Projet de formation et maintien de l'ARE : quelles règles ?
Publié : 16 mars 2014
Bonjour,
Au chômage depuis novembre 2013, ayant droit à l'ARE entre janvier 2014 et janvier 2016, j'ai à ce jour justifié de mes recherches d'emploi auprès de mon conseiller, n'ayant pas eu d'issue positive (presque pas d'offres dans la région pour mon métier), et lui ai présenté mon projet de reconversion/formation en février. Cette formation aurait lieu de septembre 2014 à juin 2015, serait financée par moi exclusivement.
Mon attendu est d'obtenir l'accord explicite du pôle emploi de maintenir mon ARE entre aujourd'hui et la date de fin de formation.
Le problème étant que mon conseiller m'indique que ce projet de formation ne peut pas être accepté "de fait", que cela coûte de l'argent au pôle de maintenir mon indemnisation, et que je suis donc dans l'obligation de réaliser un stage (EMT) de 80 heures, d'obtenir un avis positif à l'issue de ce stage, pour que le conseiller valide le projet de formation et le maintien de l'indemnisation.
Dans le métier de reconversion visé, les stages sont strictement encadrés et seuls sont accueillis les stagiaires en formation initiale ou continue, ce que j'ai indiqué à mon conseiller, qui reste sur sa position de demande de stage de validation du projet. C'est le serpent qui se mord la queue.
L'établissement de formation m'a confirmé qu'aucun élève en formation continue dans ma situation n'a été astreint à un stage préalable à ce jour, qu'il se tient disponible auprès du pôle pour témoigner de son expérience (ma conseillère refuse des les contacter), qu'il me faut demander un changement de conseiller en cas de blocage. Les interlocuteurs rencontrés lors de ma prospection de stage ont confirmé ce point de vue, ont écarté ma candidature, et un employé du 3949 m'a indiqué que l'EMT n'est obligatoire que si le demandeur souhaite un financement "direct" et complémentaire de sa formation, ce qui n'est pas mon cas.
L'inscription à cette formation doit se faire fin mars, ce que ma conseillère sait également mais auquel elle n'attache pas d'importance. Je suis donc dans une impasse, continue cette recherche de stage tout en envisageant une inscription "bidon" (dans le sens où le désistement se fera si je n'ai pas trouvé d'EMT) à la formation. Alors que jusqu'ici, j'avais retrouvé un dynamisme, une motivation, une projection dans l'avenir, je suis aujourd'hui paniqué et passablement déprimé, car entravé par le pôle.
Je vous livre d'autres éléments d'appréciation subjective :
- Ayant conscience de la difficulté à trouver un stage dans le métier de reconversion, le conseiller m'a indiqué vouloir valider que j'ai déjà une expérience en tant que formateur. Je lui ai indiqué avoir formé des groupes de 15 adultes dans mon métier précédent, à raison d'une cinquantaine d'heures. Il a alors durci ses exigences en attendant de moi un expérience de formation auprès d'enfants
- L'accès au métier de reconversion se fait par concours, auparavant à Bac+3, désormais à Bac+5. Aujourd'hui, je dispose d'un Bac+5 diplôme d'ingénieur (CTI). Mon conseiller m'a explicitement livré son point de vue : il trouve dommage que l'accès au concours du métier de reconversion soit désormais conditionné par un niveau Bac+5. Il faut laisser ce concours aux gens moins diplômés, un ingénieur doit travailler dans le privé et je devrais poursuivre dans mon métier initial
Mon avis sur ces éléments : j'ai très peur. Je suspecte ce conseiller de négliger mon projet et mes difficultés (tapages dans mon logement et souhait de déménagement conditionné par l'acceptation du projet de formation, dépression majeure et suivi médical), d'en emporter l'issue sur son seul avis (un ingénieur ne retourne pas dans un métier moins exigeant intellectuellement, qu'il soit en souffrance ou non dans son métier actuel, qu'il cherche un métier rémunérateur ou plus humain et serein), voir sur une évaluation purement comptable (un chômeur en moins à indemniser). Je ne veux pas me comporter en client, "réclamer" une indemnisation qui serait "dûe". A ce jour, le pôle emploi est un rouage social de notre pays, ce que je remets en question ces temps-ci, me retrouvant en position de supplier l'état d'indemniser mon retour à l'emploi en m'autorisant à me former, lui rappelant au passage que j'ai participé de l'effort collectif ces 10 dernières années : faut-il que je force ma nature et devienne offensif, querelleur et menaçant auprès du pôle pour ne pas être ainsi entravé ?
