Page 1 sur 3

"autoréduction" dans un monop' le 31 décembre.

Publié : 02 janv. 2009
par tristesir

Publié : 02 janv. 2009
par superuser
J'ai participé à une réquisition de nourriture du même type, organisée fin 2004 par des associations de chômeurs & précaires, exactement dans le même quartier (Rivoli St Paul) sauf que c'était un peu plus loin en face, dans une petite boutique Fauchon.
Quelques heures auparavant, nous avions massivement occupé le grand magasin Fauchon de la Madeleine.

Les "pique-nique" et autres "grignotages de fin de mois" organisés par l'Appel et la Pioche" s'en inspirent nettement.

Publié : 02 janv. 2009
par tristesir
Les "pique-nique" et autres "grignotages de fin de mois" organisés par l'Appel et la Pioche" s'en inspirent nettement.
Clairement.


La description de cette action semble suggérer la séquestration des clients, ainsi que de l'extorsion. La justice va se régaler j'en ai bien peur.

Il parait que les clients étaient plutôt dans l'ensemble furax.

Publié : 03 janv. 2009
par superuser
Pas étonnant : Rivoli-St-Paul-le-Marais, c'est huppé.

Publié : 04 janv. 2009
par tristesir

Publié : 04 janv. 2009
par foufouille
sur collectif- rto, il y en a plein des comme ca

en fait ils "discutent" avec le directeur, donc comme il etait d'accord, pas de plainte

Publié : 04 janv. 2009
par renaud21
Cette action est très bien sur le principe, mais d'après l'article, le magazin a quand même porté plainte, ce qui apparement ne se fesait pas avant, non ? et si les magazins se mettent à porter plainte, les miliants qui participent à ces actions, s'ils récidivent, vont vite se retrouver embettés par la justice, je me trompe ? Une des solutions serait peut-être de faire "tourner" ces militants, pour partager les plaintes. En fait, si TOUTES les personnes en accord avec ces actions et qui n'auraient pas peur d'une simple plainte se relayaient, ça permettrait de sortir un paquet de cadis non ?

Publié : 04 janv. 2009
par maguy
De toutes façons, je ne pleurerai pas sur le sort des magasins puisque tout est récupéré sur les clients. Pratique le mois de janvier, on fait l'inventaire et on change les étiquettes !

Qui sont les vrais voleurs ?

Publié : 04 janv. 2009
par superuser
Tout à l'heure, j'écoutais d'une oreille pas si distraite que ça un reportage-marronnier de "Combien ça coûte ?" (TF1) sur la démarque inconnue qui fait perdre, chaque année, plus de 4 milliards d'euros à la grande distribution française...

Et, à grandes touches bien lourdes, de culpabiliser le téléspectateur/client sur le phénomène. Après le salarié privilégié, le chômeur fainéant et le RMIste assisté, on a eu droit au consommateur kleptomane !

Et on a eu droit à la panoplie de lutte mise en place par les grandes enseignes, avec des systèmes de puces de + en + sophistiqués incrustés dans les produits, des caméras à gogo partout, et les incontournables vigiles qui, désormais, doivent passer un diplôme d'agent de sécurité (coût du stage : 1.200 €) : un métier d'avenir !!!

Par contre, silence complet sur les marges faramineuses de la grande distrib' qui fait la pluie et le beau temps de leurs fournisseurs et des petits producteurs, silence sur leurs salariés smicardisés et précarisés, silence sur les prix sans cesse en hausse, silence sur ces magnats (famille Mulliez, etc...) qui s'en mettent pleine les fouilles et servent grassement leurs actionnaires. Pourtant, les vrais voleurs, c'est eux.

Publié : 06 janv. 2009
par superuser
Vu dans RUE89 :

L'article de David Servenay sur l'autoréduction au Monoprix a suscité de nombreuses réactions. Nous avons extrait de celles-ci une fiction signée Gugusse2. Sévère, voire cynique, mais que nous avons jugée intéressante.


Autoréduction: le cadeau fait à Monoprix

Réagissant comme un banquier administrateur de Monoprix, je peux considérer cette action comme un peu énervante. En y réfléchissant un peu, elle est extrêmement positive. Bien sûr, j'ai enregistré un léger manque à gagner mais je récupérerai la marge perdue en sucrant des primes. Sur le plan financier, zéro problème.

Le reste, ce n'est que du régal!

