Services publics et emploi
Publié : 06 mai 2013
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"Si vous voulez faire baisser les salaires, alors faites monter le chômage en détruisant la foncion publique".
Quand les néolibéraux nous ont vendu la concurrence et les privatisations, ce n'était certainement pas avec ce genre d'arguments. Bien au contraire, le marché était la solution au chômage (500 000 à l'époque). C'était aussi de meilleurs salaires. C'était une économie boostée par la libération-des-forces-créatrices. La théorie du ruissellement promettait des lendemains d'abondance pour tous. L'équation était simple: entreprise privée = emploi = bon salaires = zero-chomage. Et ils ont vendu leur programme à grand renfort de propagande tant dans l'art cinématographique que dans leurs journaux papiers et audio-visuels. La médiacratie venait de naître. Elle chantait la liberté sur tous les tons. Elle même était libre parce qu'elle était privée. Le privé c'était la liberté. Il fallait détruire l'état.
Ces 40 années de néolibéralisme révèle tout le contraire. La destruction des services publics a conduit au chômage de masse et à un recule de la démocratie.
Les services publics ne sont pas seulement des services. Ils sont un modèle de société qui permet de rééquilibrer la négociation du salaire dans le privé. En effet, si je ne suis pas satisfait du salaire et des conditions de travail dans le privé, je peux toujours entrer dans la fonction publique. Si une quantité importante de salariés migrent vers la fonction publique alors il commence à y avoir pénurie dans le privé. Cela augmente mécaniquement les salaires. Que feriez vous si on vous appelait demain matin en vous proposant un poste dans la fonction public à 1300€ par mois? C'est en partie pour cela que l’extrême droite (UMP FN) mandatée par de gros intérêts privés s'acharne à détruire la fonction publique; les salaires vont en sens inverse des profits.
La propagande néolibérale martèle que les services publics ne créent pas d'emploi et de richesse. Ceci est tout à fait faux. Les services publics créent de l'emploi de deux manière. D'une part directement et, d'autre part, en donnant des clients aux pme. La richesse crée par le public est bien réelle. Elle est simplement différente de celle produite par le privé en cela qu'elle profite au plus grand nombre. Les services publics ont un rôle régulateur dans l'économie en orientant la production industrielle vers des biens de consommation pour le plus grand nombre. Le néolibéralisme de son coté oriente la production vers des biens désirés par les plus riches car à quoi bon produire pour des gens qui n'ont pas les moyens.
Le fonctionnariat permet la liberté d'expression de part la sécurité de l'emploi contrairement au privé ou la précarité abouti à la peur de rester au chômage parce qu'on a donné son opinion. Il ne peut y avoir de démocratie sans services publics et sécurité de l'emploi.
Il est à remarquer par ailleurs que l'entrée dans la fonction publique est aujourd'hui particulièrement difficile. Un chômeur de longue durée de plus de 50 ans a plus de chance de décrocher CDI dans le privé. C'est dire à quel point nous en sommes.
Sans services publics et sans fonctionnariat, il n'y a aucune échappatoire. Vous devrez vous plier aux exigences les plus inhumaines pour éviter d'être considéré comme un rebut de la société. La baisse des salaires n'a pas de limite. L'UMP veut la suppression des minimas sociaux soit disant pour inciter ces fainéants à chercher du travail. Promouvoir la suppression des minimas sociaux n'est que l'expression d'une volonté de faire baisser les salaires à mort. En effet, avec la suppression des minimas sociaux, demain vous accepterez de survivre avec un RSA pour travailler +. Ceux qui n'accepterons pas ou qui ne seront pas choisis par l'aristocratie (parce que mal pensant - ou tête qui ne revient pas - ou plus de 40ans), iront crever dans la rue pour faire un exemple et terroriser les autres (autrement dit ce sera le parachèvement de la concurrence). Ceci est de la coercition par le chômage. Ceci est la conception de la liberté des néolibéraux. C'est de l’extrême droite de la pire espèce.
