Quand on a pas le choix - ni pognon, ni pote, ni personne pour aider - effectivement on se débrouille.
J'ai beau être une femme j'aime assez trifouiller la mécanique (enfin un chouilla... je manque surtout d'outils et de biscotos!

), et je suis assez contente de pouvoir changer une ampoule de phare (par exemple) moi-même sans être obligée de passer par un concessionnaire

! J'ai récemment démonté et essayé de réparer mon auto-radio (mourute hélas, paix à son âme!

), appris à refaire moi-même la pression des pneus... Bon certes, c'est pas du lourd!

Sinon j'ai aidé à changer un démarreur... Je sais où est quoi quand j'ouvre un capot. J'aimerais beaucoup apprendre à faire ma vidange moi-même, hélas pas de self-garage par ici.
Idem pour le bricolage, et la maintenance informatique. Sur le net on trouve parfois des tutoriels bien utiles, comme pour nettoyer de l'intérieur un ventilo de portable par exemple.
Je crois que le tout est de se lancer! Dans la mesure du raisonnable car parfois, si on n'est pas sûr de soi et qu'il y a de gros risques de se planter, vaut mieux lâcher l'affaire (quand ça concerne la sécurité automobile par exemple... J'ai testé suite à du bricolage approximatif, ça m'a coûté un moteur et une conduite sportive sans freins... entre autres.

)
Il y a des choses où je ne me lancerais pas, comme l'électricité par exemple...
Par contre Bebert, tu dis que le chômage se prépare... encore faut-il avoir des thunes avant! Pour ceux qui jonglent avec la précarité, les CDD, les missions courtes, bref rien de stable (ne parlons pas des contrats aidés!), et n'ont jamais rien eu d'autre que le SMIC, le temps qu'on bosse on peut à peine se remettre à flot des emmerdes précédentes, alors économiser!

C'est là qu'en matière de projets à long terme, ben y en a pas.
Je prends mon exemple perso mais je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas, rien qu'un mariage comme projet c'était le foutoir à réaliser! 2 ans à économiser des bouts de chandelles (et c'était un très petit mariage) car tous les deux précaires - voire au RMI de couple par moments - pour au final pas grand chose (et aucune rentabilité puisque divorcés 1 an 1/2 plus tard!

). Pour le logement idem, contraints de rester longtemps dans un gourbis insalubre mais pas cher.
Déménager en étant dans la précarité, c'est un parcours du combattant (alors acquérir un bien, j'en parle même pas tellement c'est utopique!).
Même faire des mômes tiens, pas possible, à moins de vraiment ne penser qu'à son nombril et n'en avoir rien à foutre des conséquences...
Changer de bagnole? Avec mon micro-crédit de 3 ans sur le dos je suis très bien placée pour dire que c'est pas si évident, comme projet.
S'équiper en matière de nouvelles technologies quand y a un truc qui lâche, ça aussi c'est la merde (au minima social, tout ce qui peut représenter une facture à 3 chiffres est un drame).
Et j'en oublie sûrement (je zappe volontairement les projets de voyages par exemple, totalement utopique aussi pour ceux qui rament à longueur d'année).
Bref, une fois englué dans la misère, les seuls projets que l'on peut faire sont en rapport avec la survie quotidienne. On voit rarement au-delà du mois suivant, en terme d'avenir. On revoit à la baisse les éventuels projets, ou ils se limitent à des choses qui paraîtraient dérisoires pour les "privilégiés qui bossent".
C'est pas une vie, hélas on est bien obligé de faire avec!
