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Val d’Oise: un bilan du RSA

Publié : 10 déc. 2008
par tristesir
(...)
Quand les chiffres parlent d’eux-mêmes...

Ce que le directeur de la CAF du Val d’Oise décrit lors d’un premier bilan du revenu de solidarité active, nous l’avions déduit de l’analyse du dispositif et les témoignages de précaires rencontrés à la CAF nous l’avait confirmé, comme on pourra le voir dans les comptes-rendus de nos derniers cafés des coupables.

Sur les 884 bénéficiaires potentiels (les Rmistes d’Argenteuil et Bezons retrouvant un emploi), moins de la moitié (soit très exactement 435 personnes) ont « bénéficié » du dispositif, et parmi ceux-là, moins de 10% ont perçu un complément RSA tous les mois. Mais 810 contrats d’accompagnement (des avenants au contrat d’insertion, avec engagement à se maintenir dans l’emploi et à augmenter son temps de travail) ont été signés.
Le montant du complément RSA va de … 1€ à 686€. Si on prend la somme globale (83.783 euros) et qu’on la divise par le nombre de paiements (435), on tombe sur la somme mirobolante de … 192 euros (somme totale, hein, pas le montant mensuel). C’est évidemment moins que le versement du RMI ou que le dispositif d’intéressement qui existe depuis un moment.

... et ce qu’ils ne disent pas

Ce que ne décrit pas le directeur de la CAF, c’est la surcharge de travail des agents chargés de calculer, chaque mois (alors que pour le RMI ou l’API, cela se fait par trimestre), le montant du complément RSA, en fonction de critères nombreux (toutes les ressources, y compris des aides ponctuelles locales, peuvent être prises en compte) et de calculs complexes, alors que la CAF a de manière chronique un retard d’un mois dans le traitement des dossiers. Ou l’augmentation des visites à la CAF, pour des questions auxquels les agents n’ont pas les moyens de répondre : aurai-je droit à un complément RSA ? De combien et pour combien de temps ? Quand sera-t-il versé ? Puis-je avoir la gratuité des transports en commun avec le RSA ? Si je travaille plus, vais-je retrouver immédiatement le RMI ?

Publié : 11 déc. 2008
par tristesir
Notre "ami" Mr Hirsch s'exprimait ce matin sur une radio d'info.

J'ai compris plusieurs choses en l'écoutant.

200 euros, c'est l'équivalent de deux mois de RSA.

C'est à dire, que 110 euros est la somme en moyenne, selon leur prévisions, que devrait recevoir en supplément un ex-érémiste en cas de reprise d'activité.
(il y a une modulation suivant ta situation familiale bien-sûr)

C'est de cette façon qu'ils veulent combattre la misère?
Sinistre plaisanterie.

La deuxième chose est que Martin Hirsch a affirmé que même en temps de crise, ce ne serait pas normal que le patronat ne trouve pas la main-d'oeuvre alors qu'il y a tant de érémistes sans emploi.
(ce ne sont pas ses mots exactement mais l'idée y était)

Publié : 11 déc. 2008
par romain23
C'est à dire, que 110 euros est la somme en moyenne, selon leur prévisions, que devrait recevoir en supplément un ex-érémiste en cas de reprise d'activité.
(il y a une modulation suivant ta situation familiale bien-sûr)


C'est à peu près ce chiffre qui revient chaque fois, qu'un bilan sur le RSA est fait.Ici, le president du Conseil General, qui est loin d'appartenir à l'ultra gauche avait fait paraitre un article dans la montagne, en juin 2008, où , il signalait une experimentation pas si positive que prétendue.
Un couple etait egalement interwieuvait où elle signalait que sur les 200 €de plus qu'elle gagnait dans le lyçée où elle faisait de l'entretien, une bonne partie passait en frais de transport eten frais de garde pour sa fille. Son conjoint avait accepté un RSA dans le batiment, et ils se retrouvaient en bout de compte avec 850 € en tout et pour tout.Pour eux deux.(+ leur fille)

Le président du conseil general pointait la difficulté de trouver des entrprises, et, les frais de gestion qui leur imputait au niveau de la gestion du personnel, car disait -il chaque personne au RSA est un cas particulier, et, que le conseil general n'avait pas les subventions necessaires à cette gestion.

Si on m'oblige à aller dans l'hotellerie, ( à Vichy, il y a pleins de restaurants de luxe pour les Russes riches qui viennent aux thermes)
je me gratterais les crottes de nez devant les clients et je finirais les verres sur la table en debarassant! :lol:

Publié : 11 déc. 2008
par tranquille2
Ces aides (donc 110 euros en moyenne) ne sont pas suffisantes. Il a été dit et redit qu'un smic est la somme minimale pour vivre un peu normalement et payer toutes les charges incompressibles. Le RSA me déçoit, j'attendais mieux. Mais évidemment comme l'enveloppe budgétaire a été rabiottée, fallait pas que je m'attende à mieux !

