L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour,

J'ouvre un nouveau post sur la gestion du chômage dans la vie quotidienne.

En effet, il n'est pas rare d'avoir des questions du type:

- que faites-vous en ce moment?

- Où travaillez-vous?

- Où en êtes-vous dans votre recherche d'emploi?

Ce sont des questions récurrentes et posées par la famille, les voisins, les connaissances, amis.

Il est déjà chiant d'être chômage et il est aussi chiant d'avoir toujours droit à ce type de questions.

Comme si la personne au chomage devait en permanence rentre des comptes sur sa situation et se justifier.

Perso, je réponds des trucs brefs du type:

-j'attends des réponses par rapport à mes candidatures.

Je m'étale pas plus.

Et vous, comment gérez-vous ce type de situations? Que répondez-vous aux gens trop curieux?

Tous les conseils sont les bienvenus.

Ma technique pour ne pas "apparaître" au chômage : BOSSER !

Aujourd'hui, la recherche d'un emploi est un vrai travail. Parmi les boulots les plus difficiles et les plus ingrats.

Donc, si vous cherchez du travail : Vous bossez.

En plus, je suis certain que vous avez tout plein de projets ou activités, dans une association, un club, un groupe d'amis, divers réseaux (amicaux, familiaux…). Ça, c'est du boulot aussi (d'entretenir et de renforcer les liens), de s'impliquer dans un "collectif"… 

Vous avez aussi - peut-être - des projets plus personnels, des pistes de réflexion, du genre : "se mettre à son compte", changer d'activité professionnelle, lancer quelque chose… Là encore, c'est du boulot.

Vous pouvez aussi en profiter pour faire des travaux chez vous (rénovation, décoration, entretien…). Encore du boulot. J'en passe…

Le travail ne s'apprécie pas QUE dans la seule dimension "se mettre à disposition d'un employeur".

Dès qu'une question m'emmerde, j'ai quelques réponses imparables : "J'ai trop boulot pour avoir le temps de travailler !". Ou encore : "Je ne vois comment les gens trouvent le temps de travailler, tellement je suis occupé". Ou encore : "Tu as un job à me proposer ? Je suis preneur !"

Ne vous laissez pas emmerder par les autres. Pour cela, l'humour est une arme.

Faites-nous partager d'autres pirouettes !

Merci.

Je partage votre point de vue. Effectivement, la recherche d'un boulot est un travail à plein temps dans la mesure où l'on recherche des offres , fait des CV et LM, faire du réseau, entretien d'embauche, préparation entretien d'embauche, glaner des infos ici et là.
Tout ceci demande une organisation et du temps!
Aussi, le travail comme vous dites "n'est pas seulement se mettre à disposition d'employeur" et revêt un certain nombre d'aspects que vous avez décrits dans votre message ( se mettre à son compte, projet, donner du temps à une assoc).
Il est important d'élargir la notion du travail surtout dans la société actuel où il y'a une montée en charge du chômage.
Seulement, il faut gérer les réflexions ou questions fréquentes. Ce n'est pas toujours évident.
Donc oui, c'est une bonne idée de partager ses trucs et astuces.

Astuces: je réponds à mon interlocuteur: -
-je suis en cours de démarche pour trouver du boulot.
-j'ai quelques pistes dans tels ou tels secteurs: en attente de réponse.
-j'ai un entretien en perspective
- j'ai un projet dans tel secteur: j'attends que çà se concrétise
-je suis inscrite en intérim: j'attends des missions
- mes perspectives d'emploi ne sont pas encore cadrés mais le seront bientôt.

Voilà, quelques idées en vrac.
Je fais tjrs une réponse courte pour un interlocuteur que je connais peu ( voisin, connaissance) car je ne vois pas pourquoi il devrait connaitre ma situation personnel.
Puis , je dirige la conversation vers un autre sujet ou je l'abrège directement.
Ensuite, il y'a des personnes plus ou moins compréhensives par rapport à la problématique du chômage.
Si, je sens que la pers est ouverte d'esprit, j'explique qu'il y'a maintenant du chômage chez les infirmières. Ceci dit, ce n'est pas toujours compris par l'opinion publique.. Je me suis entendue dire par un conseiller de l'APEC qu'il n'est pas qu' normal qu'une infirmière soit au chômage.Des collègues infirmières se sont entendues dire la même chose à PE!!
Pour des conseillers en mobilité et gestion de carrière, je trouve que leurs raisonnements manquent d'empathies et sont déplacés.
D'autres personnes prennent note que le secteur paramédical se dégrade et sont dans une démarche de dialogue et d'ouverture d'esprit.

