L'Emploi et le Chômage en Débats

Après m'être assis quelques minutes dans la salle ouverte au public du PC course du "Vendée globe", je suis allé faire quelques courses dans un supermarché pour pauvres à deux pas des Galeries Lafayette sises à Montparnasse, Paris.
Trois ou quatre roumains dont une petite fille, faisaient aussi leur courses avec l'argent gagné en faisant la "manche" je suppose.

C'était le branle-bas de combat dans le magasin, un employé ne les perdait pas de vue. (à moins que cela soit moi qu'il surveillait )

Mais ce n'est pas le plus choquant, attendez la suite.

A la caisse, cela s'est compliqué. La caissière a refusé l'argent que leur tendait une de ces personnes sous prétexte qu'elle en avait assez de compter des petites pièces toute la journée.

J'aurais pu prendre partie mais je me suis dit que cela n'allait pas arranger les choses.

J'étais juste derrière eux à la caisse, je me demande ce qu'aurait pensé de moi la caissière si elle avait su que le billet de 5 euros que je lui tendais je venais de le trouver dans la rue quelques minutes auparavant (véridique)
et qu'il était trempé quand je l'ai ramassé dans une rue du très bourgeois 6ème arrondissement de Paris.

Dans la même journée, j'attendais une amie à la sortie d'un magasin de cosmétique quand une fille, qui n'avait pas l'air de dormir dans la rue, m'a abordé et m'a tenu des propos curieux.

Il était question du mépris des vieux, riches, pour les jeunes qui gagnent à peine plus que le RMI et qui leur souhaitent de mourir.

J'ai acquiescé et tenté de la faire rire mais sans grand succès, elle était totalement immergée dans son ressenti immédiat.

Je l'ai écoutée et elle s'est éclipsée, je dois avouer que j'ai cru qu'elle n'allait pas me lâcher. J'aime bien que des femmes m'abordent dans la rue (cela arrive malheureusement trop rarement et souvent pour de mauvaises raisons), mais je ne crois pas qu'il y avait de discussion possible avec cette fille

Bééééé, tu collectionnes les dames bizarres qui t'abordent

Ce n'est pas une vieille dame qui te demandait récemment en Normandie si tu avais besoin de quelque chose ????

Maguy: oui, j'étais justement en train de chercher le message où j'évoquais cela.


Mais aujourd'hui il ne s'agissait pas d'une femme d'un certain âge, je crois que cette fille m'a dit avoir 27 ou 28 ans.
Elle a du sentir que j'étais aussi cinglé qu'elle, d'où le fait qu'elle m'ait abordé

Il me semblait bien Irrésistible sacré Tristesir

Pour en revenir aux Roumains, cette attitude est inacceptable et illégale. Je me souviens de contribuables pas contents qui payaient leurs impôts en numéraire et en petites pièces, histoire de protester.

Finalement ce genre de caissière mérite qu'on installe des caisses automatiques.

Ils ont pu acheter, au fait ?

Ils ont pu acheter, au fait ?

Non, je ne pense pas, la caissière d'un geste rageur a repris les articles et leur a conseillé d'aller dans un autre magasin.

Et pourtant la caissière a pu elle-même être la victime d'actes racistes (ce que j'espère qu'il ne lui soit pas arrivé) , puisqu'elle était noire.

Le pire ennemi du pauvre...est un autre pauvre bien souvent.

Et pourtant la caissière a pu elle-même être la victime d'actes racistes (ce que j'espère qu'il ne lui soit pas arrivé) , puisqu'elle était noire

Le racisme ordinaire en effet. Elle est noire, mais elle bosse ELLE.

D'ailleurs qui dit que ces gens avaient fait la manche Que leur fric vienne du travail, de la manche, d'un casse ou d'un héritage, c'est aussi ce qui fait une partie de son salaire...

Que leur fric vienne du travail, de la manche, d'un casse ou d'un héritage, c'est aussi ce qui fait une partie de son salaire...

La caissière n'a pas refusé mon billet de 5, même si elle ignorait d'où je le sortais, de la rue.

Ils ont pu acheter, au fait ?


Non, je ne pense pas, la caissière d'un geste rageur a repris les articles et leur a conseillé d'aller dans un autre magasin(quotes)

Pourqu'oi ces gens ne se sont_ils pas defendus?
j'ai un voisin, qui regulièrement règle son tabac à rouler avec des pièces de 20 c d'€ au bar tabac du coin. Un soir, j'étais à coté et suis intervenu pour lui , en signalant au gérant ( qui est Corse, en plus) qu'il n'avait pas à refuser les pièces , légalement. Pour dire que mon voisin exagère, ( il est un peu derangé mentalement, mais en abuse) il paie son tabac de cette manière, et, souvent à 11h du soir , lorsque le gerant commence à faire ses comptes.
Mais les piécettes sont encaissées quand meme.
La caissière n'avait pas à refuser.

Mais, il est vrai que question normalisation sociale, c'est souvent par les plus exploitées d'entre nous. qui nous regarde de travers.

J'ai remarqué cela, chaque fois que je paie par un Bon de la mairie.
J'attendais une reflexion, lorsque j'ai donné les 30 € de bons d'achat que la mairie delivre à Noel à mon fils et à ses pauvres ( le CCass donne un bon d'achat pour les enfants de 6 à 16 ans , à Noel, pour des jeux ou des livres) à la caisse de Carrefour, prète à repliquer. Mais, non, aucune reflexion.
Sans doute, commence à connaitre ma " grande G.....le"

Pourqu'oi ces gens ne se sont_ils pas defendus?

