L'Emploi et le Chômage en Débats

Chômage : les Français seraient prêts à une réforme-choc


"Après l'échec de l'inversion de tendance promise, une majorité de Français se dit favorable à certaines propositions-chocs pour réformer l'assurance chômage, selon un sondage BVA pour i>Télé et Le Parisien.

C'est un sujet ultra-sensible mais sur lequel les Français pourraient bien surprendre. Est-ce la conséquence de l'échec constant des gouvernements successifs ? Une majorité de Français se dit favorable à certaines propositions-chocs pour réformer l'assurance chômage, selon un sondage BVA pour i>Télé et Le Parisien publié ce samedi, alors que les discussions entre les partenaires sociaux sur le dossier ont démarré doucement .


Quatre des cinq mesures proposées lundi dernier par la CGPME (la Confédération générale des petites et moyennes entreprises) seraient largement approuvées, selon cette enquête.


Ainsi, 82% des personnes interrogées se disent favorables à ce que l'on donne la possibilité aux salariés qui le souhaitent de cotiser moins, en échange d'un plafonnement futur de leur indemnisation chômage, si un jour ils étaient amenés à connaître une période sans emploi.

De même, 64% des personnes interrogées se disent "favorables" à une radiation automatique des chômeurs qui refusent plus de deux offres "raisonnables" d'emploi, 61% souhaiteraient "exclure du régime spécifique des intermittents les techniciens du spectacle, qui pourraient être soumis au droit commun".

Enfin, 59% prônent la mise en place d'une dégressivité des allocations à partir d'un an.

La dernière mesure testée - "faire passer de 4 à 8 mois la durée de travail nécessaire pour être indemnisé", sans être aussi soutenue, serait tout de même approuvée par un Français sur deux (50%). Ce sondage a été réalisé auprès de 994 personnes recrutées par téléphone et interrogées par internet les 30 et 31 janvier"

Source : http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 647230.php

Allez hop ! Les médias commencent leur travail de conditionnement sur l'opinion publique, histoire de rendre acceptable ce qui est inacceptable .

J'aimerais savoir qui sont ces fameux 64 % qui veulent une radiation d' un chômeur au bout de 2 refus. Surement des personnes qui n'ont jamais connu (et ne connaitrons jamais) une période de chômage.

J'aimerais savoir qui sont ces fameux 64 % qui veulent une radiation d' un chômeur au bout de 2 refus. Surement des personnes qui n'ont jamais connu (et ne connaitrons jamais) une période de chômage.

Peut-être tout simplement des personnes qui savent parfaitement, pour l'avoir testé, que Pôle emploi est absolument incapable de proposer ces fameuses offres raisonnables.

Ainsi, 82% des personnes interrogées se disent favorables à ce que l'on donne la possibilité aux salariés qui le souhaitent de cotiser moins, en échange d'un plafonnement futur de leur indemnisation chômage, si un jour ils étaient amenés à connaître une période sans emploi.

Ah ? Donc on cotise seulement pour soi, il n'y a plus de répartition du risque chômage. L'assurance chômage privée et individuelle qui repointe son nez...

Moi aussi je serais curieuse de connaître le profil des gens interrogés.

Au fait, rien sur les parachutes dorés ? Il est vrai qu'il ne s'agit pas la même race de chômeurs.

serabeth a écrit :Ah ? Donc on cotise seulement pour soi, il n'y a plus de répartition du risque chômage. L'assurance chômage privée et individuelle qui repointe son nez...

Le système d'assurance est dévoyé, ce sont les cotisants qui de fait financent structurellement en partie la culture.

Il suffit de voir que les intermittents cotisent pile le nombre de jours minimum nécessaires pour percevoir l’indemnisation.
Ça veut dire que dans les faits, c'est la définition du seuil de garantie qui en pratique influe sur le nombre de jours travaillés. Si le seuil était relevé, l'activité suivrait en conséquence. Le système marche à l'envers.

Les cotisations chômages n'ont pas été prévues pour être une taxe de financement pour la culture. Ça devrait être le rôle des impôts.

Bonne journée

carl a écrit :Chômage : les Français seraient prêts à une réforme-choc
"Après l'échec de l'inversion de tendance promise, une majorité de Français se dit favorable à certaines propositions-chocs pour réformer l'assurance chômage, selon un sondage BVA pour i>Télé et Le Parisien.
Allez hop ! Les médias commencent leur travail de conditionnement sur l'opinion publique, histoire de rendre acceptable ce qui est inacceptable .
J'aimerais savoir qui sont ces fameux 64 % qui veulent une radiation d' un chômeur au bout de 2 refus. Surement des personnes qui n'ont jamais connu (et ne connaitrons jamais) une période de chômage.

Pas étonnée du tout ; c'est comme si on demandait l'avis du CRIF et de la LDJ sur la nécessité de bannir l'apartheid sur le sol palestinien euh ... la Terre promise ...

