L'Emploi et le Chômage en Débats

Sans tenir compte du plan comptable, mais pour bien montrer comment est répartie la richesse dans l'entreprise (surtout celle côtée au cac 40), et puisque les libéraux et chefs d'entreprise ont tendance à nommer les cotisations sociales des "charges", pourquoi ne pas englober les dividendes, les stock-options et les bonus dans le terme de "charges financières" ? On y verrait plus clair sur qui se goinfre sur la richesse créée par l'exploitation de la force de travail du salarié.

EXACT !!! Un argument à retenir.

Aujourd'hui, environ la moitié des bénéfices des entreprises vont à leurs actionnaires. Le poids monstrueux des dividendes doit être considéré comme une "charge", puisqu'il est servi au détriment des investissements et de la masse salariale.

Oui, ça fait longtemps qu'on n'entend plus parler de cotisations sociales.

on n'entend plus parler de cotisations sociales, ni de salaire différé d'ailleurs....

Pour ceux qui pensaient qu'une entreprise ne verse des dividendes à ses actionnaires qu'en cas de bénéfices :

http://www.humanite.fr/2009-02-17_Polit ... e-la-crise

Dans le Canard Enchaîné de ce jour, mercredi 18 février 2009

« Dîtes 33 %

IL était temps que Sarko s'intéresse au partage des profits. Car, sans attendre le résultat de la rencontre du 18 février entre l'Etat et les partenaires sociaux, les entreprises du CAC 40 ont déjà réparti les leurs. Et elles se sont largement assises sur le souhait présidentiel de voir prévaloir désormais la règle des trois tiers : un tiers pour l'investissement, un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires. Ces derniers ramassent toujours la plus grosse part et repartent toujours avec la couronne et la fève. Selon « Le Parisien » de la SaintValentin, les entreprises du CAC ont versé 43 milliards (soit deux fois le plan de relance de Sarko) à leurs actionnaires en 2008, lesquels ont mis dans leur poche 42 % des profits.

Total, qui réalise un bénéfice historique de 13,9 milliards d'euros, bat des records à tout point de vue. Le pétrolier reversera 109 millions aux 40 000 salariés du groupe. Soit 0,8% de ses profits! On est très loin de la barre des 33 %. Bien sûr, la direction du pétrolier explique que c'est plus compliqué qu'une règle de trois et que « calculer le pourcentage des bénéfices totaux reversés aux salariés, au titre de l'intéressement et de la participation, n'aurait pas de sens ». Cela frise le non-sens, en effet, que la piétaille reçoive si peu en retour.

Si la règle des 33 % était appliquée, chaque salarié devrait toucher 115 000 euros d'intéressement! Une paille, au regard du salaire annuel de 1,25 million de Christophe de Margerie, qui n'est pas exclusif de prime sur résultat. Que fait le président Sarko ? Il a obtenu que Total fasse un geste en faveur du pouvoir d'achat des Français, genre financement de la prime à la cuve. La cuvée du patron, en quelque sorte ?

A défaut de vraiment régenter les entreprises privées, Sarko va au moins pouvoir imposer sa règle des 33 % à celles du public. L'Etat devrait percevoir 5,6 milliards d'euros de dividendes pour 2008. Nul doute qu'il va agir pour que les salariés reçoivent la même somme. A La Poste, le taux de dividende devrait passer de 15 % du bénéfice en 2007 (141 millions d'euros) à 20 % en 2008 (212 millions). Pour la CGT, les 300000 collègues de Besancenot devraient au minimun recevoir une prime de 400 euros. A France Télécom, qui avait réalisé 6,3 milliards d'euros de bénéfice en 2007 et en avait donné la moitié aux actionnaires, les augmentations de salaires en resteront-elles à 0,2 % ? A EDF, les salariés se voient aussi proposer 0,2 % de rallonge, alors que les actionnaires ont empoché 68 % des bénéfices. Sarko va devoir éclairer leur lanterne sur la façon dont il compte rééquilibrer le partage des bénéfices. Seule la SNCF, pour l'heure, est sur de bons rails : elle a versé 207 euros à ses 158000 cheminots. LUMP a applaudi. Il est vrai que le nouveau pédégé, Guillaume Pepy, nommé par Sarko, avait beaucoup à se faire pardonner. Et qu'il a su, lui, user de la règle des trois tiers à son profit...