Dans la France d'aujourd'hui quand tu n'as pas de papiers tu baisses la tête et tu pries pour ne pas te faire embarquer dans la rue et surtout tu ne l'as ramènes pas. Le moindre trouble à l'"ordre public" te donne droit à une place prioritaire réservée pour un aller simple sur un vol pour Bamako ou ailleurs, j'en suis convaincu.

Quand la caissière a refusé de prendre les petites pièces, l'une des roumaines lui a dit quelque chose dans sa langue, sa manière de se défendre sans doute.
La caissière s'est sentie insultée, ce qui était probablement le cas et cela n'a pas arrangé les choses. Pas sûr que cette caissière eu fait son travail de toute façon même sans l'altercation.

J'attendais une reflexion, lorsque j'ai donné les 30 € de bons d'achat que la mairie delivre à Noel à mon fils et à ses pauvres

Je me souviens d'une réflexion de caissière au BHV qui fustigeait les gens au moment de la rentrée des classes avec la prime "on devrait leur donner des bons d'achat et non pas de l'argent, ils ne le dépensent pas pour les enfants, etc, etc"

Ca m'avait laissée songeuse, comment ils savent ce qui se passe chez les autres ? Ils vendaient bien des fringues et des fournitures scolaires, mais à des prix prohibitifs pour mon quartier. Et si l'argent servait à payer un retard d'EDF ou autre ? Vaut mieux que les enfants fassent leurs devoirs à la bougie ?

Ca me fait penser avec le recul à la prime de Noël, certains esprits chagrins voudraient bien qu'on nous la donne sous forme de bons d'achat pour nous forcer à con-sommer.

Je n'ai jamais vraiment compris la mesquinerie des gens étroits d'esprit et de coeur.

Je n'ai jamais vraiment compris la mesquinerie des gens étroits d'esprit et de coeur. (quote)

N'ont souvent jamais vécu, ni sortit de leur trou. Sans leur souhaiter de vivre la précarité, je leur souhaite juste de sortir de leurs frustrations quotidiennes, de la mediocrité qui tue. Sont souvent jaloux de ce que l'on est!Car ne savent pas savoir ETRE!

Ecrasés par des boulets qui s'appellent: le conformisme social, le qu'en dira t_on, l'apparence sociale etc;;;
Ainsi j'ai souvent vu des gens jouer les " biens sous tous rapports, le brillant etc... ( bref comme on dit dans le bordelais péter plus haut que son C.l) et en fait quand on rentre dans leur vie on s'aperçoit qu'ils n'ont rien de plus que les autres!
Dans mon metier, on s'aperçoit vite que dans chaque famille, il y a un petit quelque chose qui cloche, c'est peut etre cela le charme discret de la bourgeoisie .....
En tout cas, desormais, la roue tourne pour tout le monde, donc ce n'est pas la peine qu'ils fassent semblant de jouer dans la Cour des Grands s'ils n'en n'ont pas les moyens.
L'humilité reste une des plus grandes vertus à acquérir et à enseigner.!

Il y a deux ans, j'ai vu à la caisse une dame âgée avoir des remarques de la part de la caissière, friction qui faisait que tout le monde aux caisses était au courant que la dame payait en bons (la caissière diait ne pas savoir comment les enregistrer et que ça l'e^merdait) ; la dame avait acheté cinq boîtes de chocolat pour les fêtes.

Je me suis dit alors que c'était pas très pratique (pas très discret) les bons si on est traité comme aussi méprisemment. Et cette année, j'ai moi aussi eu des bons, mais je n'ai pas eu ce problème parce que je suis allée dans un autre supermarché, sans problème (je m'étais promis de ne pas aller faire mes courses dans le magasin à problème).

Par contre, pour les gens qui font la mendicité, j'ai un problème même si je donne parfois. Sans doute parce que lorsque je vivais à ras les paquerettes je n'ai pas utilisé la mendicité, même si grâce à la solidarité amicale je m'en suis sortie. Je reconnais que je ne suis pas toujours juste dans ma façon d'appréhender les situations et les gens.

Pourtant j'ai du sang familial tzigane dans mes veines de la part d'une grand-mère. Alors ça me touche que certains passent par la mendicité pour vivre, ou plutôt survivre, mais ça me touche parfois négativement.
Je dois me moraliser (me faire la morale comme quoi je ne réagis pas bien) lors de situations de mendicité.

Pour ce qui concerne le sauvetage en mer, pour les courses, je pense que ce sont les assurances qui paient, après une cotisation sûrement élevée correspondant à ce sport à risques.

Pour en revenir au racisme ordinaire, lire le cahier de suggestion des superettes peut donner le vomis :
- critique de caissière "pas assez belle" ou "trop grosse" ou "trop bronzée" pour etre à son poste
- critique de caissière qui ont trop souvent les cheveux dans les yeux ou se remettent les cheveux en arrière trop souvent
- critique des vigiles qui suivent particulièrement les jeunes gagoulés dans les rayons ou les personnes dite "louches" : obeses, noires, voilées, qui ont le parlé des quartiers pauvres du nord de Paris.

Perso, je suis bien portante, habillée simplement sans fioriture et .... à la caisse on me dit : "désolé on ne prends pas les bons de nourriture". Je n'en ai pas pas, j'y ai pas droit et heureusement pour moi (c'est pour celles et ceux qui en en besoin ...)