Taper sur les chômeurs et l'assurance chômage, c'est très facile.
Proposer des solutions contre les délocalisations massives, les "pompes à phynances", l'import de main d’œuvre à bas coût, etc, etc, serait plus intéressant, mais ça demande de dépasser le stade de "réflexion" hormonal, et du courage.
Ça peut être aussi un moyen de détourner l'attention de ceux qui ont été incapables de faire baisser le chômage vers un bouc émissaire traditionnel : le chômeur.

cestpasvrai a écrit : Ça peut être aussi un moyen de détourner l'attention de ceux qui ont été incapables de faire baisser le chômage vers un bouc émissaire traditionnel : le chômeur.

Ce n'est pas qu'ils en sont incapable, c'est qu'ils ne veulent pas qu'il baisse parce que ça arrange pas mal de monde. T'imagine les conséquences si on répartissait mieux le travail et qu'il n'y avait plus de chômeur ?
Les employeurs se retrouveraient en position de faiblesse par rapport au salarié. S'ils veulent un salarié avec de meilleurs qualifications, ils vont devoir le débaucher chez le concurrent or cela signifie de le payer plus cher ou de lui donner plus d'avantage ce qui veut dire :
- Moins d'heures de nuit
- La problématique du travail dominical balayée
- Les horaires découpés seront balayé
- Les salariés ne seront plus prêt a faire 100 bornes par jour pour bosser, ils réclameront des frais de transport ou un véhicule "de fonction".
- Plus moyens de mette sous-pression les salariés sinon ils se tirent à la concurrence, c'est encore pire qu'une grève.
- Cela signifie une perte sèche pour tout les "grand patron" qui côtoient nos politiques.

La dernière mesure testée - "faire passer de 4 à 8 mois la durée de travail nécessaire pour être indemnisé", sans être aussi soutenue, serait tout de même approuvée par un Français sur deux (50%). Ce sondage a été réalisé auprès de 994 personnes recrutées par téléphone et interrogées par internet les 30 et 31 janvier"

RE:



Sachant déjà qu'un chomeur sur 2 n'est pas indemnisé et que le pays compte plus de 1 millions de personnes bénéficiant du RSA, la question qui se pose est :
"Que feront-ils de tous les gens non indemnisés et qui risquent se retrouver sans ressources?
La prise en charge par l'aide sociale va accroitre les deficits publics, y-ont-ils seulement réfléchi?
Désormais, avant de trouver 8 mois de travail, faut déjà le faire....
ET comme les foyers d'hebergements sont dejà tous saturés, et, bien, quand tout le monde sera dans la rue...

De même, 64% des personnes interrogées se disent "favorables" à une radiation automatique des chômeurs qui refusent plus de deux offres "raisonnables" d'emploi

64% de connards, que dis-je, double connards :
1/l'application de l'ORE, selon les Textes, induit automatiquement une radiation
2/sauf que l'ORE est inapplicable car trouver une offre 100% conforme au PPAE est impossible (et tant mieux)

Comment un sondage orienté s'en prend aux chômeurs
Luc PEILLON 3 février 2014 à 07:18

Dans une enquête BVA publiée ce week-end, l'opinion française semble favorable aux mesures drastiques de réduction des droits des chômeurs prônées par la CGPME.

Quatre milliards d’euros de déficit, près de 20 milliards de dette cumulée… Le régime d’assurance chômage en France n’est pas au mieux. Le résultat de la crise économique, qui conduit aujourd’hui plus de 3 millions de personnes à être privées d’emploi (5 millions en comptant les chômeurs ayant exercé une activité réduite). La conséquence de la crise, vraiment ? Et si finalement, les chômeurs ne l’étaient pas aussi, pour une bonne part, à cause de leur «paresse» ? Autrement dit, incités par un régime d’assurance chômage trop généreux, à préférer l’oisiveté plutôt que le retour à l’emploi ? Cette petite musique de fond, distillée depuis plusieurs années, notamment depuis l’ère Sarkozy sous le label «assistanat», revient en force au moment où se renégocie, depuis deux semaines, la convention Unedic. Et pour l’alimenter, rien de mieux qu’un sondage d’opinion, aux questions quelque peu orientées. A cet égard, l’enquête BVA pour I-Télé et le Parisien publiée samedi est un modèle du genre. Et pour cause, les questions posées sont directement inspirées par l’organisation patronale CGPME. Décryptage.

http://www.liberation.fr/economie/2014/ ... urs_977334

Je partage totalement la lecture de ces discours comme le début de l'offensive de formatage des esprits en vue de la réforme qu'ils espèrent pourvoir appliquer !
mais je souhaite m'inscrire en faux sur les réactions suivantes concernant la question ORE :

serabeth a écrit : Peut-être tout simplement des personnes qui savent parfaitement, pour l'avoir testé, que Pôle emploi est absolument incapable de proposer ces fameuses offres raisonnables.