Le seul texte officiel trouvé :
http://travail-emploi.gouv.fr/informati ... ,1132.html
Citation : "Tout demandeur d’emploi indemnisé au titre de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) peut -sur prescription de Pôle emploi dans le cadre de son projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE)..- continuer de percevoir l’ARE (dite ARE "formation") pendant la durée de sa formation, dans la limite de ses droits à indemnisation"
Comme élément de comparaison, j'avais été 3 mois au chômage, indemnisé, à la sortie d'études, et mon conseiller de l'époque avait considéré mes contraintes et difficultés, ne me plaçant pas une épée de Damoclès au-dessus de la tête comme c'est le cas aujourd'hui, et m'accompagnant réellement en me transmettant des pistes de recherche ou offres adaptées. C'était un allié, alors qu'aujourd'hui mon conseiller devient un adveraire dont il faut se méfier.
Quel est votre point de vue sur cette situation ? Comment cela se passe-t-il habituellement ? Pouvez-vous m'indiquer une référence officielle expliquant les règles du jeu, le poids de la "prescription" du conseiller, les motifs de refus d'un projet de formation par le pôle ? Que puis-je faire ? Le pôle peut-il me forcer à continuer la recherche d'emploi dans mon métier actuel même si ce n'est pas mon projet, en tenant bon sur une exigence de stage/EMT irréalisable en pratique ?
Merci d'avance,
Pascal
Au chômage depuis novembre 2013, ayant droit à l'ARE entre janvier 2014 et janvier 2016, j'ai à ce jour justifié de mes recherches d'emploi auprès de mon conseiller, n'ayant pas eu d'issue positive (presque pas d'offres dans la région pour mon métier), et lui ai présenté mon projet de reconversion/formation en février. Cette formation aurait lieu de septembre 2014 à juin 2015, serait financée par moi exclusivement.
Mon attendu est d'obtenir l'accord explicite du pôle emploi de maintenir mon ARE entre aujourd'hui et la date de fin de formation.
Le problème étant que mon conseiller m'indique que ce projet de formation ne peut pas être accepté "de fait", que cela coûte de l'argent au pôle de maintenir mon indemnisation, et que je suis donc dans l'obligation de réaliser un stage (EMT) de 80 heures, d'obtenir un avis positif à l'issue de ce stage, pour que le conseiller valide le projet de formation et le maintien de l'indemnisation.
Dans le métier de reconversion visé, les stages sont strictement encadrés et seuls sont accueillis les stagiaires en formation initiale ou continue, ce que j'ai indiqué à mon conseiller, qui reste sur sa position de demande de stage de validation du projet. C'est le serpent qui se mord la queue.
L'établissement de formation m'a confirmé qu'aucun élève en formation continue dans ma situation n'a été astreint à un stage préalable à ce jour, qu'il se tient disponible auprès du pôle pour témoigner de son expérience (ma conseillère refuse des les contacter), qu'il me faut demander un changement de conseiller en cas de blocage. Les interlocuteurs rencontrés lors de ma prospection de stage ont confirmé ce point de vue, ont écarté ma candidature, et un employé du 3949 m'a indiqué que l'EMT n'est obligatoire que si le demandeur souhaite un financement "direct" et complémentaire de sa formation, ce qui n'est pas mon cas.