- Ce groupe est venu dans mon magasin et je l'en remercie. Ma marque est citée un grand nombre de fois. L'impact que j'ai obtenu gratuitement peut-être comparable à un message sur une radio nationale à une heure de grande écoute.
- Le contenu du message me convient parfaitement. Il fait savoir que je distribue des marques d'alimentation prestigieuses et c'est sur cette gamme que je réalise mes meilleurs profits.
- Le tout s'est déroulé de telle sorte que l'on peut comprendre que ma marque a favorisé la bonne issue de cette action bien qu’en étant la victime. Le positionnement est idéal, mais le meilleur n'est pas là.

Le meilleur, c'est que ces gens ont parfaitement réagi aux consignes de comportement que moi et mes chers amis ne cessons de stimuler à travers les films d'Hollywood, les feuilletons télévisés et la publicité sous toute ses formes. Ces révolutionnaires d'opérette ont enfin associé sous leur bannière BESOINS avec PRODUITS DE MARQUE.

Ça, c'est une vraie victoire.

Ces gens ne sont pas venus pour acquérir ces produits, signe d'accomplissement personnel, mais pour les posséder au nom d'une nécessité élémentaire, marquant ainsi leur dépendance à ces marques au même plan que d'autres besoins physiologiques!

C'est avec ces marques que moi et mes amis pouvons orienter le comportement des consommateurs, anticiper leur réaction, calculer la valeur future de nos investissements, laminer la concurrence. Et voilà qu’en plaçant cette appropriation sous un bannière révolutionnaire, ils m’envoient le meilleur signal de leur bonne réaction à mes stimuli. Marx devenu un petit grouillot de mon service marketing! Un vrai triomphe de l'ultra-libéralisme et du grand nettoyage des consciences!

Tant que manger du foie gras de chez machin pourra être tenu comme un acte révolutionnaire, je tiendrai ces gens par les cxxx, comme les planteurs de coton tenaient leurs esclaves. Les étiquettes des marques vont bientôt prendre la place que les crucifix ont abandonnée sur les murs des chaumières. Ah, ces cons! Plus qu’un effort et ils vont bientôt m'adorer! Vous allez voir!

Revenez, chers révolutionnaires, pas trop souvent mais revenez! La prochaine fois, je viendrai vous chercher en limousine.

Si vous aviez brûlé ces produits en place publique comme étant le symbole de l’abrutissement par le superflu, ou si vous vous étiez emparé pour les distribuer des produits de petits producteurs ou de coopératives en dénonçant le sort de ceux qui les fabriquent... là, j'aurais été emmerdé.

Publié : 06 janv. 2009
par danslamouise
Ce gugusse semble très bien connaître la grande distrib, je ne trouve(malheureusement) pas ce commentaire cynique mais réaliste...!

Rennes Autoréduction aux galeries lafayette par des chômeurs

Publié : 14 janv. 2009
par juska.khan
Samedi 20 décembre le mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL) de Rennes a réalisé une autoréduction au rayon alimentation des galeries Lafayette.

Les objectifs étant :

d’enrouer, pour un temps, le train de la consommation en cette période de noël.

de repartir avec de la bouffe que le directeur du magasin nous aurait gracieusement offert. En jouant la carte de la négociation nous souhaitions éviter que l’action soit pénalisable sous le chef d’inculpation de vol en réunion.

de mettre en avant la lutte en cours contre les réformes gouvernementales (Offre Raisonnable d’Emploi, suivi mensuel obligatoire, RSA, Création de Pôle Emploi, renégociation indemnisation chômage) dirigées contre les pauvres : chômeurs, précaires, travailleurs pauvres, retraités.

Récit :

Nous nous sommes réunis à une trentaine devant le magasin dans lequel nous sommes rentrés par petits groupes. Chacun prenant un panier le remplissant, à sa guise, de victuaille.

Une fois nos paniers pleins nous nous sommes dirigés vers les caisses. L’idée était de se mettre 3 par caisse les uns derrière les autres avec chacun un panier. Les premiers laissant enregistrer leur panier, tout en refusant de payer et en expliquant notre action. Nous avons demandé à rencontrer le directeur pour négocier avec lui.

Le tout en évitant toute violence pouvant justifier des interpellations. Nous avons bloqué une huitaine de caisse au total. Pendant ce temps deux d’entre nous ont déployé la banderole « chômeurs et précaires en lutte » pendant que d’autres distribuaient des tracts expliquant notre action.

Rapidement une queue s’est formée aux caisses. Certains ont alors pris la parole pour expliquer notre action.

Les deux vigiles du magasin ont rappliqué. Enervés, ils se sont rapidement calmés. Le chef de la sécurité a prévenu le patron du magasin. Laissant pourrir la situation, le directeur n’a pas voulu entamer immédiatement les négociations.