à suivre...
"Si vous voulez faire baisser les salaires, alors faites monter le chômage en détruisant la foncion publique".
Quand les néolibéraux nous ont vendu la concurrence et les privatisations, ce n'était certainement pas avec ce genre d'arguments. Bien au contraire, le marché était la solution au chômage (500 000 à l'époque). C'était aussi de meilleurs salaires. C'était une économie boostée par la libération-des-forces-créatrices. La théorie du ruissellement promettait des lendemains d'abondance pour tous. L'équation était simple: entreprise privée = emploi = bon salaires = zero-chomage. Et ils ont vendu leur programme à grand renfort de propagande tant dans l'art cinématographique que dans leurs journaux papiers et audio-visuels. La médiacratie venait de naître. Elle chantait la liberté sur tous les tons. Elle même était libre parce qu'elle était privée. Le privé c'était la liberté. Il fallait détruire l'état.
Ces 40 années de néolibéralisme révèle tout le contraire. La destruction des services publics a conduit au chômage de masse et à un recule de la démocratie.
Les services publics ne sont pas seulement des services. Ils sont un modèle de société qui permet de rééquilibrer la négociation du salaire dans le privé. En effet, si je ne suis pas satisfait du salaire et des conditions de travail dans le privé, je peux toujours entrer dans la fonction publique. Si une quantité importante de salariés migrent vers la fonction publique alors il commence à y avoir pénurie dans le privé. Cela augmente mécaniquement les salaires. Que feriez vous si on vous appelait demain matin en vous proposant un poste dans la fonction public à 1300€ par mois? C'est en partie pour cela que l’extrême droite (UMP FN) mandatée par de gros intérêts privés s'acharne à détruire la fonction publique; les salaires vont en sens inverse des profits.
La propagande néolibérale martèle que les services publics ne créent pas d'emploi et de richesse. Ceci est tout à fait faux. Les services publics créent de l'emploi de deux manière. D'une part directement et, d'autre part, en donnant des clients aux pme. La richesse crée par le public est bien réelle. Elle est simplement différente de celle produite par le privé en cela qu'elle profite au plus grand nombre. Les services publics ont un rôle régulateur dans l'économie en orientant la production industrielle vers des biens de consommation pour le plus grand nombre. Le néolibéralisme de son coté oriente la production vers des biens désirés par les plus riches car à quoi bon produire pour des gens qui n'ont pas les moyens.
Le fonctionnariat permet la liberté d'expression de part la sécurité de l'emploi contrairement au privé ou la précarité abouti à la peur de rester au chômage parce qu'on a donné son opinion. Il ne peut y avoir de démocratie sans services publics et sécurité de l'emploi.
Il est à remarquer par ailleurs que l'entrée dans la fonction publique est aujourd'hui particulièrement difficile. Un chômeur de longue durée de plus de 50 ans a plus de chance de décrocher CDI dans le privé. C'est dire à quel point nous en sommes.
Sans services publics et sans fonctionnariat, il n'y a aucune échappatoire. Vous devrez vous plier aux exigences les plus inhumaines pour éviter d'être considéré comme un rebut de la société. La baisse des salaires n'a pas de limite. L'UMP veut la suppression des minimas sociaux soit disant pour inciter ces fainéants à chercher du travail. Promouvoir la suppression des minimas sociaux n'est que l'expression d'une volonté de faire baisser les salaires à mort. En effet, avec la suppression des minimas sociaux, demain vous accepterez de survivre avec un RSA pour travailler +. Ceux qui n'accepterons pas ou qui ne seront pas choisis par l'aristocratie (parce que mal pensant - ou tête qui ne revient pas - ou plus de 40ans), iront crever dans la rue pour faire un exemple et terroriser les autres (autrement dit ce sera le parachèvement de la concurrence). Ceci est de la coercition par le chômage. Ceci est la conception de la liberté des néolibéraux. C'est de l’extrême droite de la pire espèce.
à suivre...