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Fonds Social d'Urgence PE
Publié : 22 avr. 2013
par Talou
Bonjour,
Le Fonds Social d'Urgence qui existait en son temps aux Assedic / ANPE existe t'il encore ?

Re: Fonds Social d'Urgence PE
Publié : 22 avr. 2013
par nanard
Non, le fond social n'existe plus. Il a été supprimé lors de la convention assedic de l'époque. Martine Aubry, alors Ministre du Travail avait entériné cet accord. C'est une des raisons qui a donné naissance aux mouvements des chômeurs de 97-98 et qui s'est soldé par un fond d'urgence de près de 2 milliards consenti par Jospin début 98. Ce fond d'urgence fut converti ensuite par ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui la "prime de Noël".
Re: Fonds Social d'Urgence PE
Publié : 22 avr. 2013
par Talou
OK Nanard, merci pour l'info. Je relis à juste titre le bouquin de Malika Zediri & Richard Dethyre de l'APEIS, "La Révolte des Chômeurs" ....
Triste réalité qui n'a pas évolué, malheureusement ....

Re: Fonds Social d'Urgence PE
Publié : 22 avr. 2013
par nanard
À lire également le livre de Marie Agnès Combesque publié chez Plon en Septembre 1998 intitulé "ÇA SUFFIT ! Histoire du mouvement des chômeurs".
Résumé :
Décembre 1997, janvier 1998 : les chômeurs prennent la parole et la rue, revendiquent une prime de Noël et une hausse immédiate des minima sociaux. Ils occupent les agences Assedic, les ANPE et le paysage médiatique. C'est la cacophonie au gouvernement et dans les syndicats. Face à eux, une poignée d'organisations — l'APEIS, le MNPC, AC !, la CGT chômeurs — que tout sépare : histoire et culture, mais qui vont apprendre à coexister, revendiquer et occuper ensemble.
Le mouvement des chômeurs ne surgit pas du néant. Il a une histoire, des objectifs et des troupes décidées. S'il est gros de colère et de souffrance, il représente aussi un formidable espoir pour ses participants et, au-delà, pour une société à bout de misère, de peur et d'idées. Ce livre, auquel ont été associées les organisations parties prenantes du mouvement, prétend à sa façon inscrire le mouvement des chômeurs dans l'histoire protestataire et politique de ce pays.
Marie Agnès Combesque est journaliste et écrivain. Elle dirigeait à l'époque la collection "J'accuse " aux éditions Syros.
Il y a également "L'État face aux chômeurs. L'indemnisation de chômage de 1884 à nos jours" publié chez Flammarion en mars 1999 par Christine Daniel et Carole Tuchszirer. Ce livre est préfacé par Marie-Thérèse Join-Lambert dont le rapport en 1997 a donner lieu à la Loi contre les exclusions de juillet 1998.
Résumé :
Comment indemniser les chômeurs ? Quelle place réserver à la solidarité ? Faut-il promouvoir l'assistance ou l'assurance ? Comment favoriser le retour à l'emploi des chômeurs et de quel emploi parle-t-on ? Telles sont les questions qui ont traversé l'histoire de l'indemnisation du chômage, des premières interventions publiques jusqu'à la création de l'Unedic en 1958, sans oublier les caisses ouvrières au XIXème siècle.
Et ces questions demeurent, aujourd'hui comme hier, d'actualité. Jamais la France n'a connu, depuis son entrée dans la société salariale, un nombre de chômeurs aussi élevé. Or, un peu plus de la moitié d'entre eux seulement sont indemnisés. Et encore le sont-ils pour des montants de plus en plus faibles. Les autres, les exclus de l'indemnisation, sont renvoyés vers le revenu minimum d'insertion.
En rappelant l'histoire des régimes indemnitaires, en donnant la parole à ceux qui les ont construits, l'ouvrage de Christine Daniel et de Carole Tuchszirer permet de comprendre la situation actuelle de l'assurance chômage et nous invite à une réflexion collective sur son devenir.
Christine Daniel a travaillé comme inspectrice à l'Inspection générale des affaires sociales puis comme chercheuse à l'Institut de recherches économiques et sociales. Coauteur de Politiques sociales (Presses de sciences-po/DalIoz, 1997), elle est actuellement à la mission recherche du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (DREES).
Carole Tuchszirer, économiste, a successivement occupé des fonctions d'études et de recherches au Centre d'études de l'emploi (CEE) et à l'Agence nationale pour l'emploi. Elle est actuellement chercheuse à l'Institut de recherches économiques et sociales.
Re: Fonds Social d'Urgence PE
Publié : 22 avr. 2013
par Talou
Très interessant tout cela, Nanard, et encore merci !

