L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour,
Je m'interroge et aimerais comprendre.
A Bourges il y a un organisme (le CIBC) qui fait des bilans de compétences.
J'aimerais connaître les limites de l'excercice.
Quand on travaille sur l'orientation professionnelle à t'on le droit et est-ce nécessaire d'interroger une
personne sur son enfance ? Est-ce que cela ne relève pas de la psychanalyse ?

Y a t'il un cahier des charges ? Y a t'on accès ?

Juste une question, Lufagi : est-ce que vous, quand vous travaillez pour un employeur, vous lui faites passer un questionnaire complet incluant le nombre de claques qu'il a reçues de sa mère, la profession de ses parents, ses honteuses manies, s'il porte un dentier, et à quel âge il a cessé de manger ses crottes de nez ?

Si c'est votre habitude de le faire, alors oui vous pouvez répondre aux questions du bilan de compètes sur votre enfance.

Bonne réponse Serabeth

Est-ce que cela ne relève pas de la psychanalyse ?

Même la psychanalyse est une profession mal encadrée et à peu près n'importe qui peut s'improviser psy-truc.

Ce sont des questions qui relèvent de la vie personnelle, rien à voir avec un bilan de compétences. Seul le psychiatre est médecin et amené à poser des questions personnelles et habilité à interpréter.

Le reste n'est que du pipeau, histoire de rabaisser la personne. Tu as deux solutions si tu ne le sens pas, soit tu refuses de répondre, soit tu réponds des trucs complètement farfelus. C'est illégal de toutes façons, nous en avions parlé récemment, il faut que je retrouve le file.

Tiens-nous au courant qu'on puisse un peu rigoler.

Ah je viens de le retrouver sur "recrutement" hop par là

Suis resté 5 mn au bilan de compétence et je me suis barré
radié ...

Suis resté 5 mn au bilan de compétence et je me suis barré
radié ...

Mince , c''est vrai que nous ne pouvons refuser une prestation aussi nulle soit-elle.

Reste l'autre solution, évoquer les articles de lois censurant ce genre d'inquisition (le lien est plus haut) ou bien répondre des inepties incohérentes, histoire de leur emmêler les pinceaux.

Poser des tonnes de questions aussi, ça les énerve

Perso, le BCA que j'ai suivi en 2009 ne comportait aucune question d'ordre strictement privé.
D'ailleurs, je l'ai mené avec une consultante en parcours professionnel : pas de psy là-dedans.

Ce lien le confirme : pour un BCA, pas de psy mais "un consultant qui est un professionnel de l'orientation professionnelle, de la recherche d'emploi et des techniques du bilan de compétences" :

http://emploi.france5.fr/job/rebondir/r ... 973-fr.php

Quatre étapes
- L'accueil : le consultant redéfinit, après lecture du document Pôle emploi, vos besoins et vos attentes.
- L'investigation : à partir de discussions, de tests et de travaux personnels, le consultant fait ressortir vos connaissances, savoir-faire, compétences, qualités... pour explorer des pistes laissées de côté.
Cela reste strictement d'ordre professionnel.
- L'adéquation avec le marché du travail : vous recherchez des informations sur les pistes évoquées pour tester la faisabilité du projet : consultation des petites annonces, état du marché de l'emploi...
- La formalisation de votre projet professionnel : un projet professionnel prioritaire est décidé ainsi qu'un parcours de retour à l'emploi.

Merci à tous pour vos réponses.
Bon je vais mis prendre en deux parties :
ça c'est ce que l'on trouve sur le site pole emploi :
On peut en distinguer quatre :
- L'accueil : le consultant redéfinit, après lecture du document Pôle emploi, vos besoins et vos attentes.
- L'investigation : à partir de discussions, de tests et de travaux personnels, le consultant fait ressortir vos connaissances, savoir-faire, compétences, qualités... pour explorer des pistes laissées de côté.
- L'adéquation avec le marché du travail : vous recherchez des informations sur les pistes évoquées pour tester la faisabilité du projet : consultation des petites annonces, état du marché de l'emploi...
- La formalisation de votre projet professionnel : un projet professionnel prioritaire est décidé ainsi qu'un parcours de retour à l'emploi.

L'évaluation
Vous serez amenés à remplir des questionnaires, à réaliser des tests et serez confronté à des cas pratiques et des mises en situation professionnelle réelles ou simulées.ns de compétences
Pour beaucoup de personnes qui sont amener à passer par ces bilans de compétences et qui subissent ces intrusions dans leur vie personnelle, quel moyen de défense pour limiter cette pratique ? suite

A bourges au CIBC la personne par laquelle je suis passée (et beaucoup d'autres) elle pratique ce type de questions très intrusives dans une rencontre en tête à tête. Celle-ci peut aller asssez loin car beaucoup de gens ne connaisse pas ce milieu professionnelle, il y a même de la part de nombreuses personnes une crédulité par rapport à leur ressenti et l'empathie que joue cette personne.

Comment pouvoir informé contre cela, pouvoir se défendre ... est-ce un milieu professionnel exempt de contrôle ?

On suit bien certaines professions au geste prêt .... et là c'est le brouillard le plus épais ?

quel moyen de défense pour limiter cette pratique ?

Chaque fois qu'une question n'est pas d'ordre professionnel, répondre "je ne réponds à aucune question d'ordre privé". Et s'en tenir à cette réponse sans se justifier.
Barrière nette entre le boulot et le reste.
"Bilan de compétences" c'est clair : c'est strictement professionnel , il n'y a rien de psy dans ce titre, rien de personnel.
Qu'est-ce que vous savez faire et ne savez pas faire, quelle attitude vous avez face à telle ou telle situation professionnelle, etc...

quel moyen de défense pour limiter cette pratique ?

