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Oui, Il y a un risque révolutionnaire

Publié : 19 avr. 2009
par Pili
dans l'Express!

"Oui, il y a une forte colère qui s'exprime dans notre pays, oui il y a un risque révolutionnaire en France." L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin n'a pas mâché ses mots dimanche lors du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd'hui en France . Les raisons de ce climat selon lui ? "Les fermetures d'usines, l'augmentation du nombre de chômeurs [qui] donnent à un certain nombre de Français le sentiment de l'inégalité de traitement, l'inégalité de mobilisation." Les Français ont le "sentiment que l'on se mobilise beaucoup pour les banques, on se mobilise beaucoup pour aider les entreprises mais que les salariés, eux, font les frais de la crise, que ce sont toujours les mêmes qui souffrent".

Face à cette "situation difficile, voire dangereuse", Dominique de Villepin a appelé à passer "à la vitesse supérieure en ce qui concerne les mesures sociales" et de "renouer avec un dialogue beaucoup plus développé avec les partenaires sociaux". "Évidemment personne ne peut accepter" les "formes de violence" mais "si l'on veut apporter des réponses justes à ces situations, on est bien obligé de partir de cette inquiétude et de ce désespoir", a-t-il noté. L'ancien ministre des Affaires étrangères a ainsi plaidé pour des "mesures sociales très fortes pour maintenir la cohésion sociale, en matière fiscale, en matière d'aide aux jeunes ou en matière d'aide aux plus défavorisés". "Des gestes forts sont "indispensables" car il y a "urgence", a insisté Dominique de Villepin, qui milite pour un "relèvement temporaire" du bouclier fiscal "à 60 % le temps de la crise", la création d'"une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu", également "temporaire". Il a souhaité aussi qu'un "geste" sur la rémunération des patrons soit réalisé, estimant que le décret du gouvernement n'allait "pas assez loin".

"Le tout-réforme comporte un vice"

L'ancien secrétaire général de l'Élysée a également considéré "opportun de sanctuariser aujourd'hui très clairement le budget de l'Éducation nationale" et "dire clairement que nous n'allons pas toucher à ce budget".

"Il ne s'agit pas de porter un jugement sur l'action du gouvernement, il s'agit de se demander si ce que nous faisons est aujourd'hui suffisant. Je pense qu'il faut faire davantage" et agir dans "un esprit large de consensus et de rassemblement", a-t-il expliqué tout en appelant à "limiter nos ambitions et nos objectifs". "Concentrons-nous sur les quelques réformes essentielles et nécessaires à la société française", a-t-il dit, citant la réforme de la protection sociale, l'innovation et l'université. "Dans ces périodes de crise, le tout-réforme comporte un vice." Interrogé sur le probable remaniement de l'équipe de François Fillon, Dominique de Villepin a jugé que "deux ans c'est incontestablement long" pour un gouvernement. Quant aux noms d'Alain Juppé ou Philippe Séguin, cités parmi les éventuelles personnalités qui pourraient entrer au gouvernement, il a répondu, un brin caustique : "Voilà des gens d'expérience".
http://www.lepoint.fr/actualites-politi ... 7/0/336183

Ah! l'UMP...ça craque sous le vernis....de l'opportunisme....Ben oui Villepin, toi, ainsi que tes potes en sont les déclencheurs en quelque sorte....!

Hasta pronto la révolution!

Re: Oui, Il y a un risque révolutionnaire

Publié : 20 avr. 2009
par tristesir
Il exprime tout haut ce que ses amis craignent sans le dire publiquement.

Le chômage massif des jeunes laisse craindre des émeutes pires que les précédentes en banlieue.

Reconstruire, il n'y a rien de mieux pour doper la croissance économique :lol:

Re: Oui, Il y a un risque révolutionnaire

Publié : 20 avr. 2009
par Ongles_noirs
Il devient assez clair que les politicards commencent à se faire caca sur les Berluti.
Par contre si le "risque" se concrétise, vu la faible conscience de classe chez les prolos aujourd'hui, pas persuadé que ça parte dans un sens "progressiste".

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Article 35 de La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793.

Hélas, cet article a disparu de celle de 1795, symptomatique, non ?