- que faites-vous en ce moment?

- Où travaillez-vous?

- Où en êtes-vous dans votre recherche d'emploi?

Je ne savais pas qu'il y avait une police politique en France

Le potentiel de mouchards en France est impressionnant et en plus ils savent tous écrire.

tristesir a écrit :

- que faites-vous en ce moment?

- Où travaillez-vous?

- Où en êtes-vous dans votre recherche d'emploi?

Je ne savais pas qu'il y avait une police politique en France

Le potentiel de mouchards en France est impressionnant et en plus ils savent tous écrire.

Je suis plus méchante:
Vous etes conseiller à Pole-emploi? Ou bien peut etre Inspecteur du travail?
Vous avez une liste d'emplois vacants à me proposer correspondants à mes qualifications?
Ou bien peut etre etes vous chargé d'une enquète sociologique pour le Ministere du travail sur la situation sociale en france?

En general, ça cloue le bec! J'en ai connu plein comme ça qui se vantait de : "je travai ai ai llllle 16h par jour , MOI," et quelque mois plus tard, les ASSEDICS m'appelaient pour me demander si je connaissais un tel comme voisin parce qu'il y avait fraude......ou par ex, une ancienne voisine qui tous les matins me demandait si je partais au travail quand à l'occasion , buvant un café avec elle, j'apprenais qu'elle n'avait jamais travaillé de sa vie, vivant sur la pension de reversion de son mari.
ici, quand les vieux disent que les chomeurrs coutent chers, je réponds qu'il faut supprimer les retraites! (ça les calme pour un moment...)

Mes réponses varient avec le temps et le niveau de connaissance de la personne.

- Pour mes voisins : je suis intérimaire.
- Pour des personnes que je connais, sans être des amis proches : j'ai passé un entretien dernièrement et j'attends la réponse ou j'ai eu une réponse négative
- Pour les commerçants de mon quartier : avec certains je dois faire attention à l'heure à laquelle je viens parce que certains ne me loupent pas. Vous êtes en congé ? oui - vous ne travaillez pas aujourd'hui ? non. Je réponds juste à la question, mais je ne développe pas.
- attention aussi à certaines personnes qui ne posent pas directement la question mais amène le sujet de façon détournée : là je fais semblant de ne pas comprendre.

En général, je ne développe pas la réponse. J'ai eu l'occasion de donner plus d'informations sur ma situation professionnelle avant, mais avec le temps j'ai compris que je me heurtais à de l'incomprension, voire de l'agressivité, ou aussi recevoir de la pitié, quelque fois des encouragements. Quand on est en recherche d'emplois depuis longtemps on se fait discret. Question de survie.

Les personnes qui me connaissent ne me demandent rien ; elles savent que lorsque je trouverai un emploi, j'en parlerai. En attendant, inutile d'appuyer là où ça fait mal.

A partir du moment où une personne est juste curieuse et ne peut rien m'apporter côté piste d'emploi, type recommandation, je n'ai rien à lui dire. Si c'est pour me faire des reproches, me dire de faire de l'aide à domicile ou travailler à l'usine, elle peut garder sa salive.

Tout ceci n'est qu'un passage transitoire... Après quelques années, les gens s'habituent à ton statut, à ta façon de vivre, et ne posent plus aucune question.

Personnellement, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais eu à répondre à ce genre de questions. L'ensemble de mes relations a parfaitement compris que, tout comme Yves, j'ai assez à faire avec mes affaires personnelles pour ne pas m'emmerder avec un emploi. Et accessoirement avec des horaires et un patron.

Quand le sujet de conversation débarque avec des gens que je connais depuis peu, je réponds avec naturel que je suis retraité. Paraissant jeune, je m'amuse de leur air incrédule, mais la distance de nos relations fait qu'ils n'insistent pas.