Tu peux citer le texte de Pôle Emploi et refuser toute intrusion dans ta vie privée.

le consultant fait ressortir vos connaissances, savoir-faire, compétences, qualités... pour explorer des pistes laissées de côté.

Je ne sais plus si cela s'appelait un BCA, cela ne durait qu'une demi-journée dans une boite d'intérim, mais je me demande encore en quoi cette personne pouvait se targuer de juger de mon savoir-faire ou qualités. D'ailleurs je l'avais signalé à ma conseillère PE, en lui demandant si cela lui plairait ou simplement lui semblerait cohérent de se faire apprécier ses compétences professionnelles par une élève de CM1. Bien sûr, posé comme ça elle ne pouvait qu'acquiser.

Quant aux "qualités", ce ne peut être que subjectif et uniquement le ressenti personnel de la personne en face de vous.

Je commence toujours par demander au consultant de me parler de lui, quels diplômes et surtout quelle expérience il a. Autant qu'il soit aussi sur la défensive. En général ils n'aiment pas : le pseudo-juge jugé, vous n'y pensez pas. Une autre façon de lui dire que je lui dénie tout droit de me jauger, surtout sur les questions personnelles, je reste intransigeante. En même temps, j'ai eu le loisir de peaufiner mes réponses !

Tu joues le "jeu", bien forcé mais si les questions perso ne te conviennent pas, tu peux ne pas y répondre en affirmant qu'elles sont illégales, j'ai mis un lien plus haut. Vu le niveau des consultants, cela m'étonnerait qu'ils aillent vérifier.

Lufagi a écrit :- L'investigation : à partir de discussions, de tests et de travaux personnels, le consultant fait ressortir vos connaissances, savoir-faire, compétences, qualités... pour explorer des pistes laissées de côté.

Oui, s'interroger sur ce qu'on aime et ce qu'on n'aime pas, ce qu'on a envie de faire ou surtout pas, pour trouver des pistes qui soient le plus possible en adéquation avec ses principes et ses goûts. Car en théorie on ne s'épanouit et on ne fait jamais aussi bien que ce qu'on aime : c'est non seulement bon pour soi, mais pour l'entreprise qui t'emploie. Sauf que, de nos jours, tout cela vole en éclat : les aspirations personnelles passent à la trappe. Le monde du travail vous demande de vous soumettre, point. Ce qui est contre-productif, mais tout ça on le sait...

Alors oui, se prêter à cette mascarade d'introspection qui n'a plus lieu d'être actuellement pour faire jaillir de nouvelles idées qu'on pourra difficilement concrétiser, surtout après 45 ans (mais, restons optimiste…), c'est bien. Mais ça doit se limiter à des trucs du genre : "quand j'étais gamine, j'étais très douée pour sculpter des petites figurines en bois" (hop! Stage de menuiserie ?) ou alors "ma passion, c'est la littérature" (hop! Bibliothécaire ?) etc etc. Mais ça se limite à ça : pas question de se livrer davantage. Tu dois aussi remplir des questionnaires informels censés te confirmer que tu serais plus à ta place dans tel ou tel secteur d'activité. Quand on se connaît soi-même un minimum, rares sont les surprises.

j'ai fait un bilan de compétences il y a 10 ans, financé par l'anpe.
avec une psycho dui travail.
c'était extrêmement intéressant, ça m'a vraiment beaucoup apporté.

à la fin du bilan (pas encore "approfondi"), la psy m'a annoncé qu'elle arrêtait d'en faire, qu'elle s'installait en libéral, car le nouveau cahier des charges Anpe était une honte.

j'en ai refait un autre, pendant un congé parental, c'était effectivement déjà moins bien (mais la prestataire était sympa et dégourdie, ça n'a pas été inutile)

une amie vient d'en faire un : une catastrophe. Le presta, un petit jeune qui n'avait jamais fait ça, complètement à côté de ses pompes.
c'est la copine qui lui expliquait ce qu'il avait à faire...
il lui filait des feuilles à remplir (des pages et des pages !) : en gros, elle a fait le boulot elle-même.
alors l'introspection, la réflexino sur le parcours, ça peut être bien, mais pas quand tu dois faire 40 bornes pour aller chez pole...
tu peux aussi bien faire ça dans ta cuisine...

il lui filait des feuilles à remplir (des pages et des pages !)

Ah, oui j'ai eu ça aussi. En fait il fallait tout re-remplir avec les différents postes, etc. J'ai zappé : voir CV, tant pis pour leurs cases à marquer d'une croix

Ah ce que c'est chiant à remplir ce genre de truc, avec les dates, les durées et la décortication des tâches pour laquelle tu es prié de regarder dans le ROME pour faire la description exhaustive avec le vocabulaire estampillé par Pôle.
Ça prend un temps fou et ça ne reflète pas forcément la réalité.
De toutes façons ton prestataire comprendra autre chose, car il plaquera sur tes phrases les idées qu'il se fait de tes précédents boulots.
C'est un passe-temps. Ça t'occupe. C'est censé te mobiliser. Faut bouger qu'i disent.

Vous êtes en train de discuter de ce que Pôle emploi appelle BCA (bilan de compétences approfondi)?

C'est du vent, une prestation alibi pour vous convaincre que vous serez heureux à soulever des personnes âgées et/ou faire le jardinier, bref que vous êtes fait pour le service à la personne.