Re: Fonds Social d'Urgence PE
Publié : 22 avr. 2013
par nanard
J'ai entendu et j'entends encore trop d'âneries, de stupidités, de conneries sur le chômage pour qu'il me semble nécessaire de remettre les pendules à l'heure. Le mouvement de 97-98 à généré un certain nombre d'ouvrages, à ce sujet et à cette époque pour mieux comprendre ce qui l'en était de sa réalité. Je n'hésite pas a en rajouter une couche avec un ouvrage dirigé et coordonné par Jacques Nikonoff avec 74 membres du mouvement Un travail pour chacun édité en janvier 1998 (ça date aussi, mais c'est toujours d'actualité) chez Arléa et titré : " Chômage : nous accusons ! Mille milliards de francs pour l'emploi
Résumé :
Et si le chômage était voulu ? Si ce fléau persistant arrangeait finalement beaucoup de monde ? Selon les auteurs de ce livre, le chômage nous coûte à tous, chaque année, plus de mille milliards de Francs. Une telle aberration pourra-t-elle se perpétuer sans déboucher sur d'inimaginables désastres ? Sûrement pas ! Au fil des années, la situation sociale est devenue absurde. Ce réquisitoire apporte des explications inhabituelles et dénonce les responsabilités.
Nous devons avoir le courage de tout changer : le travail, l'économie, la politique et, donc, notre conception de la démocratie.
Tel est le propos de ce livre dérangeant, qui montre de façon concrète que l'emploi pour tous n'est pas plus difficile à organiser que l'école pour tous. Un changement total de logique, qui a la dimension d'un choix de civilisation.
Jacques Nikonoff, ancien élève de l'ENA après avoir été ouvrier spécialisé dans l'industrie pendant dix ans, a dirigé la rédaction du Rapport aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux, dont ce livre est tiré. Plusieurs dizaines d'adhérents à son mouvement — Un travail pour chacun — ont participé à son élaboration.
Le livre se décompose en trois parties.
La première est consacrée à « l’affaire » du chômage. Pour aiguiser les appétits le chapitre un s’intitule :
Nous accusons les gouvernements d’avoir capitulé devant le chômage
le second chapitre :
Nous accusons certains milieux d’avoir sacrifié les chômeurs
La deuxième partie du livre introduit :
Une civilisation de la pleine activité. Universalisme, pouvoirs, travail, territoires.
La troisième partie du livre conclut pour :
La révolution de velours pour l’emploi. Les milles milliards de francs du chômage, l’investissement pour l’emploi, du travail pour tous pour toute le vie, expérimenter des territoires sans chômeurs.
Et puis tiens, je suis dans un bon jour, j'ai découvert un petit fascicule de 70 pages publié plus récemment, en mars 2012 aux éditions le muscadier par un certain Da Silva : "Panacée pour le chômage et les retraites
C'est un pamphlet facétieux et corrosif qui brosse avec malice le portrait d'une société qui placerait la compétitivité au plus haut de son système de valeur, et où la concurrence serait totalement libre et non faussée quelles que soient les conséquences sociales qui en découlerait. Est-ce vraiment ce monde là que nous voulons ?
Résumé :
Le flot de chômage ne cesse der monter. Bientôt, nous serons submergés. Et la question des retraites, elle aussi, ne cesse de menacer l'équilibre social.
Au nom de la Justice, il faut que cela cesse. Que l'humanité s'abime chaque jour un peu plus dans le désœuvrement, entre ceux qui sont sans travail et ceux qui sont en passe de perdre le leur, voilà qui est intolérable. Que faire, face à cette marée toujours montante, que nulle force au monde ne semble pouvoir arrêter ?
Pour mettre un terme à la cruelle injustice de cette situation, une solution s'impose : un Programme modeste et définitif, qui aura vertu, nom et fonction de Panacée