Chômage de (très) longue durée = déqualification?
Publié : 13 mai 2013
A force de stigmatisation, de mépris, de dénigrement, d'infantilisation et autres agressions subies au quotidien... dans les médias, réseaux sociaux, prestations et ateliers divers et variés des coachs faisant leur beurre sur notre misère; mais aussi en bas de chez nous, ici et là, au détour d'une conversation banale...
A force de s'entendre dire que nous ne vallons rien, qu'après des années de chômage nous sommes devenus "inemployables", que nos compétences pourtant acquises sont obsolètes; à quoi bon y croire encore?
Est-ce stupide et vain de se raccrocher à des bribes de notre vie d'avant, quand l'ORE nous martèle haut et fort qu'accepter un salaire équivalent à notre aumône est "raisonnable", comme si nous ne pouvions seulement envisager mériter plus?
Je ne saurai parler pour les anciens cadres et ceux qui ont connu par le passé un salaire décent: je n'ai travaillé qu'au SMIC, descendre donc mes prétentions salariales se résumerait à... du bénévolat!
Ou pourquoi pas payer pour travailler?
Pour le reste: les compétences, les acquis, tout ce qui fait que nous avions un métier auparavant; je suis persuadée que si enfin on daignait nous donner une chance, si on nous disait "vous commencez lundi", ce ne serait pas comme un retour à zéro.
Mes compétences sont là, inexploitées, entre parenthèses, mais pourquoi seraient-elles irrémédiablement perdues ou oubliées? Un chômeur... ça rouille?
Bien sûr un retour dans le monde du travail après des années d'inactivité forcée serait sans doute brutal. Un temps d'adaptation... Mais je suis persuadée que c'est comme le reste. C'est comme le vélo!
Bien sûr il y aurait aussi tout un lot d'inquiétudes et de questions logistiques, notamment "comment on va faire pour tous les frais que cela engendre, en attendant la paye?"... en espérant rester au-delà de la période d'essai.
Mais en-dehors de cela, le job en lui-même... c'est notre métier, oui ou merde? Pourquoi ne serions-nous plus capable d'assurer?
Et pourtant... je me demande si je ne m'accroche pas à une utopie.
Suis-je la seule à penser que je vaux encore quelque chose?
Dans les faits rien ne change, hélas: de moins en moins de réponses (négatives), plus un seul entretien. Continuer de chercher est devenu une vaste plaisanterie, une mascarade ayant pour but de donner à Pôle un os à ronger, justifier de mes actes... mais rien n'a de sens. Une lettre de "motivation" devenue mensongère en substance, tant tout est couru d'avance.
Alors parfois face à l'absurdité de ce jeu de dupe, je me demande si finalement ils n'ont pas raison.
Mais cette idée fait trop peur, trop mal, et au final m'y laisser prendre ne ferait que donner raison à ceux qui disent "qu'après des années de chômage on perd forcément confiance en soi".
A force de s'entendre dire que nous ne vallons rien, qu'après des années de chômage nous sommes devenus "inemployables", que nos compétences pourtant acquises sont obsolètes; à quoi bon y croire encore?
Est-ce stupide et vain de se raccrocher à des bribes de notre vie d'avant, quand l'ORE nous martèle haut et fort qu'accepter un salaire équivalent à notre aumône est "raisonnable", comme si nous ne pouvions seulement envisager mériter plus?
Je ne saurai parler pour les anciens cadres et ceux qui ont connu par le passé un salaire décent: je n'ai travaillé qu'au SMIC, descendre donc mes prétentions salariales se résumerait à... du bénévolat!

Pour le reste: les compétences, les acquis, tout ce qui fait que nous avions un métier auparavant; je suis persuadée que si enfin on daignait nous donner une chance, si on nous disait "vous commencez lundi", ce ne serait pas comme un retour à zéro.
Mes compétences sont là, inexploitées, entre parenthèses, mais pourquoi seraient-elles irrémédiablement perdues ou oubliées? Un chômeur... ça rouille?

Bien sûr un retour dans le monde du travail après des années d'inactivité forcée serait sans doute brutal. Un temps d'adaptation... Mais je suis persuadée que c'est comme le reste. C'est comme le vélo!
Bien sûr il y aurait aussi tout un lot d'inquiétudes et de questions logistiques, notamment "comment on va faire pour tous les frais que cela engendre, en attendant la paye?"... en espérant rester au-delà de la période d'essai.
Mais en-dehors de cela, le job en lui-même... c'est notre métier, oui ou merde? Pourquoi ne serions-nous plus capable d'assurer?
Et pourtant... je me demande si je ne m'accroche pas à une utopie.
Suis-je la seule à penser que je vaux encore quelque chose?
Dans les faits rien ne change, hélas: de moins en moins de réponses (négatives), plus un seul entretien. Continuer de chercher est devenu une vaste plaisanterie, une mascarade ayant pour but de donner à Pôle un os à ronger, justifier de mes actes... mais rien n'a de sens. Une lettre de "motivation" devenue mensongère en substance, tant tout est couru d'avance.
Alors parfois face à l'absurdité de ce jeu de dupe, je me demande si finalement ils n'ont pas raison.
Mais cette idée fait trop peur, trop mal, et au final m'y laisser prendre ne ferait que donner raison à ceux qui disent "qu'après des années de chômage on perd forcément confiance en soi".