et

paulactu a écrit : 2/sauf que l'ORE est inapplicable car trouver une offre 100% conforme au PPAE est impossible (et tant mieux)

parce que j'ai reçu un courrier pour avoir soi-disant refusé une ORE, et m'informant d'une future radiation si cela se renouvelait !!!!!
Je vous la fais courte :
j'ai télécandidaté à une offre d'1 mois de remplacement à mi-temps à 80 km de chez moi, sur un poste ne correspondant pas à mes compétences mais dans le même secteur (autant dire strictement rien à voir avec mon PPAE ). Mais vu que je suis quinquagénaire et DELD, je m'étais dit que ça montrerait mon "adaptabilité" .
Quand j'ai eu le nom de l'employeur, il s'est avéré que c'était le CG de mon département. J'ai déjà été contractuelle pour eux ; or ils ont un arrêté en cours qui dit qu'ils ne prennent aucune personne en contrat pendant plus de 12 mois (c'est à cause de procès qu'ils ont perdu aux prud'hommes à la suite d'abus). Je n'ai donc pas envoyé ma candidature.
Après avoir reçu le courrier de Pôle, j'ai appelé. Vu que j'avais télécandidaté, ils estiment que je considérais, moi-même, que c'était une ORE ..... .... la personne était d'accord que mes raisons de ne pas poursuivre la procédure étaient tout-à-fait justifiées .... MAIS .... ne pouvaient rien faire pour enlever ce 1er avertissement de mon dossier, car il avait été inscrit par les gens de l'agence dont dépendait l'annonce (pas la leur)

Vu que Pôle-emploi ne me verse rien, je dois avouer que j'ai laissé courir ....... mais depuis, je ne télécandidate plus jamais ! Avec les nouvelles expérimentations de contrôle, je sens que ça va devenir cauchemardesque

nounourse a écrit :... MAIS .... ne pouvaient rien faire pour enlever ce 1er avertissement de mon dossier, car il avait été inscrit par les gens de l'agence dont dépendait l'annonce (pas la leur)

N'importe quel conseiller a la possibilité de retirer "refus par le candidat" noté par une autre agence et sur n'importe quelle offre, donnez moi le nro de l'offre en MESSAGE PRIVE et je le fais volontiers. Votre conseiller a exactement la même possibilité

trouver une offre 100% conforme au PPAE est impossible

Zut alors ! Quoi même avec l'obligation d'accepter le caractère évolutif du PPAE et l'obligation induite (au bout d'un) an de travailler pour le montant des allocs chômage perçues ?
J'aimerais pas être chômeur lors du retour au pouvoir de Raymond

C'est vrai que tant que les DE pourront prétendre à un CDI, le risque d'ORE sera mince.

Vu que j'avais télécandidaté, ils estiment que je considérais, moi-même, que c'était une ORE

depuis, je ne télécandidate plus jamais !

Punition méritée !

grand chômeur devant l’Éternel,à 60 printemps,en ASS actuellement,quelques licenciements économiques et motif personnels et fin de CDD,le chômage c'est comme si tu était malade,pour la majorité des français on se cache la réalité,le plein emploi sera difficile à atteindre,par ailleurs le monde ouvrier a souvent pensé que les chômeurs étaient des fainéants,sauf quant leur usine fermait,là ils ne voulaient pas terminé dans une voie de garage: pole emploi,oui si on prend des mesure comme en GB et Allemagne,il se peux que le chômage baisse mais avec des emplois précaires qui ne permettent pas de vivre.
tous ces millions de citoyens au chômage permettent que ce système perdure une France bien protégé emploi a vie par exemple,des salaries dans de grands groupes et entreprises exportatrices et tous ces précaires chômeurs permettant au deux premiers de vivre allègrement sur le dos de la populace précaire,c'est une honte

tous ces millions de citoyens au chômage permettent que ce système perdure une France bien protégé emploi a vie par exemple,des salaries dans de grands groupes et entreprises exportatrices et tous ces précaires chômeurs permettant au deux premiers de vivre allègrement sur le dos de la populace précaire,c'est une honte

La honte est un sentiment que ne connaissent pas les exploiteurs et bien d'autres. Être éhonté se dit en langage néolibéral "décomplexer".
Or, wikipedia.fr dit que :

La honte est un mélange d'émotions simples (peur, colère, tristesse) et de sentiments (impuissance, rage retenue, désespoir triste, vide…). Il s'agit d'une émotion plus archaïque que la culpabilité

La honte régule les relations sociales. Elle protège chacun en signalant les bonnes limites à ne pas dépasser.

La honte, en tant qu'inhibition, est positive quand elle limite nos comportements sans altérer notre identité. Comme toutes les émotions, elle nous informe sur nous, et nous invite à ne nous placer ni en « sous-homme » (soumission, position de victime) ni en « sur-homme » (domination, position de sauveur ou persécuteur).

Mais :

La honte a des aspects négatifs quand elle est excessive chez un individu. Elle est alors source de souffrance individuelle… Elle amène a des conduites d'évitement, une phobie sociale, une anxiété liée à un sentiment d'insécurité et d'appartenance, de l'inhibition… Un isolement social peut alors s'ensuivre. Émotion liée au silence et à la solitude.

, danger qui guette le chômeur :

le chômage c'est comme si tu était malade

le monde ouvrier a souvent pensé que les chômeurs étaient des fainéants