Entretien-type à l'attention des conseillers ANPE
Publié : 13 déc. 2008
Pour donner des idées à Antoine et aux référents Anpe, qui ne semblent pas en avoir, au sujet de ce que doit être un entretien avec un DE.
Comme il y a des lettres-type, voici l'entretien-type chômeur-référent.
– Bonjour, monsieur Chômeur, comment va aujourd'hui ?
– Bonjour, monsieur Référent. Fait pas chaud. Et vous-même ?
– Bah, on fait aller. Bon, rappelez-moi ce que vous cherchez. Avec tout ce monde qui passe chez moi, je n'ai pas ça en tête.
– Bien sûr. Alors, je cherche un emploi de vendeur en librairie, en CDI, trente-cinq heures hebdo, pour un salaire de 1 500 euros net. Mais vous me connaissez, je ne suis pas le gars contrariant, si c'est 3 000, je prends quand même !
(Rires)
– Évidemment, monsieur Chômeur, par les temps qui courent, avec le prix de tout, c'est vraiment un minimum. Et encore, pour une personne seule, parce que si en plus il y a des enfants, là, ça ne le fait vraiment pas. Je n'avais pas ça le mois dernier, il n'y a pas de raison que je l'aie maintenant. Enfin, à tout hasard, voyons voir…
Monsieur Référent consulte son ordinateur.
– Non… Rien que des bouses, comme d'habitude. J'ai livreur de prospectus publicitaires CDD renouvelable, 20 heures hebdo, 560 brut mensuel, vous fournissez le véhicule… S'emmerdent pas… Ou alors distributeur de journaux gratuits, huit heures hebdo, 327 brut mensuel…
– C'est Byzance !
(Rires)
– Vous ne faites plus de candidatures spontanées, monsieur Chômeur ? Pour ce que ça sert…
– De toute façon, avec mes 420 euros par mois, je n'en ai plus les moyens.
– Aucune importance. Quand bien même vous enverriez 100, 1 000, ou 10 000 CV par jour, ça n'est pas ça qui réglera la pénurie d'emplois dignes de ce nom. Je vais vous imprimer quelques réponses bidon, à tout hasard… Faut bien que j'amuse ma hiérarchie.
– Ils ne vous cassent pas trop les pieds ?
– Pfouu ! Les trois quarts sont à l'UMP, le dernier quart au PS, ils sont convaincus que pour qu'un chômeur trouve du boulot, il faut lui pourrir la vie. Ils ont eu leur job par piston, ils ne jurent que par le "réseau" du demandeur d'emploi !
– Quel réseau, monsieur Référent ?
– C'est un euphémisme pour "relations haut placées". Ils en ont, donc vous en avez…
– Moi, des relations haut placées ?
– Faites comme moi, monsieur Chômeur, ne cherchez pas à comprendre. Bon, je suis surveillé, la productivité, vous comprenez… Je vous mitonne vite fait un petit compte-rendu, comme quoi vous êtes venu, etc…
– Merci, monsieur Référent.
– Pas de quoi. Je suis bien contrarié de vous importuner ainsi tout les mois, monsieur Chômeur, mais faut bien que je bouffe, et mes enfants aussi.
– Évidemment, monsieur Référent, je comprends.
– Voilà. Eh bien, au revoir, monsieur Chômeur. Prenez soin de vous.
– Au revoir, monsieur Référent.
Comme il y a des lettres-type, voici l'entretien-type chômeur-référent.
– Bonjour, monsieur Chômeur, comment va aujourd'hui ?
– Bonjour, monsieur Référent. Fait pas chaud. Et vous-même ?
– Bah, on fait aller. Bon, rappelez-moi ce que vous cherchez. Avec tout ce monde qui passe chez moi, je n'ai pas ça en tête.
– Bien sûr. Alors, je cherche un emploi de vendeur en librairie, en CDI, trente-cinq heures hebdo, pour un salaire de 1 500 euros net. Mais vous me connaissez, je ne suis pas le gars contrariant, si c'est 3 000, je prends quand même !
(Rires)
– Évidemment, monsieur Chômeur, par les temps qui courent, avec le prix de tout, c'est vraiment un minimum. Et encore, pour une personne seule, parce que si en plus il y a des enfants, là, ça ne le fait vraiment pas. Je n'avais pas ça le mois dernier, il n'y a pas de raison que je l'aie maintenant. Enfin, à tout hasard, voyons voir…
Monsieur Référent consulte son ordinateur.
– Non… Rien que des bouses, comme d'habitude. J'ai livreur de prospectus publicitaires CDD renouvelable, 20 heures hebdo, 560 brut mensuel, vous fournissez le véhicule… S'emmerdent pas… Ou alors distributeur de journaux gratuits, huit heures hebdo, 327 brut mensuel…
– C'est Byzance !
(Rires)
– Vous ne faites plus de candidatures spontanées, monsieur Chômeur ? Pour ce que ça sert…
– De toute façon, avec mes 420 euros par mois, je n'en ai plus les moyens.
– Aucune importance. Quand bien même vous enverriez 100, 1 000, ou 10 000 CV par jour, ça n'est pas ça qui réglera la pénurie d'emplois dignes de ce nom. Je vais vous imprimer quelques réponses bidon, à tout hasard… Faut bien que j'amuse ma hiérarchie.
– Ils ne vous cassent pas trop les pieds ?
– Pfouu ! Les trois quarts sont à l'UMP, le dernier quart au PS, ils sont convaincus que pour qu'un chômeur trouve du boulot, il faut lui pourrir la vie. Ils ont eu leur job par piston, ils ne jurent que par le "réseau" du demandeur d'emploi !
– Quel réseau, monsieur Référent ?
– C'est un euphémisme pour "relations haut placées". Ils en ont, donc vous en avez…
– Moi, des relations haut placées ?
– Faites comme moi, monsieur Chômeur, ne cherchez pas à comprendre. Bon, je suis surveillé, la productivité, vous comprenez… Je vous mitonne vite fait un petit compte-rendu, comme quoi vous êtes venu, etc…
– Merci, monsieur Référent.
– Pas de quoi. Je suis bien contrarié de vous importuner ainsi tout les mois, monsieur Chômeur, mais faut bien que je bouffe, et mes enfants aussi.
– Évidemment, monsieur Référent, je comprends.
– Voilà. Eh bien, au revoir, monsieur Chômeur. Prenez soin de vous.
– Au revoir, monsieur Référent.