant. Detroit une ville sinistrée.

En France, cela risque d'arriver aussi.

Il ne s'agit pas d'une question de regard de la société: quand on n'a pas le choix, il faut vivre; mais les solutions résident souvent à se mettre avec qqn et monter sa propre affaire, avec les aléas que l'on connait. Un quotidien souvent où il faut voir au jour le jour comme un gamin de 8 ans.

A+

Celui qui a sa propre entreprise de restauration peut très bien continuer à tenir son restau après l'âge habituel de la retraite en France. Dans ma commune un des bistrots a été tenu jusqu'à sa mort par un vieux couple ; ils avaient toujours été là, vendant aussi les accessoires pour vélos à une époque plus ancienne ; ils avaient leurs habitués, il y avait une grosse cuisinière à bois dans le café, et ils se seraient sûrement bien fait ch... s'ils étaient restés chez eux.

Mais dans le reportage d'"envoyé spécial", la dame de 80 ans qui travaille dans le restau, elle est d'abord serveuse, puis elle devient manager, responsable d'une équipe de 20 personnes, fait les commandes, gère la caisse, travaille 60 heures par semaine et gagne l'équivalent de 1200 euros par mois. Le patron est un jeune qui la trouve formidable...
(on ne nous montre pas dans quelle Porsche il roule)

C'est pas du tout le même genre.

Ce qui me surprend dans ce reportage c'est l'absence totale chez ces personnes ballotées par la crise, de remise en cause du système capitaliste, productiviste, de la croissance perpétuelle, de la consommation sans frein, de l'endettement.
Quand ça va mal, on prie le bon Dieu que la situation s'améliore ; les plus fragiles meurent de misère ou se suicident, et ceux qui peuvent restent debout jusqu'à la prochaine crise.

Serabeth:

Dans ce pays quand tu es la g... dans le caniveau tu intègres l'idée que c'est de ta faute, que tu as fait un truc que dieu ne te pardonne pas et que tu dois supporter la punition divine afin de gagner ta place au paradis. Quand une majorité de gens pensent de la sorte, les très riches sont tranquilles leur pouvoir ne sera jamais contesté.

PS:
Et quand un blanc issu de la classe moyenne devient milliardaire cela entretient le rêve américain: tout le monde peut devenir riche et peut piétiner la g..... des autres s'il fait des efforts et travaille dur.

Je ne sais pas s'il y a autant d'américains qui deviennent milliardaires en quelques années, que d'américains qui finissent dans leur voiture en 3 mois.

J'ai trouvé intéressant aussi dans le reportage, l'éclairage que donne la politologue Nicole Bacharan qui connaît bien les USA, à la fin ; elle compare la situation en général des retraités ici et outre-Atlantique et ce n'est pas forcément meilleur ici.

Ce qui m'a bien étonnée aussi c'est la mortalité infantile, plus forte aux USA qu'en France. (l'espérance de vie plus faible, je savais).