Après 20 minutes de blocage première proposition du directeur : « vous replacez tout dans les rayons, vous libérez les caisses et vous envoyer une délégation pour négocier dans mon bureau » AH AH AH AH !!!

Pendant ce temps les échanges s’animent avec les consommateurs des galeries, qui n’affichent pas tous un soutien. Beaucoup de personnes âgés et de bourgeois du centre ville. Quelques réactions : « vous nous prenez en otage », « mon chat a faim », « tu ne sais pas ce que c’est le travail, tu n’as jamais bossé », « vous n’avez pas à faire ça ici »……

Quelques soutiens : « je suis avec vous, ne lâchez rien », un vigile s’adressant à nous à propos d’un père avec son enfant : « dégagez vous voyez bien que vous les empêchez de passer ». Réponse du monsieur : « pas du tout et d’ailleurs je les soutiens ».

Bref, une animation inhabituelle dans ce magasin.

Au bout de 40 minutes un membre du collectif prend le talkie pour discuter avec le directeur. Il devient plus raisonnable et accepte de descendre mais ne semble pas encore prêt à satisfaire nos revendications. Il arrive et pose encore des conditions qui nous semble inacceptables : il veut par exemple qu’on prenne du foie gras premier prix au lieu du Fauchon, qu’on libère les caisses puis que nous allions régler ça discrètement dans une pièce à l’écart du regard des clients.

Nous lâchons du lest en proposant de ne prendre que 10 paniers sur une vingtaine. La discussion avance assez vite, on sent qu’il veut rapidement débloquer la situation.

Dernier point de désaccord : il souhaite passer les articles en caisse, chose que nous refusons en pensant que cela peut être réutilisé contre nous.

Il finit par accepter et nous repartons avec 10 sacs de bouffe.

Intense moment de joie parmi nous. Nous ressortons victorieux des galeries avec 10 sacs de bouffe, des caisses bloquées pendant une heure le tout sans aucun soucis. Les flics ont bien été appelés mais ils se sont faits discret. On a aperçu deux nationaux à l’extérieur et un RG en fin d’action. Le directeur du magasin n’a pas porté plainte à ce jour. Nous allons aller redistribuer la nourriture aux chômeurs devant les ANPE de Rennes dès lundi matin.

Etendons ces pratiques, organisons nous !!!!

Si vous êtes intéressés par notre mouvement contacté nous par mail au mcpl2008@gmail.com. Nous tenons nos réunions au 22 rue de Bellevue le lundi à 18h. La prochaine se tiendra le lundi 5 janvier.


De : mcpl rennes
dimanche 21 décembre 2008

Publié : 14 janv. 2009
par tristesir
On en a déjà parlé ici même.
Et d'une autre action <<d'autoréduction>>, le 31 décembre, ici.

Publié : 14 janv. 2009
par juska.khan
tristesir a écrit :On en a déjà parlé ici même.
Et d'une autre action <<d'autoréduction>>, le 31 décembre, ici.
Oups... dans ce cas vire le message !


:arrow: Non, je le colle à la suite du 2e fil.
La modération

Publié : 14 janv. 2009
par juska.khan
tristesir a écrit : La description de cette action semble suggérer la séquestration des clients, ainsi que de l'extorsion. La justice va se régaler j'en ai bien peur.
Il parait que les clients étaient plutôt dans l'ensemble furax.
:shock: Salauds de chômeurs, non seulement c'est des grosses feignasses mais en plus ils emmerdent les clients ! Alalala... Allons, un peu de sérieux ! Qui séquestre qui ? Qui extorque qui ? Les grandes surfaces, ça c'est certain! Demande notamment aux petites producteurs. Le MErDEF aussi. Y'a plein d'exemples ici...

Ce genre d'action, c'est emminement politique. C'est à dire qu'aux caisses, tu revendiques un droit devant tout le monde et tu vas négocier avec la direction pour qu'elle t'offre gracieusement une partie des richesses. moi, j'appel ça de la justice. Si les responsables te laissent passer (en générale qqls caddies) ils donnent leur accords. Autrement, oui c'est du vol. Bonne chance au juges pour démontrer la chose. je suis presque certains qu'une action en justice entrainerait pire. La multiplication de ce genre d'actions.

Arrêtons de fantasmer et d'entretenir la peur et surout soyons précis sur les mots. Les voleurs, c'est qui les banques ou celles et ceux qui subissent ?