Ouais Bebert, t'as raison, ça c'est le bon plan ! (j'avais oublié).

Moi aussi, il m'arrive de dire que je suis retraité. Alors que j'en suis encore loin, très loin même si on ne raisonne pas en âge mais en années de cotisation (avec toutes mes périodes de chomdu).

Bref, le "je suis à la retraite", pour un grisonnant comme moi, ça marche et ça cloue le bec aux poseurs de questions indiscrètes. Même que les gens sont (parfois) envieux : "Putain, il est à la retraite ce C.N là ! Il fait encore jeune !".

Je me marre. Et ça fait chier tout le monde !

Au début, on me la posait, la question à la con: alors Polo t'as trouvé du boulot ? C'était l'époque de Fillon, le sinistre qui a essayé de sucrer les indemnités aux longue durée, les vicelards en remettaient une couche : pas trop dur de rester à la maison ?
Maintenant,y en a d'autres à la maison : chômeurs, préretraités, retraités, leurs gamins de 25 ans qui trouvent rien, même les fonctionnaires rasent les murs: y savent bien que plus personne n'est à l'abri.

Alors, on me fout la paix !

En effet il y a ceux qui savent ce que c'est que le chômage parce qu'ils le vivent eux-mêmes, ou leurs enfants, neveux etc... qui comprennent et ne cherchent pas à faire la morale ; mais j'en connais qui, bien que touchés dans leur famille par le chômage, sont quand même chiants et moralisateurs. Les jeunes sont trop gâtés de nos jours, leur nièce se laisse vivre chez papa-maman, leur cousin se complaît au RSA puisqu'il a tout gratuit, et gnagnagna...

mais j'en connais qui, bien que touchés dans leur famille par le chômage, sont quand même chiants

Des vieux je parie?
C'est normal, ils s'inquiètent pour leur retraite, ils ont bien capté que moins de gens travaillent moins le système de retraite peut fonctionner.
Donc ils se retrouvent à avoir des intérêts communs avec les exploiteurs: il faut que tout le monde travaille

PS:
A la vitesse que les choses se dégradent, je crains que ma retraite soit une balle dans la nuque.

Merci pour vos réponses.

J'ai remarqué aussi que les "vieux" s'intéressent pas mal à la quest du chomage et posent toujours les mêmes questions!

Il est clair que l'on ne doit pas rendre des compte sur sa situation de chômage aux gens. Et l'on dit bien ce que l'on a envie de dire!

Il y'a les répercussions du chômage à gérer au quotidien. Ca ne sert à rien de se rajouter de la pression avec les questions des personnes trop curieuses.. Y'en a marre!!

Et pareil, il y'a aussi les "donneurs de leçons" qui sont bien chiants à gérer et croit savoir tout sur tout!!

Ah, ça, les donneurs de leçons, on les connaît bien sur Actuchomage.

Tiens, d'ailleurs, ça fait un moment qu'un "YaKa FauKon" (pour : Il n'y a qu'à faire ceci. Faut qu'on fasse cela) n'est pas venu nous casser les pieds (pour rester correct me concernant).

Ici, sur Actuchomage, on a coutume de lui dire : "Qu'est-ce que tu proposes ? Quand prends-tu les choses en main ? Vas-y, on te suit…".

Questions aussitôt prononcées, "YaKa FauKon" aussitôt envolé. Telle est la caractéristique de cette espèce très farouche.

Pour critiquer, pour "conseiller", pour déstabiliser, le "YaKa FauKon" est un champion. Mais dès qu'il s'agit de se mettre au boulot, le "YaKa FauKon" s'envole vers d'autres contrées.

Ben, avec les poseurs de question, faut agir de même. Vous pouvez jouer l'imbécile heureux par exemple : "Qu'est-ce que tu me proposes ? Comment il faut que je m'y prenne, car moi, j'y connais rien. Je suis un peu stupide… T'as des conseils ?".

Et là, comme le "YaKa FauKon", le "Pozeur Kestion" ou le "Doneur Lesson" déguerpit aussi vite qu'il est arrivé. Parole d'expert !

A la vitesse que les choses se dégradent, je crains que ma retraite soit une balle dans la nuque

Allez, on pourra peut-etre trouver une réducsur Groupon pour des treurs de balles à prix serrés