Publié : 11 déc. 2008
par Invité
oui bah j'ai bien l'intention de faire de la résistance moi, il vont pas me le refourgué le rsa :twisted: , non mais, si il faut je me mets à mon compte,

sais pas dans quoi mais pas grave, ça sera pas pire que leur esclavage, ça va me motiver moi, j'ai dit au conseiller faut se créer son propre emploi maintenant,

au rmi parrait que y a pas mal d'aide, enfin bon veux pas non plus me retrouver endettée, ils te foutent dans la merde aussi avec connerie, puis faudrait que je gagne au loto, pour me faire suer avec ses banques....

ça chauffe là haut,.... :oops:

Publié : 11 déc. 2008
par romain23
au rmi parrait que y a pas mal d'aide, enfin bon veux pas non plus me retrouver endettée, ils te foutent dans la merde aussi avec (quote bboum)

Cela depend des departements.Ici, c'est que dalle.
Faut faire gaffe aussi. j'ai une copine qui a voulu ouvrir une boutique de produits exotiques ( elle connaissait le truc, elle est malgache!).Elle a beneficié des aides du Conseil General et de la CCi de la creuse.
Seulement , la première année, ça va, pas de charges, pas d'Ursaff.
Après, si il n'y a pas de trésorerie, tu te retrouves endettée à tout payer et à engraisser ces vautours d'huissiers.
Heureusement, elle, elle a arrétée dès la première année avant que d'avoir trop de dettes.
Faut donc bien calculer son truc!

Publié : 11 déc. 2008
par Invité
Heureusement, elle, elle a arrétée dès la première année avant que d'avoir trop de dettes.
Faut donc bien calculer son truc![/quote]

oui j'ai pu voir aussi une amie boutique de fringues, pareil arret au bout de six mois, j'ai vu aussi pendant un mois cette année en tant que stagiaire assitante pme près d'un patron qui venait de monter son truc un an auparavent, dans les services à la personne.

oui oui c'est très dur et pas encourageant ici, tout ce qui se monte se démonte, les plus chanceux tiennent deux à trois ans.

comme tu dis c'est les charges il faut savoir exactement où on va, le plus difficile, choisir les statuts, tous ont des inconvénients et avantages,

Publié : 29 déc. 2008
par romain23
Maigre bilan pour le RSA avant son interruption dans l'Avesnois
samedi 27.12.2008, 04:47 - D. S.

Le conseil général du Nord a décidé d'interrompre après le 31
décembre l'expérimentation du Revenu de solidarité active (RSA) testé
dans l'Avesnois depuis janvier. Le bilan apparaît très modeste.

Le 1er juillet, le RSA sera généralisé à l'ensemble de l'Hexagone.
Pour l'instant, il n'était expérimenté que dans quelques secteurs,
dont l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe pour le Nord. Le conseil
général ne souhaite pas prolonger cette expérimentation et préfère se
préparer à l'extension du dispositif sur l'ensemble de son territoire.


Temps très partiel

Rien ne changera pour les habitants de l'Avesnois actuellement sous
contrat RSA, celui-ci sera honoré jusqu'à son terme mais aucun
nouveau contrat ne sera signé entre le 1er janvier et le 1er juillet.
Le bilan de l'expérimentation menée depuis le début de l'année
apparaît très modeste.
Le RSA expérimental concernait 66 communes de l'Avesnois qui comptent
6 000 allocataires du RMI. Au cours des neuf premiers mois de
l'année, 1 018 contrats ont été signés pour 633 allocataires
(certaines personnes ont enchaîné plusieurs contrats).

Début octobre, seuls 189 contrats étaient encore en cours. Sur les
trois premiers trimestres de l'année, seuls 11,5 % des contrats RSA
étaient des contrats à durée indéterminée. Pour le reste, il s'agit
souvent de CDD ou de missions d'intérim. L'usine Renault de Maubeuge,
qui fabrique la Kangoo, a eu recours à ces contrats avant l'été, via
des agences d'intérim, avant de se séparer de la plupart des salariés
concernés quand la crise automobile a fait sentir ses effets.

Un quart des contrats ont été conclus avec des particuliers dans le
cadre de services à la personne. Il s'agit en général de contrats à
temps partiel avec un horaire de travail très réduit.


http://www.lavoixdunord.fr/