L'inscription à cette formation doit se faire fin mars, ce que ma conseillère sait également mais auquel elle n'attache pas d'importance. Je suis donc dans une impasse, continue cette recherche de stage tout en envisageant une inscription "bidon" (dans le sens où le désistement se fera si je n'ai pas trouvé d'EMT) à la formation. Alors que jusqu'ici, j'avais retrouvé un dynamisme, une motivation, une projection dans l'avenir, je suis aujourd'hui paniqué et passablement déprimé, car entravé par le pôle.
Je vous livre d'autres éléments d'appréciation subjective :
- Ayant conscience de la difficulté à trouver un stage dans le métier de reconversion, le conseiller m'a indiqué vouloir valider que j'ai déjà une expérience en tant que formateur. Je lui ai indiqué avoir formé des groupes de 15 adultes dans mon métier précédent, à raison d'une cinquantaine d'heures. Il a alors durci ses exigences en attendant de moi un expérience de formation auprès d'enfants
- L'accès au métier de reconversion se fait par concours, auparavant à Bac+3, désormais à Bac+5. Aujourd'hui, je dispose d'un Bac+5 diplôme d'ingénieur (CTI). Mon conseiller m'a explicitement livré son point de vue : il trouve dommage que l'accès au concours du métier de reconversion soit désormais conditionné par un niveau Bac+5. Il faut laisser ce concours aux gens moins diplômés, un ingénieur doit travailler dans le privé et je devrais poursuivre dans mon métier initial
Mon avis sur ces éléments : j'ai très peur. Je suspecte ce conseiller de négliger mon projet et mes difficultés (tapages dans mon logement et souhait de déménagement conditionné par l'acceptation du projet de formation, dépression majeure et suivi médical), d'en emporter l'issue sur son seul avis (un ingénieur ne retourne pas dans un métier moins exigeant intellectuellement, qu'il soit en souffrance ou non dans son métier actuel, qu'il cherche un métier rémunérateur ou plus humain et serein), voir sur une évaluation purement comptable (un chômeur en moins à indemniser). Je ne veux pas me comporter en client, "réclamer" une indemnisation qui serait "dûe". A ce jour, le pôle emploi est un rouage social de notre pays, ce que je remets en question ces temps-ci, me retrouvant en position de supplier l'état d'indemniser mon retour à l'emploi en m'autorisant à me former, lui rappelant au passage que j'ai participé de l'effort collectif ces 10 dernières années : faut-il que je force ma nature et devienne offensif, querelleur et menaçant auprès du pôle pour ne pas être ainsi entravé ?
Le seul texte officiel trouvé :
http://travail-emploi.gouv.fr/informati ... ,1132.html
Citation : "Tout demandeur d’emploi indemnisé au titre de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) peut -sur prescription de Pôle emploi dans le cadre de son projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE)..- continuer de percevoir l’ARE (dite ARE "formation") pendant la durée de sa formation, dans la limite de ses droits à indemnisation"
Comme élément de comparaison, j'avais été 3 mois au chômage, indemnisé, à la sortie d'études, et mon conseiller de l'époque avait considéré mes contraintes et difficultés, ne me plaçant pas une épée de Damoclès au-dessus de la tête comme c'est le cas aujourd'hui, et m'accompagnant réellement en me transmettant des pistes de recherche ou offres adaptées. C'était un allié, alors qu'aujourd'hui mon conseiller devient un adveraire dont il faut se méfier.
Quel est votre point de vue sur cette situation ? Comment cela se passe-t-il habituellement ? Pouvez-vous m'indiquer une référence officielle expliquant les règles du jeu, le poids de la "prescription" du conseiller, les motifs de refus d'un projet de formation par le pôle ? Que puis-je faire ? Le pôle peut-il me forcer à continuer la recherche d'emploi dans mon métier actuel même si ce n'est pas mon projet, en tenant bon sur une exigence de stage/EMT irréalisable en pratique ?
Merci d'avance,
Pascal