L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour à tous, en cette veille de Pâques, chocolats et renouveau (on y croit encore et toujours)...

Humeur...

Sujet que j'ai déjà, je pense, abordé par le passé.
Juste histoire de savoir si certains ici rencontrent la même frustration (parmi celles nombreuses réelles ou que l'on peut se créer, en tant que demandeur d'emploi).

"Eligible" à certains contrats aidés, cela fait un bail que leur existence fait débat dans ma p'tite tête.
Et sur le terrain.

Les candidatures dans certains milieux (fonctions publique et associatif), étant devenus l'équivalent de la poule aux œufs d'or, avec des attentes et des exigences à la hauteur de postes de cadres...Bac + 5, expérience exigée en...tout, véhicule exigé, liste de compétences à rallonge, etc.
Certains contrats aidés ne sont plus aidés.
Ils aident ceux qui embauchent.
Et qui abusent (comme les stages chez les plus jeunes).
Rien de nouveau, me direz-vous.

Comment les pouvoirs publics, ne peuvent-ils pas assainir ces emplois précaires, en exigeant qu'ils soient pourvus par des candidats en réelle difficulté ?
Quelque soit l'âge ? En lien avec leur expérience ou diplôme ?

Ces contrats selon vous, sont-ils une nécessité, ou discriminants ?

La question de l'âge...
Avant tout, je n'ai rien contre les jeunes, et sais bien qu'ils se trouvent en galère, d'où des dispositifs de soutien démultipliés pour booster leur entrée sur le marché du travail.

J'ai 45 ans, des compétences, seulement un Bac + 3...D.E. longue durée...
Région que je ne peux quitter pour l'instant, précaire avant même que la dernière crise ne vienne nous bourrer le crâne.

Officiellement pas de limite d'âge pour les CAE-CUI.
Officieusement, moins de charges pour les moins de 26 ans.

Et dernièrement, les contrats d'avenir...
J'avoue, là, j'ai les boules.

Les secteurs pour lesquels je postule par rapport à mon profil principal (même si assez polyvalente...), n'embauche plus qu'en contrat d'avenir, de 36 mois.
Je ne corresponds pas aux critères de sélection.

Des formations payées par la Région et les contribuables, après étude de marché des besoins pour la dite région, n'ont plus aucun sens, pour ceux qui ont dépassé la date de péremption et ceux qui n'habitent pas en ZUS et autres Z...et surtout, deviennent...trop qualifiés pour les collectivités et les associations.
Même si j'entends qu'ils continuent de se démerder pour embaucher à leur convenance, des jeunes qui ne sont pas si "sans qualification" que ça...

Bon...
Bonnes Pâques avec ou sans Pô-pôle.

Pt'ites fôôôtes...Sorry.

RE:

Il en est des contrats d'Avenir comme des trois A A A des agences de notations pour la France!
C'est à dire que ce n'est pas un long terme sur l'avenir mais juste des mesures idéologiques:
pour :
1° faire baisser les chiffres du chomage, les contrats d'avenir ont couté 3 milliars d'euros par an à la collectivité,
http://www.20minutes.fr/economie/120786 ... s-sallonge

2° faire baisser à tout prix le cout du travail, tel que défini, d'abord par bruxelles, et, ensuite par le NOM!

Sachant qu'il est peu valorisant d'aller bosser pour 650 €par mois , en dehors du fait que tu peux dire à ton entourage: " JE TRAV ai ai ai lle lle , moi.....et que tu perds ensuite une partie de ton apl, quelques avantages connexes dont la CMU , il faut y réflechir à deux fois....

De toute façon, avec la mise en route du SMIc à 5 € de l'heure qui se prépare, les cae et autres plaisanteries idéologiques seront bientot dépasées et osbsolètes....

Réfléchissez bien avant de reprendre un emploi de galérien.

En trois ans, mes revenus se sont améliorés un peu mais sans que je franchisse le seuil de pauvreté dans le "bon" sens.
La sanction sur l'APL a mis deux ans à me tomber dessus.
Résultat, mon loyer a flambé alors que mes revenus sont moins importants que ceux que j'avais il y a deux ans.
Le surcoût est de 2000 euros sur un an. Conclusion: J'ai travaillé deux mois pour rien et en prime je pourrais me retrouver dans des difficultés financières.
Il va falloir que mes revenus atterrissent (diminuent) en douceur (pour que l'APL remonte) autrement je suis condamné à trouver des revenus chaque année pour ne pas finir à la rue.