J.-M. Th.”

D'après cet article, la répartition des richesses serait stable depuis deux dizaines d'années, en ne tenant pas compte de la période de forte inflation, et le coup des 10% de masse salariale passés dans le capital serait faux. Alors pourquoi parle-t-on de financiarisation de l'économie et de quasi-stagnation des bas salaires (les gros salaires se sont envolés) ? Ce n'est pas parce que les choses sont pareilles, que ce serait normal et qu'il ne faille pas changer cette répartition.

http://www.liberation.fr/economie/01013 ... e-s-enlise

Pour qu'elles aient un sens ces comparaisons devraient tenir compte du nombre de gens impliqués.
(il y a beaucoup moins de gros actionnaires que de salariés)

Et en outre, si ce qui est donné d'une main est repris de l'autre et se retrouve dans les poches de l'actionnaire sous une forme ou autre la comparaison est biaisée également (la fiscalité doit rentrer en ligne de compte)

Et beaucoup d'entreprises ne sont pas cotées en bourse.

Cette histoire me semble être une tentative de mystification statistique.

PS:
Une façon d'expliquer les choses est que si tu additionnes les gros salaires, les actionnaires (qui peuvent aussi avoir un gros salaire) on a encore une minorité de gens qui se goinfrent sur le dos d'une grande majorité qui se partagent les miettes restantes ce qui explique l'impression de beaucoup de gens d'une répartition très inégalitaire des richesses.
(il parait que les stations de sport d'hiver ont fait le plein cette année)

Merci, Triste Sir, moi aussi je pense que cet article de Libé est bancal...

Un bon post, plus lucide, sur le partage de la richesse créée par l'entreprise :

http://carnetsdenuit.typepad.com/carnet ... aires.html

D'après Me Parisot, représentante du MEDEF, ce sont les actionnaires eux-même qui décident de leurs dividendes (c'est quand même pratique de décider soi-même de combien on va toucher !!!) :

http://www.humanite.fr/2009-02-18_Polit ... s-grecques

Sur le partage des richesses, le représentant de la CGPME n'est pas aussi obtu que le MEDEF (alors que les entreprises adhérentes au MEDEF font bcp plus de bénéfices - delà à dire que quand plus le gâteau est grand, moins les possédants ont envie de le partager !), à lire :

http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html

Néanmoins, il est toujours contre l'augmentation du smic (30 % des salariés toucheraient seulement le smic dans les tpe et pme).

La société générale a reversé des dividendes à ses actionnaires alors qu'elle a perçu une aide de l'Etat. Combien de licenciements combien d'augmentation de salaires sur les dernières années ?

http://inventerre.canalblog.com/archive ... 00587.html

Et toujours cette pratique asociale :
Licencier (et détruire la vie des salariés et de leur famille), pour faire monter le cours d’une action (et distribuer encore plus d’actions en lieu et place du salaire)

http://www.senat.fr/leg/ppl00-397.html

Extrait :
« L'opinion, choquée, voit dans cette trilogie, « profit - licenciements massifs - valorisation du cours de bourse », le symbole d'une logique financière qui tend à s'imposer à l'ensemble de la planète.

Pour justifier ces licenciements et cette course effrénée au gigantisme, qu'il s'agisse notamment du feuilleton bancaire de l'été 1999 entre la BNP, Paribas et la Société Générale, ou de la guerre que se sont livrés Elf et Total-Fina dans l'industrie pétrolière, les PDG invoquent en chœur la nécessité de « créer de la valeur ». »

Des informations plus précises sur le profit et l'idée que Sarkozy veuille plus faire partager le profit (sans cotisations salariales) plutôt q'augmenter les salaires.

http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/200 ... s-esprits/