Certains vont être choqués par mon propos.
Sous prétexte que je suis un crevard je ne dois pas avoir une analyse rationnelle de la situation comme le font la plupart des patrons?

Juste pour rectifier, ce ne sont pas des "contrat d'avenir" (qui n'existent plus) mais des "emplois d'avenir" (EA) qui eux sont ouverts aux Jeunes de 16 à 25 ans et aux reconnus TH jusqu'à 30 ans en CDI ou CDD de 1 à 3 ans.
Ouverts dans un premier temps au secteur Non Marchand il ont été élargi à certaines sociétés du secteur privé
http://travail-emploi.gouv.fr/emplois-d ... 16015.html

De là à dire qu'il y a un avenir dans ces contrats, je n'oserai pas


Vous vous parlez plutôt des CUI CIE (secteur marchand) ou CUI CAE (secteur non marchand) qui eux pullulent depuis des années et qui augmentent au gré des injonctions du Gouvernement (idem pour le taux de prise en charge). Le public éligible et le taux de prise en charge font l'objet d'un Arrêté Préfectoral où on retrouve, toutes régions confondues ou presque, les +50ans et les DELD.
Perso je n'ai jamais fait la pub de ce type de contrat mais si un demandeur est intéressé je lui en parle sans problème

RE:

Merci pour la précision, Paulactu, on s'y perd dans tous ces dispositifs....
Bientot, il y aura un contrat pour celui qui est gros, un pour celui qui est maigre, un pour celui qui est blond, un pour celui qui est brun etc....

Un contrat simple, payé normalement, comme dans ma jeunese, ça serait plus simple, non?
(Comme avant l'Europe, en 1992, et la montée du chomage, quoi)

Merci à tous pour vos commentaires. Et pour votre humour, parfois acide.
Je prie les appellations contrôlées des contrats de France et de Navarre de bien vouloir accepter mes plus plates excuses (Emploi d'Avenir et non Contrat d'Avenir).
Et j'ai toujours plaisir à lire Paulactu, qui apaise tant bien que mal le côté parfois assez émotionnel de cette belle caste de chômeurs que nous sommes...


Bon, je comprends que le seuil de pauvreté ne peut être dépassé positivement en s'engageant dans ce genre d'emplois aidés, quels qu'ils soient. Pas la Panacée. Et ce n'est pas ma priorité !
Mais si l'on trouve ce genre d'emploi dans un domaine qui a du sens sur son CV (en lien avec ses objectifs pro., si on on a encore le luxe d'en avoir !), ce serait déjà, pour moi, pas mal du tout.
Je fais en effet souvent des calculs improbables entre un 20H00, le logement, la voiture (qui est à réparer de toutes les façons lol), et le reste...il faut une grosse autorisation à découvert et un banquier très cool, qui comprenne que l'on puisse bosser pour s'endetter.

Ce qui me met parfois en rogne, c'est le fait que des secteurs entiers sont tentés d'utiliser ces dispositifs.
Voir, poussés à...
Parallèlement, des personnes sont déjà formées par l'Etat, la Région... et seraient aptes à mettre en œuvre leurs compétences. Mais ne peuvent plus postuler, car "trop" qualifiées, + de 26 ans, etc. .
Ces contrats jettent donc indirectement l'argent par les fenêtres (enfin, l'argent déjà dépensé sur les formations et les allocations sociales).

En parlant de CAE, j'ai vu encore une offre la semaine dernière...
"Assistant/te administrative",
Bac + 3 exigé,
5 ans d'expérience exigée,
20 heures au SMIC.
Apparemment une assoc. culturelle.

J'étais dans ma phase, "je couine"...
J'ai donc transmis un pt'it mot à l'Agence concernée, sans agressivité, sachant que personne n'est responsable de ce genre "d'incohérence"(...).
Peine perdue, perte d'énergie, encore plus fichée...
Mais quand même...
Contrat aidé : qui aide qui ???

Bref, c'est comme ça.